Conversation 5823 - Les anges et le libre arbitre
Chalom chers Rabbanim,
J'ai cru comprendre aux travers de plusieurs de mes lectures que les anges n'avaient pas le libre-arbitre, mais qu'ils se cantonnaient à effectuer la mission que Hachem leur avait confiée.
Voici donc mes interrogations :
- Les anges ont-ils le libre-arbitre ?
- Satan a-t-il le libre-arbitre ?
Merci par avances pour vos réponses.
Bonsoir,
effectivement et comme vous l'affirmez dans votre question les anges (y compris le satan) n'ont absolument aucun libre arbitre. bonne continuation
Suite à un entretien sur un forum il m'a été dit que les anges n'ont pas de libre arbitre. Vous serait-il possible de m'expliquer les raisons qui conduisent à cette prise de position? Ou si c'est trop long pour me répondre ici, y a t-il des livres qui les donnent? Merci d'avance pour la réponse quelle qu'elle soit.
Les anges sont considérés comme les messagers de la volonté divine. En tant que tels ils n'ont d'autre existence que la mission dont ils sont chargés. Cela se déduit entre autres de la description qui en est donnée dans la vision d'Ezéchiel selon laquelle leurs pieds (=jambes) sont "un pied droit" (véragléhem reggel yéshara) signifiant qu'ils ne peuvent avoir un pied qui va dans une direction et un pied qui va dans l'autre... à l'image bien connue de la valse hésitation, un pas en avant, un pas en arrière, un pas d'un côté, un pas de l'autre côté.
en reponse a la 5873,
kvod HaRabanim,
dans Bereshit, il est dit: "Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal", ce qui impliquerai que les anges sont capables de différencier le bien du mal, et qu'ils pourraient donc avoir le libre arbitre...
« Le voici unique en bas, de même que moi, qui suis l’Unique en haut (Targoum yonathan). Et en quoi est-il unique ? Par la connaissance du bien et du mal, que ne possèdent pas les animaux, domestiques ou sauvages » (Rachi ad Berèchith 3, 22).
Ce commentaire de Rachi semble exclure toute comparaison avec les anges.
Quant à l’emploi du pluriel (comme l’un de « nous »), il s’interprète de la même façon, explique Ibn Ezra, que celui de Berèchith 1, 26 : « Faisons l’homme à notre image ».