Conversation 54735 - Se laisser tuer pour un interdit rabbinique

cacal
Jeudi 9 décembre 2010 - 23:00

Bonjour,

je voudrais savoir si quand il est dit "mieux vaut se laisser tuer que de transgresser les 3 interdits" on parle de tous les interdits sexuels y compris ceux interdits dérabanane ou non?
2° question:si oui, est-ce que celui qui aurait transgresser ce interdit sexuel dérabanane bédiavad serait ainsi passible de "se laisser tuer" donc de mort?

Rav Reouven Ouziel
Lundi 27 décembre 2010 - 05:34

Comme le récapitule le Sha"kh [Shoul'han 'Aroukh Yoré Dé'a chap.157, 10], les trois grands interdits [idolâtrie, meurtre et unions prohibées] pour lesquels il faut être prêts à mourir plutôt que de les transgresser, sont seulement ceux qui sont interdits de mort.
Auxquels cas, même s'en approcher sera interdit de la même façon [p.ex. embrasser une femme mariée, etc.].

Mais s'il s'agit seulement d'interdit négatif ["issour lav"] ou d'interdit des sages ["derabanane"] on ne doit pas se laisser tuer pour eux.
kol touv.

cacal
Dimanche 26 décembre 2010 - 23:00

Bonjour Rav,
suite à la 54735,je voudrais savoir 2 précisions svp:
- quand vous dites il faut être prêt à se laisser tuer plutôt que de les transgresser,sont ceux qui sont interdits de mort,vous voulez parler de 'hiyouvim mita et de 'hiyouvim caret les deux ?
- quand vous dites auquels cas,même s'en approcher sera interdit de la même façon(par ex. embrasser une femme mariée,etc) - Cela veut-il dire qu'il vaut mieux aussi se laisser tuer plutôt que d'embrasser une femme mariée,et que celui qui embrasse une femme mariée est coupable de mort(ou caret)?

Rav Reouven Ouziel
Lundi 10 janvier 2011 - 05:36

Les interdits de mort comprennent aussi bien ceux que le tribunal devait appliquer, que la mort karet.
Mais meme s'il faut etre pret a mourir pour ne pas transgresser ces interdits, meme dans leurs consequences les moins graves [comme d'embrasser une femme mariee], cela ne signifie pas que celui qui l'a fait est condamnable a mort!
Il convient de bien differencier l'interdiction en tant que telle, de sa punition formelle.
kol touv.