Conversation 70595 - Qui a raison?
Bonjour,
Tout d abord je voudrais vous remercier pour vos précédentes réponses et pour le temps que vous y avez consacré.
J aurais plusieurs importantes questions que je vais essayer d énoncer le mieux possible
1.quand on pense qu un rav à tort sur une halacha, le rambam dit qu il faut faire ce qu on pense juste et ne pas suivre le rav. Le ramban dit l inverse. Comment peut il y avoir deux avis aussi différents?
De façon plus générale, le rambam pense qu il n y a qu une seule vérité, et qu à chaque fois qu il y a une mahloket dans la guemara cela veut dire que cela ne nous a pas ete transmis au mont Sinaï. Ramban au Contraire pense que peu importe si ce qu on fait est le "emet" ou pas,même si ce n est pas ce que d. Nous a commandé, c e n'est pas grave.
J ai du mal avec les deux visions.
Selon la vision de rambam, cela voudrait dire qu on fait un nombre incalculable de mitsvot qui en fait n en sont pas.
Selon ramban,il n y a pas vraiment de émet, finalement peu importe si ce qu on fait est la volonté de d.
2. Le rambam considére qu il doit y avoir ne seule autorité rabbinique qui fixe les halahot - dans ce but il écrivit le mishne torah. Mais dans le cas ou il n y aurait pas une mais plusieurs autorités rabbiniques, les halahot ne sont plus valides étant donné qu on ne sait pas qu'elle est vraiment la halaka. De nos jours il y a une multitude de rabbanim, chacun fixant la halacha de manière différente. Selon le rambam de nos jours que devrait on faire?
3. Certain rabbanims (je ne me rappelle plus des noms) considèrent qu en dehors des mitsvot et des 7 mitsvot bne Noah pour les goyim il n à y pas de morale. C est a dire que si nous n étions pas "assujettis" aux commandement de d, nous aurions ou voler, tuer...s'il n y a pas de morale cela veut également dire qu en dehors des 7mitdvot bne Noah les goyim n ont aucune obligation de bien de conduire, et que quelqu un qui se conduirait bien n aurait pas plus de mérite qu un autre. Je trouve ça assez dérangeant...
4. On dit qu il y a 70 manières de lire la torah. Cela voudrait dire que tous les courants et toutes les opinions sont vraies? Par exemple je le rattache qu courant Dati-leumi. Mais si il y a 70 panim la torah, cela voudrait dire que le haredim ont également raison? Je ne suis pas du tout d accord avec leur vison de la torah et de la vie. Ca me dérange toujours quand sur un passouk on donne deux explications différentes et contraires et qu on dise "les deux ont raison"
Ces questions sont importantes pour moi, je vous remercie d avance
(je sais que c est assez long donc je ne m attends pas a ne réponse immédiate mais j aimerais bcp connaître votre avis)
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Shalom,
Vos questions sont effectivement importantes et je vais tenter d'y répondre, mais ne m'en voulez pas si je le fais brièvement.
1- Je ne crois pas que ce soit l'opinion du Rambam que de faire ce qu'on pense... C'est un sujet qui est discuté dans plusieurs endroits du Talmud. Quoi qu'il en soit, de manière générale, l'essentiel est d'accomplir la Volonté Divine, le reste n'est que détail - moyen d'y arriver. La halah'a est fixée, avec ses règles, de telle sorte qu'on parvienne à cela. Elle supporte une certaine pluralité. Le Ramban ne dit pas qu'il ne faut pas faire la Volonté de D'ieu et que ce n'est pas grave, c'est faux. Leur discussion réside dans la place à accorder aux catégories de lois rabbiniques (miderabanan) et toraïques (mide'oraita), et ce qui est considéré comme tel. Pour les deux la recherche de la vérité est très importante. Cependant, le Ramban dont l'approche est plus "mystique" et moins "philosophique" uniquement, comme le Rambam est moins moniste et voit une parcelle de vérité dans l'avis opposé.
2- Là encore c'est imprécis. Le Rambam a écrit le Mishne Torah afin qu'on devienne des connaisseurs de la halah'a sans avoir à étudier le Talmud Bavli, Yeroushalmi, les midrashim, etc. bref, tous les enseignements rabbiniques. L'unité de la halah'a est un idéal pour lequel nous prions ("hashiva shofteinou"), mais pour l'instant ce n'est pas encore le cas. Il n'y a pas de distinction sur ce point entre le Rambam et d'autres auteurs. L'idéal est l'unité, la réalité est cependant, aujourd'hui, plurielle.
3- Jamais entendu une telle approche. Si les sources affirmant cela vous reviennent, je serais plus qu'heureux d'en prendre connaissance.
4- La pluralité de l'exégèse est quand même limitée. Il faut faire attention d'être dans les 70 faces et pas dans la 71ème. Au sein de celles-ci, toutes les approches ont une part de vérité. Vous pouvez ne pas être d'accord, cela n'empêche pas qu'il y a là-bas quand même une part de vérité. Le Rav Kook nous enseigne qu'aucune chose existant n'a pas de part de Vérité, le fait même de son existence prouve cela. Le fait de sortir du monisme et de voir dans le pluralisme une grandeur, savoir assembler les contraires, constitue un grand pas.
Kol touv
Bonjour
Nous avons assiste a une dispute et j aimerais bien connaitre l avis de la Halaha
Un de nos enfants a un cours de musique dans une ecole de musique
Une mere d un eleve a voulu que son enfant ait des cours supplementaires et est allee demander à l enseignante des cours prives
Cela s est passe devant la directrice de l ecole, qui elle meme propose de cours prives avec ses enseignants.
La directrice lui a dit que cela etait interdit- la mere d eleve a repondu : vous vous ne perdez rien et nous on gagne donc permis
Aucun contrat officiel n est signe sur ce point
Je trouvais l attitude de la mere " pas jolie" mais son argument me semblait correct
Qu en est il ?
Merci !
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Question envoyée via l'application iphone
Shalom,
Le cas s'étant déroulé, j'avoue ne pas trop comprendre le but de la question...
Si c'est pour "savoir ce que dit la halah'a", ce n'est pas évident - il existe des discussions à ce sujet.
En effet, ici interfèrent des concepts de "hasagat gvoul" et "yored le'oumanout h'avero" (cf. la 15371, et aussi la 78434) qui font que l'argument de "vous ne perdez rien et nous on gagne - donc permis" n'est pas évident. Cela dépend aussi de la question à quel point on applique ces principes concernant l'enseignement, d'une part, et, d'autre part, cela dépend également des lois locales, du règlement de l'établissement et de ce qui est stipulé dans le contrat de l'enseignante face à sa directrice.
Bref, beaucoup de paramètres à prendre en compte...
Cordialement,