Conversation 27703 - Qu'est-ce qui pousse les athees a ecrire?
Chalom,
Une question à laquelle je ne trouve pas de réponse satisfaisante : que doit-on penser des soi-disants scientifiques athés ?
D'abors une chose, je n'ai pas de problème avec la science. Ca toujours été une motivation supplémentaire pour moi d'avoir des connaissances dans ces domaines.
J'arrive à comprendre que des générations entières comme celles du déluge ou de la tour de babel aient pu s'égarer, en manque de modèle à l'époque. Je comprend aussi que des gens qui n'ont pas les connaissances en religion, s'en moquent.
En revanche, je suis tombé sur un livre il y a quelques années, écrit par un anthropologue américain qui avait des arguments très vicieux contre les religions et les banalise. En faisant un recherche sur internet, j'ai retrouvé ce soi-disant scientifique sur tous les sites athés (aussi malsains et fallacieux les uns que les autres).
Même si les arguments et méthodes de ce triste individu relèvent du délire comme par exemple de traiter toutes les religions en bloc (il faut vraiment n'avoir rien compris), ou de se faire assimiler pour un scientique (neuro) alors qu'il a plutôt un cursus littéraire (anthropo,socio), je n'arrive pas à trouver de réponse aux 2 questions :
- Comment peut-on s'interesser aux religions et repartir avec rien ? Même les laics sont censés respecter la liberté de culte, même si ils ne pratiquent pas.
- On peut ne pas être adepte, mais pourquoi écrire un livre ? Quelle motivation ?
Ce sujet me tient assez à coeur, d'autant plus que je ne trouve pas de réponse directe (ni par lecture et j'ai l'impression que c'est tabou d'en parler).
Merci grandement par avance si vous avez une réponse.
Chalom,
Vous semblez aimer le confort intellectuel. Eviter de croire que nos rivaux en matière de religion sont mus par les mêmes idéaux d’amour de la vérité et des hommes que nous est facile. Et c’est pourtant le cas de certains d’entre eux. Ne nous facilitons pas la tâche en les diminuant de manière mensongère.
Ces personnes donc, convaincues au même titre que nous qu’elles ont raison, et mues par le même amour de l’homme, font tout ce qui est en leur pouvoir pour éloigner ces derniers de ce qui leur semble être une grave erreur.
Si vous voulez combattre leurs idées, il faut faire l’effort d’étudier leurs arguments d’un part, et d’étudier sérieusement la Tora d’autre part, mais il généralement préférable de laisser cette tâche aux spécialistes.
Chalom Rav,
Je vous remercie tout d'abord pour votre réponse. La leçon que je tire de cela est de ne pas tomber dans les 2 écueils suivants :
- Le fanatisme qui consiste à croire que nous avons le monopole de D.
N'en déplaise à certains, il existe de véritables Tsadikim parmi les nations, qui marchent dans les voies de D, pratiquent le Hessed et aiment la justice. Si D. leur accorde continuellement prospérité et gloire, c'est que quelque part ils sont méritants et on ne fera pas l'économie de cette vérité.
- Le second écueil est l'ouverture à tout va. Il existerait une tentation assez répandue actuellement et qui consiste à vouloir absolument faire des rapprochements entre le sacré et le monde Hol (Thora et ...). Nous risquons tout naturellement de croire que nous pouvons entrer dans n'importe quel mode de pensée et rester fidèle et entier envers D. , ce qui est faux. L'esprit a besoin peut-être d'un peu plus de soin qu'on le croît ...
Loin de moi d'aller combattre les idéologies étrangères, il s'agit simplement d'avoir un jugement clair sur le monde environnant.
Chavoua Tov
Chalom,
Je suisd'accord à peu de choses près avec vos deux conclusions, bien qu'elles ne se déduisent pas si facilement de ce que j'ai écrit.
Chalom Rav,
En disant que des personnes peuvent avoir des idées différentes de nous tout en recherchant la Vérité et le bien, ça rejoint la première idée sur l'excès de dureté en matière de religion.
Certaines de mes anciennes fréquentations avec des idées inflexibles (heureusement minoritaires chez nous et terminé pour mon cas) peuvent faire oublier qu'il est dit dans Avoth que la tolérance est une des 49 étapes d'acquisition de la thora.
Il faut bien connaître la Thora écrite et oracle et dans ce cas, on ne trébuchera sur aucune question.
La seconde idée sur « l'ouverture à vau-l’eau » représente un nouveau danger immédiat qui en est l’extrême opposé. Après la dureté, la mollesse.
J’entendais encore récemment un jeune rabbin faire un parallèle entre d’une part la Guemara, et d’autre part le siècle des lumières, l’éclosion de la culture, des arts et la liberté de pensée. Pour plusieurs raisons, je trouve cette comparaison mal venue, compte tenu en partie de l’objectif final de l’un et de l’autre qui me semblent assez différents. Surtout, on peut sûrement de passer un certain temps de la culture, mais pour ce que j’ai compris de la Thora, ce serait assez dommageable.
En revanche, chacun a tout à fait le droit, et c’est une bonne chose, de faire des Hidouchim et de les faire connaître. Il est seulement dommage que ceux qui se lancent là dedans ne rappellent pas instamment que ça n’est pas la réponse de la Thora, mais simplement leurs opinions personnelles qui n’engagent qu’eux-mêmes.
Il y a aussi un passage dans Avoth où on nous met en garde : « Fais toi un Rav ». Un commentaire dit « un et pas deux » parce que chaque Rav a sa façon d’étudier la Guemara et ça risque de dérouter l’élève.
Sans liaison directe et pour en revenir à ma question initiale, les athées peuvent bien écrire ce qu’ils veulent, ils auront de la matière : l’inquisition, les kamikazes, la superstition, l’idolâtrie, la haine gratuite, les guerres de religion, toutes ces choses que le Judaïsme condamne par ailleurs.
En conclusion, je dirais que pour quelqu'un qui a une heure en moyenne par jour pour étudier il faut se concentrer uniquement sur le texte de la Thora, la Michna, la Guemara et le Moussar ainsi que sur la maîtrise de l’hébreu.
Pour tout ce qui peut se dire en dehors de cela, il faut être très vigilant et savoir comme on dit « raison garder ». Voire même de s’en passer totalement.
En vous remerciant pour votre attention,
Chavoua tov
Chalom,
Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris le rapport entre la question initiale et votre message...
Chalom rav,
J'ai relu votre réponse. Les athés dont je parle ne semblent pas correspondre au profil que vous décrivez.
Il n'y avait dans cette revue de vulgarisation scientifique :
- aucune preuve ou raisonnement, finalement rien que de pures opinions
- aucune solution alternative proposée. Puisqu'on détrompe, c'est normalement pour donner la bonne voie, mais là, rien.
- le ton condescendant de celui qui détient la version officielle que tout le monde doit accepter, à moins d'être un malade ( je cite)
- un mépris finalement non-dit mais implicite des croyants
Même si ça traite des idolâtres et des supesrtitieux, je trouve ces méthode méprisables.
Que faut-il penser d'après vous de la démarche de l'auteur de l'article de vulgarisation ?
Chavoua Tov
Chalom,
Votre description ne laisse pas beaucoup de place au respect face aux opinions exprimées dans cet article, pour autant que ce que vous citez en reflète fidèlement l'esprit.