Conversation 77252 - Commercialiser un test de fertilite masculine
Bonjour, serait il possible de commercialiser un test de fertilite masculine selon la halacha?
Merci
Chalom,
Le probleme d'un test de fertilite masculine, du point de vue de la halakha, est qu'il implique souvent de recolter du sperme afin d'en tester la qualite. Ce sperme est recolte soit via un acte masturbatoire de l'homme, soit via un rapport sexuel interrompu ou l'utilisation d'un preservatif dans le cadre d'un rapport sexuel vaginal. Ces cas ne sont certes pas completement identiques, mais ils soulevent tous le meme probleme de hach'khatat zerah levatala (emission de semence en vain), une prohibition d'ordre rabbinique mais traitee tres serieusement par les poskim.
Selon plusieurs explications, cet interdit n'est pas lie au fait que la semence humaine est emise hors de tout cadre reproductif; selon certains, il est lie a un avilissement personnel de l'homme, ou a d'autres raisons encore. Ceci signifie que la prohibition n'est pas automatiquement levee quand, comme en l'espece, le prelevement de sperme est ultimement lie au desir d'avoir des enfants.
Le traitement complet de toute cette problematique depasse le cadre d'une question sur Cheela - de longs articles y sont consacres dans des revues specialisees. Notons simplement que les poskim ont trouve, quand les circonstances sont donnees, des moyens de permettre la chose. Voyez par exemple : Tzitz Eliezer, 7:48:1 et 9:51:1; Yabia Omer (R. Ovadia Yossef) 2, Even HaEzer 1:7; Iggrot Moshe 3, Even HaEzer 1:70, 2:16, 5 Even HaEzer 3:14, 7 Even HaEzer 4:27; Shout Ahiezer 3:24:4; Michpetei Ouziel Even HaEzer 42; etc.
Des lors que des solutions halakhiques existent, il me semble que la commercialisation du test de fertilite ne pose plus aucun probleme. A chacun de prendre ses responsabilites et d'utiliser au besoin le test apres avoir pris contact avec un rabbin competent pour le renseigner sur les limites halakhiques de ce genre de procedes. A plus forte raison si le test est commercialise en visant le grand public, donc aussi les non-Juifs, qui ne sont pas contraints par les interdits de la loi juive.
Bessorot tovot !