Conversation 16963 - Comprendre les prieres

NathanninNathan
Mardi 8 juin 2004 - 23:00

La mitsva de compréhension des prières inclut-elle Adon Olam,et les hymnes?
Quand on dit comprendre,est-ce y réfléchir ou les étudier?
Dans le cas du shema,ne serait-ce pas déjà du talmud tora?
Cordial Shalom ou behatslaha

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 10 juin 2004 - 23:00

Qu'appelez-vous "mitsva de compréhension des prières" ?
Le Talmud Thora comporte plusieurs domaines, l'un d'eux est la téfila avec toutes ses composantes, hymnes, actions de grâce, supplications, professions de foi (shema) et prière à proprement parler (amida).
Comprendre, c'est d'abord comprendre les mots, savoir ce qu'on dit. Et en attendant de le savoir, de prononcer aussi exactement que possible.

NathanninNathan
Dimanche 13 juin 2004 - 23:00

Suite à 16963
Quelques questions sur Adon Olam :
1) questions de traduction pure :
a. comment rendre « (vehou eli) vehaï goali » ?
b. que veut « vraiment » dire « menat kosi » ?
c. pourquoi traduit-on Adon par Maître alors que l’expression correspondante serait « Ribono chel Olam » ?
2) questions sur les nuances
a. quelle est la nuance entre haoz et hamisrah ?
b. koach et gvoura ?
c. rofe et marpe ?
3) il semble y avoir deux versions, une « courte » et une « longue » d’Adon Olam. Laquelle fut-elle composée par Shlomo Alkabets zal? Pourquoi l’autre existe-t-elle ?

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 30 juin 2004 - 23:00

1.a mon vivant sauveur
1.b la part qui m'échoit
1.c parce que Adon veut dire Seigneur et Ribon veut dire Souverain

2.a oz c'est la force d'où vient le courage, misra c'est la capacité à remplir une fonction particulière, d'où ce qui assoit la domination
2.b koa'h c'est la puissance, guévoura la vaillance
2.c rofé qui guérit marpé qui soigne

3. la version longue est la version originale (conservée surtout dans les sidourim séfarades) la version qui figure dans les sidourim ashkénaze est une version abrégée.

Il ne faut pas oublier que c'est une oeuvre poétique...

NathanninNathan
Mercredi 30 juin 2004 - 23:00

Dans la série "comprendre les prières":

1.Dans la prière me'haye metim de la amida,
a)que viennent faire la bénédiction de la pluie et de la rosée?
b)que signifie "mekhalkel"(haym behesed etc)?
c)Lorsqu'il est écrit "mekayem emounato lishnei afar",lishnei afar désigne-t-il les "sans-abris", les morts,ou les deux?
2.Dans Baroukh hamakom,baroukh shenoten etc, que désigne makom? Israël? La teva? Le lieu du monde? Dieu qui est en tout lieu?

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 1 juillet 2004 - 23:00

1.a La pluie et la rosée assurent la vitalité de la végétation lorsqu'ils viennent avec mesure et assurent donc la vie dans le monde
1.b Il entretient les vivants par [sa] grâce (=indépendamment du mérite)
1.c lishéné afar - ceux qui dorment dans la poussière (terme d'ailleurs impropre, ce n'est pas "avaq" mais "afar" qui est la matière à partir de laquelle l'homme a été formé et qui est la couche fertile du sol) [de la tombe].

2. Maqom = Dieu, mais tel qu'il ne peut être connu qu'en Eretz Israël ou en relation avec Eretz-Israel

Eliezer
Jeudi 1 juillet 2004 - 23:00

En complément à la 17789 et à la réponse fort éclairante - comme toujours - du rav Simsovic, ne peut-on pas ajouter que "morid hatal" (pour le présent semestre, mais c'est vrai aussi pour le geshem en "hiver") est aussi une allusion aux ossements DESSECHES dont parle Ezechiel ? Puis-je me permettre de rajouter que l'étude du début du traité Taanith peut apporter un éclairage intéressant au sujet de l'importance de la pluie ?
Merci encore!

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 10 juillet 2004 - 23:00

Le premier chapitre de Taanit fait effectivement partie intégrante du sujet.

NathanninNathan
Dimanche 4 juillet 2004 - 23:00

Suite à 17789, je me demande si afar est vraiment impropre, ceux qui dorment dans l'afar ne pourrait-il pas désigner ceux qui seront ressucités, avec un corps nouvellement "yetsiré" (cf berchit 2) par opposition à ceux qui dorment dans l'avaq et y resteront?

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 7 juillet 2004 - 23:00

Ce n'est pas "afar" qui est impropre, mais sa traduction par poussière. Et à force de faire des suppositions et d'émettre des hypoyhèses, on finit par ne plus savoir si une choses qu'on a en tête s'y trouve parce que quelqu'un l'y a mis ou parce qu'on ne peut pas s'empêcher de penser.