Conversation 81966 - Recyclage de sifrei thora

ddavvidd
Samedi 26 novembre 2016 - 23:00

Bonjour, j'ai chez moi un grand cadre vierge et l'idée m'est venue de me mettre à créer ma propre décoration. Ai-je le droit de récupérer de vieux livres de Thora jaunis et dépassés (qui seraient de toutes façons brulés ou enterrés, je ne sais plus la tradition) pour les découper et récupérer des mots et lettres hébraïques que je collerai ensemble sur un grand papier selon l'inspiration et qui sera encadré ? Qu'en est-il du nom de Dieu, ai-je le droit de le poser dans mon oeuvre ? Merci pour vos lumières, cdt, david

Rav Samuel Elikan
Jeudi 29 décembre 2016 - 13:40

Shalom,
Votre question se pose à plusieurs niveaux :
1- Concernant un Sefer Torah (en parchemin) qui ne serait plus casher et par extension parchemins de mezouzot et tefilin.
2- Concernant des vieux livres comportant ou pas le Nom Divin.

1. Sefer Torah - dans ce cas là c'est très problématique à de nombreux niveaux.
(il nécessite une gueniza (enterrement) particulier - cf. TB Meguila 26b et Sh. Ar. YD 282,10 ; cf. encore resp. Noda BiYehouda Mahadoura Kama, OH §9) ; il y a également une discussion s'il a toujours sa sainteté - cf. Sh. Ar. YD 290,1 et comm., resp. H'atam Sofer YD §279 ; etc.)
En bref, on évitera. Ainsi en est-il pour des parchemins de tefilin et mezouzot.

2. Là où il y a le nom de D'ieu, on découpera et on laissera à la gueniza. Sinon, on peut en faire ce qu'on veut, à condition que ce soit "respectable", que cela ne donne pas l'impression qu'on veut détruire les livres, qu'on a un rapport destructeur et manquant de respect envers ceux-ci. Si cette "création" peut avoir un intérêt éducatif, c'est même encore mieux. (cf. resp. Iggrot Moshé OH IV, §38 ; resp. Sridei Esh III, §79)

Cordialement,