Conversation 1907 - Tenue minimale pour la prière

Vous trouverez réponse à vos questions au no 1714 et 2348.
Je rappelle simplement qu'il faut distinguer la prière proprement dite, Chaharit, minha et Arvit ainsi que le Birkat Hamazon des autres prières et bénédictions.
L'essentiel des lois concernant l'habillement se rapporte aux trois prières de la journée. En effet, ces prières sont une sortie du monde matérielle et de nos activités pour une recontre avec Hachem, rencontre à laquelle on doit se préparer par une tenue adéquate.
Pour les autres bénédictions, la Halakha n'est pas aussi exigente. Les bénédictions font partie de la vie. En toutes circonstance, nous devons remercier le Créateur. Il est présent tout au long de la journée même dans nos activité profanes. Aussi la Halakha n'a pas exigé de s'habiller spécialement pour chaque bénédiction, car dans la pratique cela amènerait à ne plus prononcer de bénédictions et de "renvoyer" Hachem de nos vies.

On doit a priori être convenablement et entièrement habillé. On ne peut faire la prière en short ou avec des sandales sans chaussettes que dans la mesure où on se tiendrait ainsi, selon les convenances d'un lieu donné, en présence d'une haute personnalité (1).

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(1) Michna Broura 91 § 12. Sandales sans chaussettes est considéré comme pieds nus (cf. Méguila 24b). On entend par haute personnalité un roi ou un président ou un ministre important.

Il est interdit de prier la Amida torse nu. En effet, la Amida est la rencontre avec Hachem par excellence. Aussi la Halakha demande d'être bien habillé pour la prière.
Sans habit du tout, il est interdit de prononcer le nom d'Hachem.
Avec un habit minimal il est toléré de dire une bénédiction. C'est ainsi qu'un sportif qui boit.
de l'eau n'a pas besoin de mettre sa veste pour dire la Berakha.
Pour la Amida qui est la prière par excellence, on ne pourra pas prier le torse nu.
Et à priori, il faut être habillé correctement pour la Amida, conscient que l'on parle aux Rois des rois.

Pour les trois prières de la journée il faut être habillé correctement. Il en est de m^me pur le Birkat Hamazon qui est une obligation de la Torah. Lorsqu'on prie, c'est comme si l'on s'adresse à Hachem. Il faut donc Le respecter dans notre tenue.
Pour les autres bénédictions, la Halakha est moins exigente et une tenue minimale est suffisante en cas de nécessité. Par exemple quelqu'un qui pratique du sport, on ne lui demande pas de s'habiller pour boire de l'eau ou quelqu'un qui la nuit va aux toilettes, on ne lui demande pas de s'habiller pour dire "Acher Yatsar". Hachem dans Sa Bonté est Présent auprès de nous dans toutes nos activités.

Vous avez dit juste.
On peut faire des bénédictions torse nu mais ce n'est pas recommandé.
Comme cette question revient souvent, je vais en donner ici les sources et tâcher d'expliquer cette Halakha qui paraît effectivement étonnante. Comment peut-on se permettre de s'adresser au Tout Puissant et dire des Berakhot sans être habillé correctement?

La souce est une Michna de Massekhet H'ala (Chapitre 2, Michna 3 et citée dans Berakhot 24 a):
Une femme peut prélever la H'ala (et faire la bénédiction expliquent tous les commentateurs) sans être habillée car elle peut couvrir sa nudité ce qui n'est pas le cas de l'homme.
De cette michna, on apprend que l'on peut faire une bénédiction si on a recouvert sa nudité, c'est à dire qu'il suffit un vêtement minimal.
Cette Halakha est rapportée dans le Choulh'an Aroukh en plusieurs endroits.
Dans les lois de la H'ala Yoré Déa chapitre 328, paragraphe 1
Ainsi que dans Orah' H'ayim au chapitre 74, par 4. Je vais traduire ici le paragraphe 6:
"Celui qui a attaché un vêtement au niveau de ses reins qui recouvre son corps en dessous peut réciter le Chema même s'il est torse nu. mais il est interdit de dire la Amida jusqu'à ce qu'il couvre son torse."
Mais ce n'est pas recommandé puisqu'un homme doit être pudique et qu'il doit être habillé m^me lorsqu'il ne prononce pas de bénédiction, comme le recommande le Rema à la fin du Chapitre 2.
Toutefois, l'autorisation doit être connue, parcequ'il existe des circonstances où on peut ne pas être habillé comme on l'est d'habitude. Par exemple à la piscine ou lors d'une activité sportive, à la maison des journées de grande chaleur.
Obliger de s'habiller pour réciter une bénédiction c'est prendre le risque que les gens ne fassent pas les bénédictions.
Hachem est proche de l'homme en toutes circonstances. Aussi on peut s'adresse à Lui lors de toutes nos activités.
Cette autorisation est donc très importante parcequ'elle témoigne de la possibilité de parler à Hachem toujours, qu'il n'y a pas de "No Gods Land".

En ce qui concerne la Kippa, celle-ci est effectivement obligatoire, comme le dit le Choulh'an Aroukh au chapitre 91,3:
"Il y en a qui disent qu'il est interdit de prononcer le Nom de D-ieu sans se couvrir la tête".

Aussi, faut-il toujours avoir une Kippa à disposition. La Kippa représente que nous nous soumettons au joug divin et nous nous soumettons en toutes circonstances. Aussi, la Kippa ne nous quitte pas.

Pour les femmes, certains décisonnaires - qui ont été rapporté sur le site - pensent qu'une femme mariée ou non doit se couvrir la tête pour prononcer une bénédiction au m^me titre que les hommes. Mais cette opinion ne fait pas l'unanumité. L'obligation de la femme de se couvrir la tête est unee question de pudeur par rapport aux autres hommes. La Kippa obligatoire pour les bénédictions est une obligation qui concerne les hommes.

On peut faire une berakha mais pas réciter la Amida.

A l'origine, les Birkot Hachah'ar étaient récités à le maison, tout en se levant et en s'habillant. On peut en déduire que les premières tout au moins, étaient récités donc en tenue légère.
On peut le prouver d'autres sources aussi.
Donc si vous êtes en short et torse nu, ou en pyjama, vous pouvez dire les Birkot Hachah'ar.