Conversation 488 - Prénoms et destinée de l'enfant
est-ce que le prénom de l'enfant a une influence sur sa personne et dans ce cas est-il préférable de ne pa nommer ceux qui ont eu une existence difficile ? (stérilité, epreuves, ...)
d'autre part, si l'on nomme 2 prénoms (par ex : un choisi + le nom du grand-père) faut-il appeller l'enfant par les deux prénoms
merci d'avance
selon le passage de la guemara du traité de bérakhot (7,b) il est clair que le nom d"une personne a une influence sur sa personnalité et son existence:
Léa, l'épouse de Yaakov a appelé son fils REOUVEN qui signifie: "regardez mon fils" et le talmud de nous expliquer au nom de rabbi Elazar que Léa a voulu dire par cela: " REGARDEZ la différence entre mon fils et le fils de mon beau père, Essav.
Essav bien qu'il ait vendu son droit d'ainesse, en a voulu à Yaakov et a essayé de le tuer; par contre mon fils n'en a pas voulu à Yossef d'avoir pris sa place d'ainé bien qu'il la lui ait prise de force.
De même il y a une signification au nom de Ruth qui est en rapport avec le roi David son descendant. La guemara conclut par cela que le nom influence la personalité et l'avenir des individus.
le Maarcha, célèbre commentateur du talmud explique que Léa n'était pas prophétesse mais que D... qui connait l'avenir lui a fait venir à l'esprit ce nom qui se confirmera dans le futur.
le Rav KOOK developpe cette idée dans son commentaire EIN AYA sur ce passage: le nom donné à un enfant n'est pas choisi au hasard par les parents, ils ont l'impression d'etre les seuls à decider du nom de leur progéniture mais en fin de compte le nom, insufflé par D... , aura un lien avec l'avenir de cet enfant ou de ses decendants. Cette idée est également rapportée au nom du ARI zal. Il y a un lien entre le nom et la Néchama de l'individu.
C'est pour cette raison que Le yam chel chelomo sur le traité du Talmud de Guitin nous explique qu'en général les parents évitent d'appeler leur fils au nom du prophète YISHAYAOU car il est mort d'une mort tragique! Et c'est pour cette raison qu'il appellent leur fils YISHAYA, c'est à dire avec un petit changement. Cette idée est reprise aussi par le Hatam Soffer dans son responsa ( yoré déa tome 4 ) et aussi par notre grand décisionnaire comtenporain le rav Moshé Feinstein (yoré déa tome 2, 122).
A propos des deux noms, il est rapporté au nom du Hazon Ish qu'il est préferable d'éviter de donner deux noms à un enfant car par la suite on emploit seulement un des deux noms. Cela pourrait être problématique dans le cas où on aurait besoin d'écrire dans l'avenir un GUET (contrat de divorce), où nous avons le devoir de faire très attention aux noms mentionnés sur le contrat. De plus comme nous l'avons précisé le nom a une signification profonde et il faudrait donc appeler l'enfant toujours par les deux noms! Le Rav Kook dans son responsa, Ezrat Cohen (28), a precisé qu'il n'y avait pas de Issour, d'interdit, d'appeler un enfant par l'un de ses prénoms et Moshé Rabénou en est la preuve puisqu'il avait selon la tradition 7 noms. La Torah ne l'a jamais appelé par ses 7 noms...
Cependant la rav Kook a toujours appellé son propre fils Zvi-Yéouda, sans racourcir son nom!
Ce qui est certain c'est que pour monter à la torah il faut donner son nom complet, il en est de même sur le contrat de mariage, la ketouba.
Shalom
Le prenon d' un enfant
Est t'il vrai qu' il n' est pas recomande de donner à un enfant le prenon d' une personne decedee de mort violente, comme par exemple un accident de voiture, meme si la personne decedee est un parent proche de l' enfant ?
Il est possible qu'un tel minhag existe. Il n'apparait pas, pour autant que je m'en souvienne, dans le Choulh'ane Aroukh.
Cependant, donner le nom d'un disparu à un enfant se fait pour perpétuer le souvenir de ce disparu. Pourquoi ne pas perpétuer le souvenir d'une personne morte de mort violente? Craint-on que cela soit contagieux? Cela ne ressemble-t-il pas à de la superstition?
QUESTION DE PRENOMS
Rav,
J'ai lu avec attention votre réponse N° 8831 donnée sur les prénoms et trois questions (encore) me sont venues à l'esprit :
1/ Vous dites qu'en cas de divorce les prénoms sont tres importants.
