Conversation 5501 - Ainsi faisait mon grand pere

Anonyme
Mardi 1 avril 2003 - 23:00

je voulais savoir comment ca se fait que quelque fois mes grands parents ou meme mes parents ont des traditions dont ils ignorent leur signification et qui font ca machinalement ou meme des traditions qui ne sont pas autorises halahiquement parlant. Pour celle ci ils n acceptent aucune explication de contradiction car ils disent que c est leur grand parent qui etaien de grands rabbins en algerie par exemple qui leur demandaient de les faire......
exemple: -porter chabat
-tout le monde fait netilat lors du seder de pessah ou ce nest ke le chef de famille pdt le seder(le contraire d aujourd hui en tous les cas)
-tremper dans de l eau chaude de la cuisine des verres en verre pour les cacheriser
-3h entre la viande et le lait
-repondre barouh ouh barouh chemo pour toutes les benedictions
-porter le chapeau pour les femmes maries que le chabat
.......et tant dautres
je vous le demande car je suis sur ce projet de savoir quelle doit etre notre reaction et notre comportement par rapport a cela

Rav Elyakim Simsovic
Mardi 8 avril 2003 - 23:00

Votre question est délicate, car elle comporte des éléments qui ne sont pas homogènes.
D'une manière générale, les traditions familiales ou communautaires ont de solides assises sanctionnées par de nombreuses générations et ce n'est pas parce que ceux qui les pratiquent en ignorent les origines ou la signification qu'elles sont caduqes.
D'autre part, certaines pratiques étaient conditionnées par des données qui ont changé et l'ignorance de ces conditions peut entraîner des erreurs d'appréciation.
C'est par exemple le cas du port le chabbat. Lorsque les Juifs habitaient le ghetto ou le mellah, celui-ci était entouré d'un érouv qui rendait le port licite dans son enceinte (il y a encore d'autres facteurs un peu trop techniques pour être abordés ici). On se souvient qu'on portait, mais on ne sait pas pourquoi c'était considéré comme permis.
La nétilat yadayim (sans bérakha) est le deuxième rite du séder, après le qiddouch. Il précède la consommation du karpass. Il s'agit donc d'une action qui concerne tous ceux qui mangent et pas seulement le chef de famille.
Un des modes de cachérisation du verre (par exemple les verres en cristal qui ne résisteraient pas à la méthode classique de trempage dans de l'eau bouillante) est de le remplir d'eau à ras bord pendant trois jours consécutifs, en changeant l'eau toutes les 24 heures. Normalement, d'ailleurs, dans de l'eau froide...)
La coutume des trois heures correspond à une opinion minoritaire (rabbénou Yéroham) de certaines communautés ashkénazes. Les séfaradim et la grande majorité des ashkénazim ont l'habitude d'attendre 6 heures pleines. Une partie importante de la communauté française a pris l'habitude d'attendre 3 heures et une certaine "osmose" a pu se produire entre les Juifs algériens et les français après la guerre.
La halakha pour les séfaradim est de répondre Baroukh Hou ouBaroukh shémo à toutes les bérakhot ainsi qu'après l'énoncé du Nom pendant la birkat cohanim.
Le port du couvre-chef par les dames seulement le chabbat m'est inconnu...
En résumé, il n'y a pas une réponse univoque valable pour tous les cas, mais l'orientation générale reste que s'il est attesté qu'il s'agit d'une coutume ancestrale (et pas seulement d'une manière de faire circonstancielle apparue tardivement) il faut la considérer avec respect surtout si des talmidé hakhamim de votre communauté d'origine continuent de la pratiquer.

Anonyme
Vendredi 11 avril 2003 - 23:00

Shavoua Tov à tous,
Voilà en lisant la réponse 5501, je note, sauf erreur d'interprétation, que pour "les séfaradim la halakha est de répondre Baroukh Hou ouBroukh shémo à toutes les bérakhot ainsi qu'après le l'énoncé du Nom pendant la birkat cohanim.
J'avais cependant appris que l'on ne prononçait Baroukh......... que lorsque les bénéditions étaient faites en notre nom et qu'elles nous rendaient quitte. Lorque la bénédition était une bénédicition envers Hachem où que nous voulions ne pas joindre "l'acte" à la bénédiction ; ex. : "Boré péri aguéfen" et que nous n'avons pas l'intention de boire du guéfen.
Selon donc l'interprétation que j'ai de votre réponse, il semblerait qu'en tant que séfaradim nous devions agir de la façon énoncée par vous et non comme j'avais appris.
Merci de m'éclairer.

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 14 avril 2003 - 23:00

Ce que vous dites est exact pour les Achkénazim, parce qu'ils considèrent Baroukh Hou... comme une interruption. (mais votre formulation est un peu ambigüe ; la règle pour les Achkénazim est la suivante : lorsqu'on entend une bénédiction avec l'intention d'en être quitte (c'est-à-dire d'être acquitté par l'officiant sans avoir besoin de la faire soi-même), comme le qiddouch ou motzi, on répond amen à la fin, mais on ne dit pas Baroukh Hou... (et on ne doit pas parler avant d'avoir bu le vin ou mangé le pain et si on a parlé il faut faire la bérakha). Lorsqu'on entend une bénédiction dont on ne veut pas être quitte, on a l'obligation de dire Baroukh Hou... Durant la téfila, on répond Baroukh Hou ouVaroukh Chémo aux bénédictions du matin (Hanoten lasekhvi bina etc.) et aux bénédictions de la répétition de la Amida.
Dans tous les cas on répond amen à la fin.
Les Séfaradim répondent Baroukh Hou ouVaroukh Chémo en toutes circonstances parce qu'ils considèrent que ce n'est pas une interruption.

Anonyme
Lundi 28 avril 2003 - 23:00

Sur la question 5501 (5501 : atmichael13 : 0204 )

concernant s'il faut répondre "Barouckh hou " après "baroukh ata..."

je conseille de consulter la réponse à la question N° 1730 (rapporté par le Rav Z. Zetmati)

Amiclament

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 28 avril 2003 - 23:00

C'est en effet une analyse très détaillée. Je me suis contenté de rapporter la halakha telle qu'elle est pratiquée par les Séfaradim.
Les Achkénazim ont coutume de ne pas dire Baroulh Hou ou-Varoukh Chémo à une bénédiction pour laquelle ils se font acquitter par l'officiant.