Conversation 5266 - Denivellation...

Anonyme
Mercredi 19 mars 2003 - 23:00

je suis né avec la religion dans ma famille, et on m'a toujours dit d'etre religieuse, mais maintenant j'ai 22 ans et je me suis rendu compte que je ne faisait pas la religion pour moi même, mais pour le regard des autres, car je pourrai trés bien me retrouver en pantalon en vacances si les personnes qui m'entourre ne me connaisse pas. Donc je ne suis pas vrai et entière dans ma religion. Esque je dois continué à être religieuse pour le regard des autres ou me mettre à mon vrai niveau. Je ne sais pas! (cela m'empêche de chercher mon mazal, puisque je ne sais pas moi même à quel niveau je suis, alors je ne saurai pas qui fréquenté et à quel niveau) Tout est flou dans ma tête et je ne sais plus du tout koi faire! merci pour votre aide...

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 24 mai 2003 - 23:00

Dans la religion, comme vous dites, il n'y a pas que les pantalons. Le chabbat et la cachrouth ne sont pas moins importants, et ce n'est qu'un exemple.
Tenir compte du regard des autres n'est pas en soi une chose négative. Loin de là. C'est aussi une marque de respect envers eux, notion qui devient de plus en plus rare de nos jours et qui mérite d'être cultivée.

Le Talmud rapporte (Traité Bérakhot 28b) que ses élèves ayant demandé à rabbi Yohanan malade de les bénir, il leur a dit : puissiez-vous craindre le ciel comme vous craignez les hommes. Il lui ont dit : pas plus ? Il leur répondit : ça n'est pas rien ! Sachez que lorsque quelqu'un commet une faute, il se dit "pourvu que personne ne me voie !"

Bien sûr, c'est d'abord pour vous-même qu'il faudrait pratiquer la Thora. Mais il ne s'agit pas d'un exercice solitaire. Il s'agit même avant tout de se connaître et de se reconnaître membre de son peuple. Solidaire est tout le contraire de solitaire. Et nul d'entre nous n'est tout d'une pièce et accompli au tout début de son chemin. C'est un effort patient, un cheminement, et comme vous le dites très bien, il se fait à deux. Votre mazal, vous le trouverez même sans le chercher.
Entre-temps, je suis sûr qu'il y a parmi les mitzvoth une qui vous est plus particulièrement agréable. Pratiquez-la avec joie et bonne humeur ; laissez-la vous éclairer, vous aider à vous épanouir. Et pour faire bonne mesure, je suis sûr aussi qu'il y en a une qui est un peu la Cendrillon de la maison. Une mitzva qu'on a tendance un peu à négliger. Recueillez-la, essayez de la vêtir proprement, de lui sourire, de la choyer aussi, si vous pouvez. Cela vous demandera du travail. Mais elle sera bien à vous. Peu importe qu'on vous voie ou non. Elle est, telle que vous êtes, un peu le reflet de vous-même. Et elle vous aidera à vous trouver.
Bon courage ! Vous n'êtes pas seule.