J'imagine qu'ils le sont autant que le jour du mariage, si ce n'est plus. Pourquoi s'attache t-on donc à indiquer dans le GUET meme les pseudonymes ou surnoms employés envers la personne, en plus de ses noms usuels ? (Pourquoi ne le faisons nous pas aussi pour la ketouba ?)
2/ Une personne a t-elle le droit de changer son prénom (par l'intermédiaire d'un rav qui la dirigerait dans ce sens) pour changer de mazal ? Par exemple dans un cas non pas où elle aurait été malade, mais apres un divorce par exemple, ou dans le cas d'une techouva. (précision : la personne posède déjà un prénom juif mais qu'elle veut changer).
3/ Quand on parle de changer de prénom, est ce que cela signifie ajouter un prénom supplémentaire en gardant l'ancien ou simplement remplacé l'ancien par le nouveau ?
Merci d'avance pour vos éclaircissements
1. Les conséquence que peut avoir une erreur dans un acte de mariage sont plus graves que celles d'une erreur dans une ketouba, acte de mariage.
De plus, la fonction de chacun des ces actes juridiques est différente, dans la mesure où la remise de l'acte de divorce engendre elle-même le divorce, alors que la ketouba n'est qu'une preuve des obligations auxquelles s'est engagé le mari.
Mais on indique aussi dans la Ketouba les surnoms , s'ils sont usuels (1).
Je dois vous avouer cependant que je n'ai pas d'explication suffisante à la manière si méticuleuse dont on écrit les noms propres et les noms de lieu dans les guitin, actes de divorce, au point que l'on ne rédigera généralement pas un tel acte dans une ville dont on ne connait pas l'orthographe traditionnelle du nom en hébreu.
2. On a le droit de changer de prénom. Quand vous parlez de changer de nom pour une personne qui a fait Techouva, vous citez en fait le Rambam (2). Mais il ne s'agit bien entendu pas de changer de mazal, ce qui n'a aucune signification pour le Rambam (ni pour votre humble serviteur), mais marque le désir de repartir d'un bon pied, de couper les ponts avec le passé et de se forger une nouvelle personnalité.
3. Les personnes qui changent de nom en cas de maladie ajoutent généralement un nom à leur ancien nom. Du texte du Rambam, il ressort qu'il s'agit de changer de nom.
Références: 1: Nissouïm kehilhatam, 11, 74. 2: Michné Tora, Hilkhot Techouva, 2, 4.
Rav,
Pour faire suite a votre reponse 8945, j'aimerai juste avoir une précision :
Vous dites dans le 2/ que l'on a le droit de changer de nom pour repartir d'un bon pied, et aussi quand on fait techouva suivant le Rambam.
Cela signifie t-il que l'on peut vraiment changer de prénom en laissant tomber l'ancien pour le remplacer, ou au contraire, mieux vaut il le garder et ajouter un second prenom derriere ?
Car j'ai tjs entendu dire que le prénom choisi par ses parents, influence sur le caractere de la personne et sur ses midot.
Si je change de prénom, je vais donc changer a nouveau, et changer donc de personnalité. (J'espère la bonne). Ne risquerai-je pas de perdre certaines de mes qualités pour en acquérir d'autres à la place ou recevoir d'autres défauts en plus de ceux que j'ai déjà ?
Merci de cette précision importante pour moi.
Chacun peut agir en l'occurrence selon son inclination. On peut ne pas se sentir à l'aise dans son nom et souhaiter en changer. Le nom en tout cas ne détermine rien, mais il constitue une sorte de programme d'existence, il trace une orientation, propose un défi à relever.
Ceci n'a qu'un rapport lointain avec le changement de nom d'un malade ou de quelqu'un qui fait téchouva d'une très grave faute et qui veut ainsi manifester qu'il n'est plus celui qui la commise et qui a de ce fait été peut être déjà condamné. Devenu autre, cette sentence ne le concerne plus aussi directement.
Je ne crois pas qu'on puisse dire que le changement de nom induit un cangement de personnalité, en bonne ou mauvaise part. Mais le changement de personnalité peut parfois être souligné par un changement de nom, ou l'addition d'un nom à celui existant.
En tout état de cause, c'est vous qui faites votre destinée, ni vos parents , ni votre nom.
La coutume sur les prénoms que l'on donne aux enfants.
J'attends grâce à D un premier enfant. Mon mari et moi sommes tous les deux sepharades. La coutume est donc je crois de nommer l'enfant avec le nom du père de mon mari. (Tandis que les ashkénazes ne nomment pas une personne de son vivant)
Maintenant je voulais savoir si ce n'est pas mon père que l'on doit nommer de préférence car il n'est plus en vie. Seriez vous au courant des usages et de ce qui est mieux. Mon mari et moi aimons les deux prénoms de toute façon mais nous serions heureux de faire ce qui se fait de préférence.
