Conversation 41986 - Le Talit katan et les films

haguithuguette
Samedi 10 mai 2008 - 23:00

mon fils à 15 ans veut porter des tsitsith katan mais il regarde des films pas très tsniouths et il est loin d'être chomer neguia et quelques autres petites choses encore ... je trouve que c'est incompatible. Ai-je raison?

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 26 mai 2008 - 10:41

Chalom

C'est incompatible, mais cela ne signifie pas qu'il ne doive pas porter le talit katan, celui-ci venant justement lui rappeler ses devoirs.
Encouragez le, au contraire.
Voici la nouvelle talmudique que votre question m'a rappelée:

Rabbi Natan dit: même la plus petite mitsva écrite dans la Tora amène une récompense dans ce monde-ci. Quant à la récompense du monde futur, je ne saurais l'évaluer. Regarde la mitsva de tsitsit.
Il était une fois un homme qui était respectueux de la mitsva de tsitsith.
Il entendit qu'il y avait une prostituée dans un pays lointain qui prenait pour sa peine quatre cents pièces d'or.
Il lui envoya quatre cents pièce d'or et prit rendez-vous.
Quand vint le moment, il y alla et attendit à la porte.
Sa servante entra et dit à la femme: l'homme qui t'a envoyé quatre cents pièces d'argent attend à la porte.
Il entra.
Sept lits étaient prêts, six en argent et un en or, et entre chaque lit une échelle en argent, sous celui d'en haut une en or,.
Elle monta s'asseoir sur le lit d'en haut, nue.
Lui aussi monte et s'assit en face d'elle, nu.
Les quatre franges de son vêtement lui fouettèrent le visage.
Il descendit s'asseoir par terre.
Elle aussi descendit s'asseoir par terre.
Elle lui dit: je jure que je ne te laisserai pas jusqu'à ce que tu m'ais dit quel défaut tu m'as trouvé.
Il lui dit: je jure que je n'ai jamais vu une femme aussi belle que toi. Mais il y a une mitsva que notre D'ieu nous a ordonnée, elle s'appelle tsitsit. Il est écrit à son sujet deux fois "je suis l'Eternel ton D'ieu", je suis celui qui ferais payer les fautes et je suis celui qui saura récompenser. Elle m'est apparue comme quatre témoins.
Elle lui dit: je ne te laisserai pas avant que tu m'ais dit ton nom, d'où tu viens, le nom de ton maître, et quelle est la maison d'étude où tu apprends la Tora.
Il écrivit et lui remit (les renseignements).
Elle distribua tous ses biens, un tiers au royaume, un tiers aux pauvres et prit le reste avec elle, sauf les parures de lit (qu'elle garda), alla à la maison d'étude de Rabbi Hiya.
Elle lui dit: Rabbi, ordonne que l'on me convertisse.
Il lui répondit: ma fille, peut-être as-tu en vue un des élèves?
Elle sortit le papier et lui remit.
Il lui dit: va prends ce qui te revient.
Elle lui prépara licitement les parures qu'elle lui avait préparées illicitement.
Ceci est la récompense dans ce monde.
Quant au monde futur … qui sait?
(Menahot 44 a)

Je l'ai commentée dans mon livre "le petit blond avec les chaussures noires" dans la nouvelle intitulée "les p… respectueuse", page 59.