Conversation 30289 - Quand les liberaux imposent
Bonjour, je souhaite avoir une précision à propos d'un repas de Roch Hachana qui s'est passé chez la soeur de mon ami (ils sont libéraux, moi catholique, mon ami athée). Au cours des prières ils ont mangé certains aliments et bu du vin dans une coupe commune, ils nous ont "obligés" à faire de même sous prétexte qu'étant chez eux, nous devions nous plier à leurs coutumes; qu'en est-il réellement car il m'a semblé comprendre que les "goys" ne devaient pas boire dans le même verre que les juifs car que le vin était ainsi souillé, ce à travers les réponses que j'ai pu lire sur votre site. Ce différend entre eux et nous a engendré de vives disputes, qui a raison? eux de vouloir nous imposer leurs pratiques ou nous de ne pas aller à l'encontre de nos propres convictions?
Merci de votre réponse, bravo pour votre site, beaucoup de ce que j'y lis m'aide à comprendre pourquoi nous sommes si différents, quelque part, et me permet de savoir comme réagir dans certaines situations ambigues, comme les fêtes par exemple, encore que j'ai affaire à des juifs libéraux qui malheureusement vivent leur religion à leur rythme et selon leurs convenances, il n'est pas facile de toujours tout comprendre et de faire avec !!!
Chalom
Votre question est assez paradoxale: il y a effectivement une interdiction de boire du vin touché par un non juif pour ne pas arriver à trop de convivialité pouvant entraîner un mariage exogamique (entre juif et non juif). Bien entendu, il en va de même pour une union libre en dehors du cadre du mariage.
Hors votre ami fait attention à ne pas boire de vin, mais ceci ne l'empêche pas de vivre avec une non juive.
En d'autres termes, il s'occupe des détails, mais a oublié le principal.
Ce qui n'empêche qu'au niveau de la stricte halakha (loi religieuse juive) c'est lui et vous qui aviez raison.
P.S. Je n'aime pas le terme "goy" qui est péjoratif, et je n'aime pas non plus le terme "souiller le vin". Il n'est pas souillé, il est tout simplement interdit à la consommation selon la Halakha, pour les raisons que j'ai énoncées.
Merci pour votre réponse 30289, désolée pour des termes qui ont pu vous choqué, mais que j'ai repris au travers de questions-réponses que j'ai pu lire. Le paradoxe que vous soulevez n'en est pas vraiment un, en effet mon ami n'est pas vraiment juif, à mes yeux, comme aux votres d'ailleurs (cf 30095 et 20308), sa mère est catholique; par contre aux yeux de son père et de sa soeur, il se doit de l'être, d'où leurs désirs de nous voir suivre le même chemin qu'eux ! d'où de nobreux désaccords entre mon ami et sa famille, et malheureusement par répercussions entre mon ami et moi. Mes questions vont dans le sens où je ne voudrais pas manquer de respect, d'une part envers eux, ( même si eux ne respectent aucunement mes convictions), d'autre part envers leur entourage lors de cérémonies religieuses. Mais en même temps je ne voudrais pas rentrer dans leur jeu de faire tout et n'importe quoi, parcequ'eux vivent leur religion comme ils l'entendent et pas forcément comme ils le devraient.
Merci encore pour l'intérêt que vous portez à tout ce que les "non-juifs" vous demandent.
Chalom
Après les précisions que vous avez apportées à votre précédent message, il s'avère que vous avez encore plus raison que je ne le pensais.
Mais je ne sais pas trop quoi vous conseiller.
Devez-vous être plus royaliste que le roi, plus juive que les juifs eux-mêmes (bien que si j'ai bien suivi le topo, la soeur n'est pas juive au regard de la Halakha?
A votre place je ne le facherais pas avec mon ami à cause d'une belle-famille qui respecte un simulacre de religion.