Conversation 23097 - La Torah pour les concessions
salam shalom
j'invite les hébreux à vivre en Paix .
Selon la tradition juive, l'Etat doit avoir pour objectif la justice sociale et pratiquer une politique de paix
Pour de nombreux commentateurs, l'expansion au « Grand Israël » n'a jamais, au grand jamais, constitué une obligation religieuse. La question des frontières relève strictement du politique.
Les prophètes ont la plupart du temps prodigué aux souverains hébreux des conseils de modération en politique extérieure. Ainsi en fut-il de Jérémie qui mit en garde Sédécias, dernier roi de Judée, contre son « grand dessein » anti-babylonien [1].
Les prophètes ont toujours fixé pour priorité l'établissement de la justice sociale, socle de la sécurité. Au mépris des persécutions, ils n'ont jamais hésité à braver certains rois hébreux tyranniques, avides de conquêtes, et qui dans le même temps faisaient peser sur le peuple juif un régime d'oppression et de violence. Ainsi en alla-t-il de Mih'ayahou, qui s'opposa courageusement aux projets expansionnistes du roi Achab [2].
En mille années d'existence, les anciens royaumes hébreux n'ont atteint que pour de très brèves périodes les frontières du Grand Israël. Cela les a-t-il empêchés de remporter de remarquables succès politiques et culturels ?
Enfin, selon la tradition juive, n'est-ce pas à cause de la haine gratuite et de la violence sociale que les deux Temples furent détruits ?
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« ...Si vous pratiquez une stricte justice dans vos relations réciproques ; si vous vous abstenez d'opprimer l'étranger, l'orphelin et la veuve, de répandre du sang innocent en ce lieu, et de suivre des dieux étrangers pour votre malheur, [alors seulement] je vous laisserai résider ici, dans le pays que j'ai donné à vos ancêtres de siècle en siècle ».
Jérémie, VII, 5 [1]
« (Si les chefs du gouvernement estiment ) qu'en cas de rétrocession des territoires, une guerre peut être évitée, et qu'il existe une possibilité de paix permanente, il apparaît donc selon toutes les opinions, qu' il est autorisé de restituer des parties de la terre d'Israël, car rien n'est plus important que la sauvegarde de la vie (Pikouah' nefesh). »
Décision d' Ovadiah Yossef, ancien Grand-Rabbin d'Israël [1]
« Ni par la puissance, ni par la force, mais bien par Mon esprit - dit l'Eternel Tsevaot . »
Zacharie, IV, 6 [1]
[1] Jérémie, XXVIII
[2] I Rois, X
[1] Traduction du rabbin Zadoc Kahn
C'est une opinion que je partage, mais elle n'est de loin pas la seule, et n'est peut être pas majoritaire.