Conversation 6270 - Les rabbins et la contraception
bonjour
concernant la planification des naissances, il y a un point qui me peine , et que j'aimerai souligner
vous precisez à chaque fois qu'il faut consulter une autorité rabbinique, dans le but d'obtenir une autorisation de contraception ponctuelle au cas par cas.
la question que me chiffonne est la suivante:
en quoi un homme, aussi erudit et humain possible, pourrait "juger" d'une situation qu'il n'a pas et ne connaitra jamais?
en effet, aucun rabbin ne portera jamais d'enfant, ne connaitra aucun des desagrements ( dans le meilleurs des cas ) de la grossesse, si ce n'est les soufrances et danger auquel peut etre exposée une future maman
et là, je ne parle meme pas des douleurs de l'accouchement, qui en depit des modes d'anesthesie actuels, n'en devient pas pour autant une partie de plaisir, ( physiquement s'entend), en dehors du bonheur de donner la vie à son enfant?
alors, pourquoi ne pas laisser les femmes seules juges de la situation, et les laisser libres de disposer de leur corp?
avoir un enfant ne se resume pas à le porter 9 mois puis le mettre au monde
cela entraine une implication " a vie" pour s'assurer de sa bonne santé, de son hinoukh, de son education, de son bien etre materiel, spirituel, affectif, de sa securité aussi ( combien de femme ne disent pas que une fois qu'elles ont beaucoup d'enfants, elles ne peuvent plus assumer de la meme maniere la securité de leurs enfants, et les laissent par exemple aller seul sà l'ecole, bravant les dangers de la circulation...)
ne vaudrait il pas mieux avoir un peu moins d'enfants, mais les assumer et les elever correctement?
je pense aussi en particulier à la jeune femme mamn de jumeaux qui ets passé recement à la television francaise, dans une emission sur le mikvé
le fait qu'elle ait obtenu si peu de temps de repit ( par l'intermediare d'une contraception) a largement influencé sa decision d 'abondonner els lois de taharth hamichpaha
pour toutes ces situations,
je parle bien sur du moment à partir duquel les gens ont, en general, r realisé le commandement de la torah, qui est pour un homme d'avoir au moins soit 2 garçons, soit 1 garçon et 1 fille)
pour finir, je suis une jeune femme religieuse
lors de ma 3eme grossesse à 23 ans ( 3eme grossesse en moins de 3 ans, je le precise) j'ai vecu de telle diffucultés de santé, que j'ai failli y laisser ma vie, ainsi que celle de mon bébé
il me reste depuis 7 ans des sequelles definitives et tres douloureuses, qui ne m'empecheraient neanmoins pas de porter un bébé, si je le voulais vraiment, mais qui transformerai une eventuelle grossesse en calvaire physique et emotionnel
depuis, mon avis sur la question est categorique, je ne me sens plus la force, ni l'envie de porter un autre enfant ( en accord avec mon mari, je le precise)
alors, en quoi l'avis d'une autorité rabbinique m'est elle necessaire, rien de ce que l'on pourrait me dire ne me ferait changer d'avis, car en quoi le rav pourrait il;se mettre à ma place?
nous assumons donc parfaitement en couple notre utilisation de contraceptif, sans juger necessaire l'intervention d'un tier dans notre couple et notre intimité
je voulais aussi vous demander si la position des autorités religieuses, en ISRAËL ,est la même, plus souple ou plus rigide qu'en FRANCE, où je reside.?
d'avance merci d'avoir eu la patience de me lire
felicitations pour votre site
cordial chalom
Rachel
La situation que vous decrivez aurait amene plus d'un rabbin a autoriser l'usage de contraceptif.
Je ne connais pas les avis des autorites rabbiniques en France a ce sujet, mais je suppose qu'elles sont variees, de meme que le sont les avis des autorites rabbiniques en Israel.
On pose la question a un rabbin en qui on a confiance, et dont on estime qu'il saura s'identifier avec les difficultes et les angoisses que l'on ressent, et qu'il saura en tenir compte. On espere aussi trouver chez lui un certain soutien moral. Mais je comprends tout a fait votre reticence.
Personnellement, quand un couple m'interroge a ce sujet, je me contente de leur expliquer en detail toutes les donnees du probleme halakhique, et les laisse prendre eux meme la decision finale, a moins qu'ils desirent se decharger de leur responsabilite sur quelqu'un d'autre. Meme dans ces cas la, je ne le fais qu'avec reticence.
Dans le film dont vous parlez il est effectivement question de la decision qu'a pris un rabbin a ce sujet. Bien que n'acceptant pas a priori la maniere dont le rabbin a tranche, dans le cas precis, la reponse du rabbin n'a eu qu'une influence mineure sur la decision de la femme d'abandonner les lois de purete familiale.
Je vous souhaite une bonne sante, et beaucoup de bonheur dans votre vie conjugale.
Et qui sait, peut etre l'envie d'agrandir la famille vous reviendra-t-elle peut-etre dans le futur?