Conversation 58590 - Porter les clefs le chabbat

Eric Ophir
Dimanche 31 juillet 2011 - 23:00

Bonjour,

1. Ma question concerne le portage des clés pendant Chabbat. Si je me réfère à la réponse apportée à la question n° 28241, "porter" signifie déplacer un objet d'un domaine privé pour le déposer dans un domaine public (et inversement). Dès lors, si je prends mes clés dans ma poche et vais à la synagogue, je ne les dépose pas dans un domaine public (je les déplace d'un domaine privé : chez moi, vers un domaine privé : la synagogue). Pourquoi faut-il une ceinture spéciale pour transporter ses clés ?

2. Que signifie une règle que je lis souvent sur votre site : "faire quelque chose de façon inhabituelle"? Est-ce une façon de détourner un interdit rabbinique (alors qu'on ne saurait détourner un interdit de la Tora) ? Ou bien y a t'il des règles que l'on peut effectivement contourner ?

Raoul Spiber
Jeudi 4 août 2011 - 13:08

1) Quand on fait transiter un objet par le "rechout harabim" , le domaine public, il ya hotsaha,une des 39 "melah'ot" ; opérations interdites le chabbat . C'est la raison pour laquelle le transport de la clé pose vraiment un problème. Une des solutions c'est d'intégrer la clé, en en faisant l'accessoire d'un vêtement , en servant de fermoir à une ceinture , son port est autorisé.

2) A quoi pensez vous précisément?

Eric Ophir
Jeudi 4 août 2011 - 23:00

Bonjour Rabbi Spiber,

Complément d'information pour la question n°58659 "Porter les clefs le chabbat", deuxième point de la question qui concerne la transgression d'interdit si on le fait de façon inhabituelle. Je vous apporte un complément d'information afin de vous permettre de mieux cerner mon interrogation et de vous permettre de me répondre au mieux.

J'ai retrouvé un autre exemple (dans la question n°3446), à propos de l'autorisation de transgresser l'interdit de porter pendant chabbat de la ventoline (pour asthmatique) si on le fait "de façon inhabituelle". On est dans ce cas devant un choix à priori "cornelien" (ne pas aller à la synagogue ou transgresser en portant) et la recommandation des deux répondeurs (Rav S.D. Botshko et Rav Kahn z"l) est que l'on peut transgresser une loi si c'est de façon inhabituelle, en portant le tube de ventoline accroché au poignet par exemple. C'est un exemple supplémentaire ( j'en avais déjà donné deux dans ma question n°58659, à savoir pour des objets mouqsté et pour une action grama) de transgression permise si on les fait de "façon inhabituelle". Je reformule donc le deuxième point de la n°58659 : quelles sont les lois que l'on a le droit de transgresser si on le fait de "façon inhabituelle" ?

Question subsidiaire : Qu'est-ce qu'une "façon inhabituelle"? est-ce une manière de faire qui permettrai à un observateur de la scène de dire "tiens, voici une personne qui contrevient à une loi du Chabbat, mais comme elle fait ci ou ça de façon vraiment curieuse, c'est qu'elle doit être vraiment dans l'obligation de la faire!!" ?

PS : le premier point de votre réponse à ma question n° 58615 doit quand même être éclairci, voir demande de précision dans le 1er point de la n°58659. Merci.

PS 2 : désolé pour la longueur de mes questions, mais comme elles touchent des cas "limites", je préfère donner un nombre suffisant d'informations pour vous permettre de bien cibler ce que je cherche à comprendre.

Merci beaucoup et Chabbat Chalom.

Eric

Raoul Spiber
Jeudi 18 août 2011 - 12:55

Il ya plusieurs parametres à prendre en compte.
Qu'i ne s'agisse pas d'une interdiction "min ha Totah"
Que la melaha soit faite d'une façon considérée comme anormale
qu' il y ait une mitswa a la clé
que cela soit en réponse à une souffrance ou une détresse

Il est important de comprendre qu'on ne puisse pas hâtivement généraliser l'autorisation d'un interdit rabbinique