Conversation 15241 - Un ashkenaze chez les sefs
Comment doit se comporter un Ashkénaze qui fréquente une synagogue sépharade ? Ainsi, doit-il se couvrir d'un tallit pour la prière, s'il n'est pas marié ? Doit-il se lever pour Kaddish, comme le veut la tradition ashkénaze, ou bien suivre la tradition sépharade, et rester assis quand il est déjà assis au moment du Kaddish, et debout quand il est déjà debout ?
En d'autres termes, vaut-il mieux suivre la tradition de ses pères, au risque d'attirer l'attention des autres sur soi (et donc de créer un éventuel problème de tsniout au niveau de son comportement), ou bien, "à Rome, faire comme les Romains" ?
Merci.
La halakha est très claire à ce sujet et on n'a pas besoin de ces fous de Romains pour savoir quoi faire.
Le principe qui prévaut est : "lo titgodédou", ce qui signifie entre autres "ne faites pas de groupuscules", sécessions de sécessions, marginalité et divisions. Et qui s'applique en particulier à la synagogue : lieu d'unité et d'harmonie d'où la discorde et les particularismes doivent être bannis.
Il faut donc faire pour tout ce qui est de caractère public comme les autres font, mais pour la téfila à voix basse vous pouvez priez selon votre habitude car cela ne se remarque pas.
Il existe aujourd'hui, surtout en Israël, des synagogues où plusieurs coutumes coexistent simultanément et chacun sait qu'il s'agit d'une coutume. Dans ce cas il est permis de suivre la sienne avec les autres, mais pas si on est seul ou quasiment seul.