Conversation 19938 - Tristesse aigue
Tristesse aigüe...
Chalom chers rabbanims et avant tout un grand MERCI pour la réalisation et la tenue de ce site. Je suis conscient du mal et des efforts que vous fournissez pour son bon fonctionnement.
Je ne pose que très rarement des questions mais j'en arrive à un point ou je ne peux plus tout garder pour moi.
Je suis un jeune adolescent de 19 ans, n'ayant aucun problème particulier grace à D---, je pense avoir tout ce dont j'ai besoin, Hachem m'accorde beaucoup de réussite dans tous les domaines...
Mais le problème est que je me sens très souvent triste, mon coeur est plus souvent perdu dans une tristesse profonde que dans un gaieté qui me ravierait. Je ne trouve pas vraiment la raison à cet état, peut etre à force d'observer le monde qui m'entoure ou d'être seul ( je n'arrive pas à trouver une personne qui me convienne et cela fait tellement longtemps que je cherche avec le coeur...)...
J'espere de pas trop vous ennuyer avec mes histoires qui à mon sens sont superficielles mais je voulais juste vous en faire part pour que vous me donniez quelques conseils pour aller mieux.
Merci beaucoup et encore bravo pour tout ce que vous apportez...
Pour aller mieux.... vous y etes presque:
- Vous etes conscient de tout le bien que D. vous a donne, c'est essentiel. Puisez de ce regard sur la vie plus de force, de joie. Il est tres important de savoir se rejouir des choses que l'on a QUAND on les a, et pas quand on les perd, D. en preserve.
- Il y a encore des choses qui vous manquent, certes. Mais si vous avez la Emouna, alors vous savez que ce que D. fait est pour le bien. Il ne s'agit pas seulement de trouver la bonne personne, il faut aussi le bon moment.
Si vous n'avez pas encore trouve, c'est que vous avez pour l'instant autre chose a faire. Cela ne veut pas dire arreter de chercher. Mais au moins, sachez que D. ne vous oublie pas du tout. Vous devez encore vous "construire", peut-etre elle aussi... Alors dites-vous que D. vous prepare la meilleure personne, pour le meilleur moment, rejouissez-vous, et en attendant, aidez-Le: construisez-vous. Etudiez ce que vous devez etudier, apprenez un metier, ameliorer ce que vous devez ameliorer. etc...
- Et puis, la tristesse "n'attire" pas la compagnie. Elle vous enferme avec vous-meme, vous isole, et vous deconnecte de la realite. Comment pouvez-vous rencontrer quelqu'un, vous interesser a autrui, si vous etes triste et renferme sur vos "malheurs". Allons, ressaisissez-vous!
- Il est vrai qu'il y a des choses tristes dans le monde, des gens qui ont des vies difficiles, mais si vous les observez vraiment, vous verrez qu'ils ne sombrent pas forcement dans la tristesse. Beaucoup ont une foi extraordinaire, gardent le sourire, puisent leur force dans ce qu'ils ont, et les gens qu'ils aiment....
Les voir ne doit pas vous abattre. Au contraire.
Et si vous pouvez aider autrui, alors faites-le.... cela nous apporte beaucoup plus que ce que l'on donne...
Pour la 19938: on ne pense pas assez souvent qu'une très grande tristesse persistante peut être un signe de dépression. La dépression peut être une maladie très sérieuse, mais qui se soigne bien dans beaucoup de cas.
Je pense qu'un conseil supplémentaire aurait pu être donné comme suit (1) vérifiez avec votre médecin généraliste qu'il n'y a aucune maladie du corps (2) s'il n'y a aucune maladie du corps, faîtes-vous recommander un psychiatre compétent ; vous ne tomberez pas forcément sur du premier coup sur celui qui vous conviendra (parce qu'il pourra être compétent, et néanmoins ne pas vous convenir), et essayez de voir avec lui s'il y a effectivement une dépression, curable par psychothérapie et/ou par des médicaments bien choisis.
Apparemment, certaines dépressions ont des bases tout à fait matérielles, liées au déséquillibre d'un neuromédiateur qui s'appelle la sérotonine. N'étant pas médecin, je n'en dirai pas plus.
Il ne faut pas avoir peur d'aller voir un psychiatre: quand on va voir un psychiatre de sa propre décision, on n'est pas fou. Les fous, les vrais, ne veulent jamais aller chez le psychiatre...
Ceci ne contredit pas les conseils de Mme Ovadia, mais j'ai vu de près plusieurs personnes atteintes de dépression grave; c'est une maladie très invalidante, mais sur laquelle la médecine a fait des progrès remarquables.
Merci.
C'est transmis.