Conversation 45226 - L’unanimité et ses dangers
Chalom à tous les Rabbanim et aux cheelanautes,
Lors d'une discussion entre amis, l'un d'eux m'a affirmait que le Messie viendra que lorsque tous les juifs seront d'accord entre eux. Il a pris comme argument : un juif = un avis, deux juifs = deux avis, mille juifs = mille avis. Il est persuadé que tous les juifs sont en désaccord, donc tant qu'il en sera ainsi, point de Messie sur la terre. N'est-ce pas là un argument étonnant ? Ou j'ai mal compris ce qu'il voulait dire ? Pouvez-vous m'éclairer sur sa façon de voir ? Il faut dire qu'il n'absolument pas voulu engager de débats, alors que l'on est amis.
Les désaccords entre les hommes, et donc entre les Juifs, font partie de la nature humaine, et le judaïsme se montre d’une grande méfiance envers l’unanimité.
C’est ainsi qu’il est de règle qu’un verdict en matière criminelle doit être rendu à la majorité des voix, ce qui implique la nécessité d’une minorité. Si un jugement de condamnation est prononcé à l’unanimité de celles-ci, la halakha est que l’accusé est acquitté (Sanhédrin 17a ; Rambam, Hilkhoth Sanhédrin 9, 1) et, selon certaines opinions, qu’il est à nouveau jugé.
Peut-être la discussion qui a généré cette question se situe-t-elle dans une autre perspective :
La Guemara (Sanhédrin 98a), interprétant le verset : « Moi, Hachem, je hâterai cela en son temps » (Isaïe 60, 22), et y découvrant une contradiction apparente, explique que Hachem hâtera l’événement, c’est-à-dire la venue du Messie, si les enfants d’Israël le méritent, mais que celui-ci n’arrivera qu’au temps qui lui est fixé s’ils ne le méritent pas.
Bonjour,
Pourriez-vous m'indiquer à quel précis un possible condamné à mort était disculpé dès lors que la totalité des magistrats optaient pour sa condamnation à mort ?
Merci
Veuillez vous reporter à la réponse que j’ai donnée le 28 décembre 2008 à la question N° 45226.