Conversation 7347 - Elle ne me pousse pas a l'etude

Anonyme
Vendredi 13 juin 2003 - 23:00

Chalom,
je suis marié, nous sommes chomerim chabbat, mangons cacher, j'etudie à la maison des livres en hebreu-francais... mais je voudrais vraiment avancer dans la Torah, aller à des cours de Guemara au Beth Hamidrash mais ma femme a peur de cette avancée et craint de ne pas pouvoir me suivre. Alors dès que je lui annonce que je vais à un cours ou que je vais trop à des cours de Torah dans la semaine, elle me fait la reflexion.
Cela me fait vraiment de la peine car je crois savoir que la femme deoit pousser son mari dans les vois de la Torah? Que faire, comment lui faire comprendre que j'ai besoin de cette etude?

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 17 juin 2003 - 23:00

Les craintes de votre epouse ne sont malheureusement pas infondees. L'equilibre de plus d'un couple a ete destabilise des lors qu'un des membres avancait sans que l'autre ne suive.
A vous de gerer cette situation de maniere intelligente et ouverte, en dialoguant, en associant votre epouse a votre demarche, en marchant ensemble.
En lui montrant que votre approche ne vous eloigne pas d'elle, en redoublant d'attention a son egard et en lui montrant qu'avoir un mari qui etudie plus, c'est aussi avoir un mari plus attentionne a son egard.
Ce n'est malheureusement pas toujours le cas, et si progresser dans l'etude vous mene a rendre votre epouse malheureuse, vous perdez d'avance le benefice de cette etude.

Anonyme
Mercredi 18 juin 2003 - 23:00

Shalom,
En lisant la question réponse "Elle ne me pousse pas à l'étude", j'ai eu envie de vous confier mon mal-être : mon mari et mes enfants ne font plus d'efforts pour grandir dans la Thora. J'ai énormément lutté, mais je baisse les bras et je me laisse moi aussi légèrement glisser pour éviter les conflits. Aujourd'hui je me sents toujours énervée, insatisfaite et c'est en grande partie du à l'échec de mes tentatives pour les faires adhérer aux mitsvot. Nous sommes shomer shabbat, nous mangeons strictement cacher, mes "hommes" vont à la synagogue chabbat et yom tov et c'est pratiquement tout. En fait tout ce qui se fait à la maison et une avancé car nous sommes partis de rien, mais j'ai l'impression qu'ils ont été au bout de leurs capacités. Voilà! Que puis-je faire, parfois je voudrais être seule pour pouvoir poursuivre mon judaïsme. Merci pour votre écoute et votre aide. Que D. vous garde.

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 31 janvier 2004 - 23:00

Partis de rien, c'est quand même assez formidable, ce qu'ils font ! Et vous y êtes aussi pour quelque chose.
Ne baissez pas les bras, mais ne les levez pas non plus au ciel. Certaines choses, souvent, ont besoin de mûrir et tout le monde ne marche pas au même rythme.
Mais puisque le chabbat et les fêtes ont élu domicile chez vous, j'aimerais poser une question : êtes-vous une famille qui chante ?

Anonyme
Dimanche 1 février 2004 - 23:00

Shalom,
Je vous remercie pour avoir répondu à "question" 7481. En réponse à votre question; à savoir si nous chantions : non, en fait nous ne connaissons pas les chants pieux, mon mari se sent mal à l'aise lorsqu'il chante et mis à part "chalom alekhem" avant le kidouch, nous ne chantons pas. Je suppose que si vous m'avez posé la question c'est qu'il doit y avoir une importance à ça, pouvez vous m'éclairer et voir me donner des conseils pour que ma famille accepte.
Par la même occasion j'aimerai vous poser une ou deux petites questions supplémentaires :
1) Pourquoi se couvre t on les yeux avec la main lorsque l'on fait chéma
2) Pourquoi les femmes se tournent elles à la synagogue lors de la bénédiction des cohanim
Merci beaucoup

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 2 février 2004 - 23:00

Si j'ai posé la question, c'est parce que le chant est effectivement un des moyens propices à la fois à l'expression de la joie et que chanter ensemble est aussi un facteur de rapprochement et d'harmonie de la famille.
C'est vrai d'une manière générale et c'est vrai aussi du chabbat et des fêtes.

On se couvre les yeux pour le premier verset du Chema pour éviter que le spectacle du monde extérieur nous dérange notre concentration au moment où nous faisons profession de foi d'instaurer la seule souveraineté du Dieu Un sur nous et sur le monde tout entier. Il suffit qu'un détail, un rayon de lumière qui se reflète là-bas d'une certaine manière, une rose dans son vase ou une virevolte du poisson rouge dans son bocal attire notre attention pour rompre l'homogénéité du réel qui doit être tout entier également uni dans la ferveur de ce moment.

On ne doit pas regarder les cohanim au moment où il lèvent leurs mains pour bénir le qahal. Les hommes ont coutume de se couvrir du taleth, eux-mêmes et leurs enfants. Il est possible que dans votre synagogue les femmes aient coutume de se tourner, mais ce n'est pas une règle de droit. Il suffit de garder les yeux baissés.