Conversation 21564 - Les bougies du gateau

Je ne connais pas exactement l'origine de cette coutume, mais je serais fort étonné qu'elle ait quoique ce soit à voir avec un culte païen.
Je voudrais profiter de votre question pour faire une mise au point concernant l'interdiction d'imiter les cultes étrangers, interdiction citée à tors et à travers, bien souvent, la plupart du temps me risquerai-je même à dire, sans fondement.
Quelles actions, quelles "imitations" sont-elles interdites?
Est-il interdit de porter des jeans et doit porter sur le pantalon des chaussettes noires en semaine et blanches le Chabat comme le font certains? Peut-être faut-il éviter de se servir d'une voiture, c'est en effet une invention non juive!
Les avis sont partagés sur la définition de cette interdiction.
Rabbi Yossef Colon (responsa chapitre 88) écrit que l'on ne transgresse cette interdiction que si l'une des deux conditions suivantes est remplie:
1. Il s'agit d'une action dont on ne comprend pas la raison. Le terme employé par la Tora pour désigner les actions des non juifs qu'il est interdit d'imiter est "h'oq". C'est le même terme qui est employé pour désigner les mitsvot de la Tora dont le sens nous échappe. L'idée semble être que si le but de l'action n'est pas clair, c'est bien qu'elle est faite dans un but d'imitation.
2. Il s'agit d'une action dans laquelle il y a un soupçon de manque de pudeur. Comme par exemple porter des habits très chers. Il est intéressant de noter que l'exemple qu'il cite pour illustrer l'impudeur n'est pas celui d'un habit qui laisse découvertes des parties du corps qui n'auraient pas du l'être, mais des habits particulièrement chers. Porter une jupe longue de haute couture, payée très cher, c'est comme porter une mini jupe! Rabbi Yossef Coulon rajoute que ceci n'est interdit que si l'on n'a pas de bonne raison de le faire.

Le Gaon de Vilna n'accepte pas l'opinion de Rabbi Yossef Colon (sur Yoré Déa chapitre 178) mais celle-ci est acceptée par le Rema, et c'est bien ainsi que l'on comprend cette interdiction en général.

Les bougies du gâteau d'anniversaire n'entrent dans aucune des catégories interdites. Elles sont là pour réjouir les enfants et ne constituent pas une offense à la pudeur.

Afin que l'anniversaire ne soit pas vide de sens, profitez en pour en faire (sans exagérer) un jour d'introspection et d'examen. Vous pourriez par exemple chaque année dire à votre enfant d'écrire pour lui-même une lettre où il prend quelques engagements pour l'année à venir. Discutez avec lui des points sur lesquels il y aurait lieu de faire des efforts partculiers.
Et pourquoi ne pas cacher cette lettre dans le gâteau chaque année? Ainsi même le gâteau d'anniversaire revêtira un sens particulier!

Bon anniversaire!

Bonjour,

Ce qu'a dit le Rav Benchetrit est peut être une jolie idée, mais ce n'est pas une halakha.
Cela peut être une matière à réflexion. Mais si l'on pose la question de savoir si c'est interdit, la réponse est négative.

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