Conversation 39288 - La circoncision du fils de Moïse

guy1000000
Dimanche 11 novembre 2007 - 23:00

D. envoie moise délivrer les enfants d'israel
le passage suivant D. cherche a le faire mourir et on apprend alors qu'il n'a pas fait circondir son fils.Tout est incompréhensions .D. veut le tuer alors qu'il vient de lui demander de sauver son peuple?
svp de l'aide

Jacques Kohn z''l
Mardi 13 novembre 2007 - 10:37

Un élément de réponse nous est fourni par la Guemara (Nedarim 31b et 32a) :

Rabbi Yehochou‘a ben Kor‘ha a enseigné : Eminente est la mila, car malgré toutes les actions méritoires accomplies par Moïse, elles ne lui ont procuré aucun bienfait lorsqu’il a marqué de l’indifférence envers elle, puisqu’il est écrit : « Hachem le rencontra, Il voulut le faire mourir. »

Rabbi a objecté : Loin de moi l’idée que Moïse ait pu marquer de l’indifférence envers la mila ! Mais il s’est dit que s’il circoncisait son fils et poursuivait aussitôt son voyage pour exécuter sa mission, il mettrait en danger la santé de son enfant. Il est écrit en effet : « Ce fut le troisième jour, alors que [les habitants de Sichem] étaient souffrants » (Berèchith 34, 25). Comment pourrais-je le circoncire et attendre pendant trois jours, alors que Hachem m’a ordonné d’aller retourner en Egypte ?

Mais alors, pourquoi Moïse a-t-il été puni ?

Parce qu’il s’était occupé en premier lieu de se trouver à se loger, ainsi qu’il est écrit : « Hachem le rencontra dans l’auberge. »

Rabban Chim‘on ben Gamliel a enseigné : Ce n’est pas Moïse que l’ange destructeur a voulu tuer, mais cet enfant, ainsi qu’il est écrit : « Car tu es un fiancé de sangs pour moi. ». Ce mot « fiancé » désigne ici le nourrisson.

Résumons les diverses opinions qui s’affrontent ici. Sur l’identité de la victime, il s’agit pour l’un de Moïse, pour l’autre de son enfant nouveau-né. Selon Rabbi Yehochou‘a ben Kor‘ha, la faute de Moïse aurait consisté en ce qu’il s’est montré indifférent envers la mitswa de la mila. Rabbi rejette cet argument, estimant que le tort de Moïse a été de se préoccuper en premier lieu de se trouver un toit.