D'autre part nous avons une autre question, Mon père et son grand père tous les deux Yossef sont morts d'une mort violente assez jeunes, faut il alors craindre que si l'on appelle un enfant Yossef, il ait un destin tragique? J'ai déja pu lire la réponse dans une autre question ou l'on disait il me semble que c'était de la superstition; Mais je voudrais bien confirmation vu l'importance.
Enfin une dernière chose, tout le monde nous souhaite toujours d'avoir un garçon, on dit que c'est un mérite, surtout le premier... (ma grand mère dit même que mieux vaut une fille qu'un garçon handicapé!)Est ce que a contrario ce n'est pas bien d'avoir une fille? Du coup je suis un peu angoissée, je ne sais pas encore ce que l'on attend mais j'en rêve la nuit... Est ce que avoir une fille voudra dire que Hachem n'est pas trés content de nous?
J'attends la nouvelle comme un jugement... Merci de m'éclairer sur ces questions et merci beaucoup pour votre générosité et toutes vos connaissances que vous nous faîtes partager...
Le rav Michael Rubin Rapporte dans son livre Koreé chémo, les paroles du rav yish'ak yossef qui dit que la coutume est de nommé l'enfant au nom du grand père paternel. cependant si le grand père paternel est en vie et que le grand père maternel n'est plus de ce monde, il est préférable d'appeler l'enfant au nom du défin et le prochain garcon sera appelé au nom du grand père maternel.
si vous donnez deux noms il faut mettre en premier le nom du grand père paternel. d'après le rav Mordeh'ay Elyaou il n'est pas bien nommer une personne en lui donnant deux noms de deux personnes décédées, car c'est mélanger dans l'enfant la néchama de deux personnes.
Il est préférable de ne pas appeler un enfant en mémoire d'une personne qui est mort jeune d'une mort tragique. Même lorsqu'on nomme un enfant qu nom du grand père qui est mort jeune il est préférable alors de rajouter un deuxième nom et de toujours appeler l'enfant des deux noms. c'est là l'enseignement du rav Ovadia Yossef et du Rav Elyaou et du Rav Nevenstal...
il est biensur sympatique d'avoir en premier enfant un garcon car vous aurez le mérite de faire un Pidyion Aben. a part cela les garcons ne sont pas plus important que les filles car la mitsva de procréer ne peut être réalisée que si vous enfantez d'un garcon et d'une fille. il faut des deux sexes sur cette terre pour que l'humanité puisse continuer! vous avez tord de voir cela comme un jugement. soyez heureuse de se que Hachem vous envoie. Il y a telement de femme qui n'ont aucun enfant et qui rêve d'en avoir un!
un grand mazal tov!
Suite à votre reponse n° 8831
Je ne saurais vous dire si de la supertion, effectivement mon amie l' est assez, cepandant elle est tres religieuse. Sa belle mere est decedee d'un tragique accident de la route quelques mois avant son mariage, elle ne la pas connu, et son mari à toujours espere avoir une fille afin de la nommer comme sa defunte mere, mais au moment ou ils ont eu leur fille soit deux ans apres leur mariage, son epouse a lu dans un livre que cela n' etait pas recomende. Ceci dit je ne saurais vous dire de quel livre il s'agis.
Par consequent elle a donne à leur fille un prenon n' ayant aucun rapport avec un lien de parente.
Vous aurez remarqué que la réponse du Rav Benjamin David (488) diffère un peu de la mienne à ce sujet.
Je suppose donc qu'elle sera peut être différente dans ce cas aussi.
Personnellement, il me semble préférable de perpétuer le souvenir de sa mère en donnant son nom à son propre enfant, que de craindre qu'il soit lui aussi victime d'un accident car portant le même nom.
C'est d'ailleurs, à mes yeux, avoir une drôle de conception de la justice divine et de la providence que de croire qu'une personne peut subir les conséquences d'un choix qui n'est pas le sien.
Dans la série "Prénom et destinée", le fait de donner à son enfant un nom "juif"(çàd à sa brit mila) d'origine biblique, et un nom "civil" d'origine biblique (mais pas le même, par ex David(civil) Moshe(religieux))est-il considéré comme "un" ou "deux" prénoms?
Le nom que l'on donne à la mila pour les garçons, ou quand le papa monte à la Tora pour les filles, est le nom juif de cet enfant, indépendamment de celui donné à l'état civil.
L'enfant n' a donc qu'un prénom.