Conversation 10614 - Priere et surdite

Anonyme
Mercredi 8 octobre 2003 - 23:00

Chalom,

-Doit-on inciter une personne sourde (100%) à répondre amen aux prieres dans une syna si il ne les entend pas.
-peut il faire parti du miniane?
-concernant la montée mensuelle à la téba est ce que sa priere doit etre accompagner dans sa lecture par un entendant qui récite en meme temps car il sait lire mais les gens ne comprendraient pas distinctement chaque mot.
pour un kiddouch, est ce que sa priere pour la famille est valable....
je me pose bcp de question à ce sujet et je vous remercie de m'éclairer.

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 13 juin 2004 - 23:00

La question n'est pas simple parce que les cas de figure sont nombeux et il faut être sûr qu'on parle du sourd au sens de la Thora.
Ce que je dirai sera donc à un niveau de généralité qui peut demanfer à être nuancé.

1. celui qui entend mais ne parle pas et celui qui parle mais n'entend pas est compté dans le minyane. Le sourd-muet, même s'il n'était pas sourd-muet à la naissance mais l'est devenu par la suite ne participe pas au minyane. S'il s'agit d'un état transitoire, bien qu'il n'entende pas les bénédictions de l'officiant, il compte dans le minyane.

2. Le sourd-muet qui sait lire sur les lèvres ou qui a appris à parler d'une manière compréhensible compte dans le minyane. (Plusieurs avis en ce sens, ce qui implique bien sûr qu'il y en ait aussi en sens inverse. Tout est dans le choix de ce qu'on décide de mettre en tête et de ce qu'on met entre parenthèses)

3. Celui qui porte un appareil électrique compte pour le Minyane mais ne s'acquitte pas par ce moyen des bénédictions qu'il doit dire par lui-même. Si c'est un cornet acoustique, il s'aquitte des bénédictions entendues en répondant "amen".

4. La question de savoir s'il peut monter à la Thora dépend de nombreux facteurs, puisqu'il n'entend pas ce qui est lu et même s'il lit lui-même. Entendre par le moyen d'un appareil électrique ne s'appelle pas entendre au sens de la halakha. On peut en tout cas le faire monter lorsqu'il a une obligation (hiyouv) comme shabbat bar mitsva ou la hazkara d'un parent proche dans la semaine à venir.

5. Le sourd complet qui parle assez distinctement peut en cas de nécessité faire fonction d'officiant pour la prière (sauf à Rosh Hachana et Kippour et même s'il n'y a personne d'autre). Il semble donc qu'il peut acquitter ceux qui l'entendent y compris du qiddouche.

6. Le dur d'oreille du fait de l'âge ou pour des raisons de santé peut être officiant dans tous les cas et même à Rosh Hachana et Kippour.

Anonyme
Lundi 3 novembre 2003 - 23:00

bonjour
je suis en attente d'une réponse pour la question 10614.
merci encore, à bientot.

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 8 novembre 2003 - 23:00

C'est un sujet important mais délicat qui comporte plusieurs facettes toutes importantes pour l'analyse de la question. La réponse n'est donc pas univoque. Ça prend du temps.