Conversation 63860 - Inviter une homosexuelle et sa compagne?
une amie depuis 20 ans (celibataire) vient de me faire part de son homosexualite. mon mari et moi sommes chomer mitzvoths, et pratiquant, nous nous posons la question a savoir peut on continuer a inviter cette amie les sabbathots et jours de fetes avec sa compagne.
Chalom,
Halakhiquement, il n'y a pas vraiment de probleme a les inviter, pas plus qu'il n'y en aurait a inviter des gens qui ne mangent pas cacher normalement, et certainement moins que pour des gens qui risqueraient de prendre la voiture le chabbat pour venir au repas. La question qui se pose, par contre, est celle de savoir si une telle invitation equivaudrait a une reconnaissance sociale, qu'il vaudrait mieux eviter. Et la, vous entendrez des avis divergents.
Personnellement, je pense que vous pouvez continuer a les inviter. Vous savez, on ne choisit pas d'etre homosexuel(le), pourquoi alors devrait-on etre "puni" et exclus socialement pour cela? Le probleme est reellement complexe et je ne pretends pas avoir toutes les reponses, mais en tout cas pour les homosexuel(le)s avec qui j'ai pu discuter, la decouverte de l'homosexualite a plutot ete vecue comme un traumatisme. Ces personnes auraient prefere vivre comme tout le monde, avoir une famille, suivre le modele social normatif, etc., mais elles ne peuvent aller contre leur tendance naturelle. Alors, bien sur, la Torah l'interdit, nous sommes bien d'accord. Mais a notre niveau, notre responsabilite est plus de donner du soutien et de la chaleur, que de juger et de rejeter.
pour la 63860
Je ne comprends pas votre réponse. La thorah n'interdit pas du tout l'homosexualité féminine. Maïmonide compare seuleument cela à une vielle femme qui a une relation avec un tout jeune homme et parle de quelque chose de dérangeant. (je ne me souviens plus des références). Hormis cela, tout le monde sait que ce n'est que l'homosexualité masculine qui est prohibée, à cause de zérah levatala. J'ajoute que j'adhère à ce qu'à dit à un chiour une rabanite, à savoir qu' il y a dans les homos une part de malades et beaucoup d'autres qui ne font que suivre la mode, une très bizarre mode, mais c'est ainsi. Et enfin rien n'est perdu, on peut toujours faire techouva là dessus aussi, comme pour le reste. Pour finir, j'aurai plutôt répondu à la question que oui, bien sûr, on doit inviter ces femmes homo shabat, car ce sont avant tout des personnes humaines sans doute très sympathiques et leur vie intime ne me regarde pas, sauf si j'avais des personnes dans ma maison qui risquaient d'êtres influencées, comme des enfants ou des adolescents.
Chalom,
Merci de votre reponse. Nous sommes d'accord sur la conclusion, ce qui certainement le plus important ! Mais, pour le reste, je me permets de relever dans votre question ces quelques confusions, qui me semblent appeler remarque:
1. L'homosexualite feminine est a tout le moins decouragee par la halakha. Il n'y a effectivement pas de "perte de semence" comme dans l'homosexualite masculine, ce qui fait que 'l'interdit" est bien moindre, mais il ne faut pas en deduire que la pratique est consideree comme acceptable. Je vous renvoie a la reponse 2054 du rav Botschko, et aux autres qui suivirent.
2. Affirmer que l'homosexualite releve en partie d'une maladie et en partie d'une mode est un gros raccourci de pensee sur un sujet particulierement complexe. Je ne suis pas competent pour me prononcer, et la science n'a pas dit son dernier mot sur cette question, mais il semble tres probable que des facteurs genetiques et environnementaux soient a l'oeuvre, au moins pour partie.
Si, par "faire techouva", vous entendez cesser tout comportement contraire a la Torah, alors c'est bien sur possible. Mais bien des homosexuels vous diront qu'ils ne peuvent changer leur orientation sexuelle, et qu'ils resteront toujours attires par des personnes du meme sexe. Vivre selon les regles du Judaisme orthodoxe, dans leur cas, revient a un enorme sacrifice de soi. Je ne pense pas que le mot "techouva" decrive bien cette situation, qui n'est en rien comparable avec le fait de ne pas manger cacher ou de ne pas respecter chabbat.
3. Affirmer, comme nous le faisons tous deux, que la vie intime des gens ne nous concerne pas, s'applique aux homosexuels masculins tout aussi bien, quand bien meme ce dernier comportement est, lui, clairement interdit par des versets de la Torah. Ma precedente reponse visait les deux cas.
Pour finir, je voudrais rappeler cette saine prise de position d'un certain nombre de rabbins orthodoxes sur la question de l'homosexualite: