Conversation 16453 - Midrashim et realite historique

gonzaless
Samedi 22 mai 2004 - 23:00

Chers Rabbanim, tout en vous remerciant du temps que vous avez pris pour répondre à mes antérieures réponses, j'ose vous poser encore une question. Est-ce que le judaïsme orthodoxe considère que les Midrash sont des récits historiques ou ce qu'on appelle en français des paraboles? Merci d'avance.

Rav Elie Kling
Samedi 12 juin 2004 - 23:00

Cela depend des midrashim. Certains d'entre eux nous transmettent une realite historique que la tradition orale avait soigneusement conservee. Ainsi en est-il par exemple de la jeunesse d'Abraham. Nous le voyons se poser des questions sur l'origine du monde, (re)decouvrir le monotheisme, detruire les idoles de son pere, tenter de convaincre ses contemporains... Tout ceci n'est pas mentionne dans la Torah ecrite mais n'en represente pas moins une verite historique. Il existe par ailleurs d'autres midrachim qui ne pretendent nullement relater un episode de l'histoire occulte par la Torah ecrite mais qui ont pour but de faire passer une idee, un message en utilisant une parabole. Par exemple, il est clair que le Midrach assimilant l'ane qu'Avraham utilisa pour se rendre au Moria sacrifier son fils a celui de Moche retournant en Egypte pour sauver le peuple et a celui sur lequel le Messie fera son apparition, appartient a cette categorie-la. Il s'agit d'illustrer de maniere vivante ce qui est commun a ces trois moments forts de l'histoire de l'humanite et, comme le souligne le Maharal, l'ane ('h'amor') represente sans doute ici la matiere ('h'omer) dominee ('chevauchee') par nos heros... Prendre au pied de la lettre un midrach-parabole presente entre autre le danger de passer a cote de l'enseignemnet que l'auteur du midrach voulait transmettre. Bien entendu, il est legitime de se demander comment savoir si nous sommes en presence d'un midrach-historique ou d'un midrach-parabole? Disons que le style du midrach, une certaine experience de l'etude de ces textes et le bon sens permettent en general de le determiner. Et lorsque parfois les deux lectures restent envisageables, c'est que la distinction n'est en l'occurence pas fondamentale.
Cordial Chalom

BAKA
Lundi 31 mai 2004 - 23:00

Bonjour j'aurai 2 questions a vous poser

Quest ce qu'un midrach exactement ? est ce une histoire vraie ou inventé type "legende"

Peux ton se prosterner dans une synagogue devant le hekhal ou est ce interdit - J'entends poar prosterner se mettre genoux a terre et s'incliner devant les siffre thora.

Merci

Cordial shalom

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 10 juillet 2004 - 23:00

Il y a différents types de midrashim. De toutes façons, il ne s'agit pas de légendes au sens où pn l'entend habituellement, mais plutôt de récit illustratif de certains sens autrement cachés ou élusifs (on appelle cela parfois un apologue). C'est donc dans tous les cas un dire de vérité.

On ne se prosterne jamais devant l'arche sainte d'une synagogue ni devant le sefer Thora.

Dans le rite ashkénaze, il y a des prosternations durant la répétition du moussaf de yom kippour, dans le passage intitulé "seder haavoda" qui décrit une partie du service accompli par le Cohen Gadol au temple de Jérusalem au cours duquel le peuple qui se trouvait dans l'enceinte se prosternait en entendant le Nom saint prononcé par le Cohen Gadol.