Conversation 35269 - Non mais, qui c'est qui décide?

Bonjour,
je me permets de vous écrire car je me pose une petite question : qui décide des règles à appliquer ? je vais essayer de m'expliquer ; par exemple, pour 'Hanoucca, quand j'allais au talmud thora, on m'avait expliqué que deux théories étaient proposées pour l'allumage des bougies et qu'une était d'usage par rapport à l'autre (allumage par la gauche et les bougies sont posées à partir de la droite)
Qui (ou quoi ou comment se fait il que...) a décidé de favoriser cette pratique par rapport à l'autre ?
Si une nouvelle situation venait à se présenter (par exemple, dans quelques années, de quel côté doit on mettre la mezouza sur notre colonie sur mars ?), comment serait décidé les règles par rapport à cette situation qui n'a probablement été prévue par les rabbins des temps anciens ?
Et si par exemple, un rabbin "majoritaire" décide qu'elle devra se mettre à droite comme sur terre mais qu'un autre rabbin, ayant étudié et réfléchi à la question, me dit que selon lui, elle devrait se mettre de l'autre côté, qu'en est il ? cela risque t il de créer un autre courant, de ne pas être reconnu religieusement,....
(je vous l'accorde, j'ai l'esprit un peu tordu pour poser ce genre de questions ; peut être que pour la mezouza, la réponse existe déjà mais c'est surtout le cas de la colonie martienne)
Merci pour votre réponse
David

Chalom,
On distingue deux époques différentes à ce sujet.
Dans le passé, à l'époque talmudique, les décisions étaient prises à la majorité.
Prenez l'exemple que vous citez. La question de l'allumage des bougies de faisait l'objet d'une divergence d'opinion entre les écoles de Hillel et de Chamaï. Pour décider de la conduite à suivre on passait au vote (concernant ces deux écoles, il y eut aussi ce que le Talmud appelle une "bat kol" une voix céleste) et on décidait que l'opinion majoritaire fixerait la voix à suivre.
Après l'époque talmudique, la rencontre physique entre les représentants des différentes opinions devint impossible, plus de dialogue possible entre eux, plus d'échange et plus de vote.
Il n'y a plus de majorité dont il faut absolument suivre l'opinion, et une plus grande diversité s'installe. On essaye en gros de s'en tenir malgré tout à la majorité des opinions, mais il n'est pas toujours clair de l'avis de qui il faut tenir compte. C'est l'état des lieux actuellement: sur chaque question nouvelle qui est soulevée (et il n'est pas nécessaire de penser à la Mezouza sur Mars) différents rabbins émettent des opinions différentes, et leurs fidèles s'y conforment… ou adoptent l'opinion d'une autre autorité rabbinique.