Conversation 4716 - Vivent les epreuves!
Chers Rabbanim,
Les épreuves, les soufrances qu'Hachem nous envoie diminuent le poids de nos 'averoth devant le tribunal céleste ; elles sont donc, malgré leur apparence, pour notre bien : c'est un 'hessed !
D'un autre côté, prier pour que quelqu'un ne subisse pas de nissionot est incontestablement un 'hessed.
Le problème, c'est que ces deux formes de 'hessed sont antagonistes. Et on ne va tout de même pas commencer à prier pour que notre prochain croule sous les épreuves, en se disant d'un ton satisfait : "de toute façon, c'est pour son bien" !
Il y a là quelque chose qui m'échappe...
Aussi chers Rabbanim, aidez-moi je vous en prie, à comprendre en quoi le fait de demander à Hachem de garder son prochain des épreuves dans 'olam azé, n'est en rien préjudiciable à ce dernier pour 'olam aba.
Berakha vehatsla'ha
Le problème serait réel si vos postulats étaient justes. Mais ce n'est pas le cas. Cela signifierait qu'il n'y aurait pas d'autre moyen que celui de la souffrance pour expier les fautes. Lorsque ses élèves demandent à Rabbi Yohanan malade : "les souffrances te sont-elles précieuses ?" Sous-entendu : quels grands mérites elles te font acquérir, il répond : "Ni elles ni leur salaire".
Donner l'aumône est une grande mitzva, mais donner du travail est plus grand car cela permet au bénéficiaire de pourvoir à ses besoins avec dignité alors que l'aumône, gratuite, le réduit à la honte.
Prier pour que soient épargnées des souffrances signifie prier pour obtenir qu'une autre voie se présente pour atteindre le même but. Si de moi-même je marche dans la bonne direction avec l'empressement nécessaire, je peux fort bien me passer de l'aiguillon et du fouet. Mais si je suis paresseux et négligent...
A propos de la 4716, le rabbin responsable des conversions au Ministère de l'Intérieur, en Israël, M. Réuven Mamou, avait donné un cours à la synagogue un shabbat après-midi. Il a en effet soutenu que la conversion était formellement la même pour ceux qui étaient nés de père juif, mais il a souligné qu'au niveau de la halakha, il ne faut pas les rejeter, mais, au contraire, de les aider et de les rapprocher.
En effet.