Conversation 48312 - le lashon harah du naïf
bonjour,
j'ai toujours beaucoup de difficulté avec le problème du lachon ara :non pas que j'en dis trop , mais pas assez! Je me suis rendu compte que j'avais toujours trop peur d'en dire et que du coup même dans les situations ou l'on est hayav d'en dire je m'abstenais...
Et plus précisément par exemple je me suis rendu compte que si on écoute pas les ce qui se passe autour de nous dans notre ville, on s'enferme dans une bulle et on devient complétement naïf, est-ce que vous pensez qu'une chose pareille rentre dans le guéder de toélet?
merci beaucoup, et svp est-ce que vous pourriez ramener les sources...
J'aimerai beaucoup que votre problème soit le problème de tous!!! Continuez à vous taire autant qu'il est possible ! N'ayez pas peur d'être "naïf" car c'est la qualité essentielle de Yaakov Avinou : "un homme naïf, qui vit sous les tentes" (Ber. 25,27), c.à.d. qui ne voulait pas se mêler aux autres et préférait s'isoler dans sa maison pour garder sa pureté spirituelle intérieure.
Le lachon ara' permis est seulement celui qui est indispensable [comme p. ex. prévenir un ami du danger d'une connaissance malhonnête qui risque de lui nuire], à condition de ne pas en rajouter.
"Celui qui garde sa bouche et sa langue, garde son âme des malheurs" (Pro. 21, 23)!
en réponse a la question 48312. Merci de votre réponse. Cependant je ne suis pas sur de comrpendre.
Comment un homme peut il être si détaché de l'existence du monde, le monde pour lui devient irrélle lorque l'on est renfermé sur soi. On vie dans le cheker en permanence avec des suppositions qui n'en sont pas!!!
d'ailleurs de la même façon la mishna qui dit qu'il faut être דו לכף זכות dans le même ordre d'idée, moi je n'arrive pas vraiment à comprendre cette phrase. quelle valeur est suffisament puissante et importante pour bouleverser la vérité et la tordre?quelque chose qui est douteux doit rester à l'état de doute !!!Pourquoi devrais-je commencer à faire des suppositions.
Ne pas dire de lachon hara' ne veut pas dire qu'on est détaché du monde mais qu'on refuse de le salir. Je vis normalement mais je n'essaie pas de savoir les détails de la vie privée des autres, et ne me mêle pas de ce qui ne me regarde pas.
Si vous vivez "en permanence avec des suppositions" sur les autres, vous devez travailler vos pensées et votre imagination pour ne pas les laisser vagabonder là où elles ne doivent pas être.
De même, le principe de juger en bien ("lekaf zekhout") même ceux dont la conduite étonne, n'est pas dû à une naïveté imbécile mais à la volonté de toujours marquer l'aspect positif des choses en en faisant ressortir les bonnes possibilités. Mais s'il est flagrant que la conduite est mauvaise, on affrontera la réalité désagréable sans la fuir [voir Avot chap.1 mis.6; Shabbat 127a-b; Maïmonide lois des opinions (de'ot) chap.5 par.7].