Conversation 49336 - Deuil et consolation

myriam5
Jeudi 15 octobre 2009 - 23:00

Messieurs le rabbanim,
J'ai grand besoin de votre aide. Ma mère est morte lannée dernière en mai 2008. Elle était extrêmement malade, et je lai aidé et soignée (je suis médecin) jusqu'à sa dernière heure. Je suis actuellement encente de 6 mois, et ma grossesse n'est pas sereine. J'ai des angoisses de mort qui m'empêchent de dormir et me réveillent toutes les nuits. Comment puis-je retrouver la paix? D'autre part, la date du début de grossesse correspond à l'anniversaire de sa mort. Celà a-t'il une signification?
Merci de vos réponses car jai grand besoin de votre aide
Myriam

Jacques Kohn z''l
Vendredi 16 octobre 2009 - 01:37

Pour le judaïsme, le deuil n’est pas une tragédie, même lorsqu’il se produit prématurément ou dans des circonstances malheureuses. C’est un fait naturel, voulu par le plan divin.

Les pratiques du deuil ne sont pas, chez nous, la manifestation d’une peur ou d’un dégoût de la mort. Elles ont deux buts bien distincts : témoigner de notre respect envers le défunt (כבוד המת), et aussi procurer la consolation à ceux qui le pleurent (נחום אבלים).

Les phases du deuil pour son père et sa mère sont réparties en plusieurs périodes d’intensité décroissante : la déchirure des vêtements, suivie par sept jours d’inactivité complète, puis par trente jours d’allègement du deuil, et enfin par une année de deuil plus relâché. Tous les ans, ensuite, sera célébré, de diverses façons selon les rites, l’anniversaire de la mort du défunt.

Peut-être peut-on dire, d’une certaine façon, que si les premières de ces périodes sont placées surtout sous le signe du respect envers le défunt, les phases suivantes le sont sous celui de la consolation.

C’est dire que la tristesse que suscite en nous la mort d’un proche est destinée à s’atténuer, de même que le sont les angoisses de celui qui le pleure. La paix de l’âme, chez les proches, sera finalement retrouvée après une période plus ou moins longue, symbolisée, et le plus souvent concrétisée, par l’année de deuil.