Conversation 12953 - Travail et etude
shalom estc e que vous pourrez m'eclaircir sur un sujet; je ne comprends pas tres bien pourquoi de nos jours des gens ne travaillent pas mais etudient la thora alors que la tora dit bien qu'il faut travailler: le rambam travailler, rabbi yohanan ben zakaii....
En fait, la réponse est dans la question. Il y a ceux qui se mettent corps et âme au service du projet de Dieu pour son monde et ceux qui croient qu'il suffit d'étudier le projet pour être quittes.
Doit-on être intéresser par son travail, par ses études 'hol, ou bien peut on se contenter de travailler juste pour la parnassa sans trop s'investir dans les études voir le métier qu'on exerce. Par exemple, quand on dit qu'Hillel Hazaken était bucheron(ou menuisier), il aimait son travail ou le faisait t'il juste pour subvenir à ses besoins?
Il n'y a pas vraiment de règle à ce sujet, du moins à la manière dont vous formulez votre question.
Il faut faire sont travail conscienceusement, avec sérieux et application, avec honnêteté aussi. Et si on a la chance de plus d'avoir une activité professionnelle qui nous procure du plaisir, c'est une bénédiction supplémentaire.
Il faut s'efforcer de voir aussi dans le travail accompli la manière dont nous participons à l'aménagement du monde, mais ceci, pour reprendre les termes de la controverse entre rabbi Chimon bar Yohaï et rabbi Yichmael n'a pas du tout la même signification lorsqu'on est en houts laaretz où l'activité professionnelle et l'étude de la Thora sont antagonistes ou lorsqu'on est en erets Israël où elles sont complémentaires (voir Hatam Sofer, pereq loulav hagazoul, 36a)
chers rabbanims chalom et merci des reponses que vous m'avais données,et encore bravo pour ce site qui nous aident beaucoup.
Voici ma question :
je travaille a mon compte et ne suis pas tenu par des horaires,mais je me sens plus a l'aise de travailler le matin .Je travaille dans le domaine de la finance et la partie de mes gains se font en general le matin car avec le stress et la fatigue l'apres midi je n'y arrive paset en regle general je ne me sens pas a l'aise l'apres midi.
Des amis m'ont demandé de venir avec eux le matin pour assister à des cours de thora et cela m'a beaucoup plu et me renforce dans ma pratique mais je dois quand meme travailler pour subvenir aux besoins de ma famille. Alors comment faire ...
Merci de votre aide
Chalom
Vous ne devez pas mettre en péril votre parnassa. Il existe certainement aussi des cours l'après-midi et en soirée.
cher rav simsovic a propos de la question 12953votre reponse m'a choque un eptit peu. pourriez vous s'il vous plait reformulez votre reponse d'une matiere plus explicite car on dirait que selon vous un kollel man "n'etudie que le projet " "un tsadik n'etudie que le projet" .avec tt le respect que je vous doit pourriez vous reformulez votre reponse et la detailler merci.
Je vais profiter de ce que nous sommes à lag baomer pour citer un enseignement fondamental concernant rabbi Shimeon Bar Yohaï.
On sait que pour avoir critiqué la civilasation romaine, rabbi Shimeon et rabbi Eleazar son fils ont dû se réfugier dans une grotte où ils ont vécu enfouis dans le sable jusqu'au cou pour ne pas user leurs vêtements et pouvoir étudier la Thora, leur nudité étant couverte.
Lorsque finalement ils purent sortir de la grotte, ils virent des hommes qui labouraient, semaient et se livraient à toute sortes de travaux. Ils dirent : "ils abandonnent la vie vraie pour se consacrer aux choses éphémères !" et tout ce qu'ils touchaient du regard était consumé par le feu. Une voie céleste retentit : "n'êtes-vous sortis que pour détruire mon monde ? retournez dans votre caverne !"
Lorsqu'ils en ressortirent pour la seconde fois, tout ce que le regard de rabbi Eléazar brûlait, le regard de rabbi Shimeon le réparait.
Si ce n'est tout de même pas assez clair, je pourrai expliciter encore. En tout cas, conservez autant que vous le pourrez votre capacité d'indignation.
Je n'ai pas parlé de tsaddiqim dans ma réponse, mais en effet un kollelman n'étudie que le projet, comme un éternel étudiant qui ne se confronte jamais à la réalité. Les tsaddiqim ne se contentent pas d'étudier, ils agissent. Et par leur action, ils parachèvent le monde.
cher rav simsovic votre reponse a la question 16014 m'a pleinement satisfait cependant un petit point me derange encore : un homme qui etudie la thora et qui ne travaille pas mais qui enseigne a d'autres gens est il consideré comme "juste" selon vous ( il s'agit en gros de la definition d'un rav)???? ps : quant a moi je considere votre travail sur le site fabuleux merci pour ce site
Je ne m'érige pas en juge des personnes et je ne me prononcerai certainement jamais en utilisant ce vocabulaire.
Je voudrais préciser encore qu'il se peut faire qu'un kollelman soit capable de faire à travers son étude ce qu'un autre ne peut faire qu'en agissant directement dans le monde extérieur. Dans ce cas, à la manière de Rashbi (rabbi Shimeon bar Yohaï et ses compagnons pour qui la était leur art - shethoratam oumanoutam) l'étude est elle-même action sur soi et sur le monde ; combien peuvent se vanter d'en être capables. Combien même peuvent prétendre avoir compris ce que cela signifie ?
Bien sûr que c'est un grand mérite d'enseigner, mais c'est encore une action par procuration. L'enseignant agit comme délégué du père, comme le mohel, car l'obligation incombe au père.
Cela veut dire qu'en créant des écoles, on transforme ce qui est de l'ordre de l'apprentissage de la vie en acquisition de connaissances. On remplace le peuple par une école. Si vous y réfléchissez, vous comprendrez un des aspects de la révolte hassidique contre le judaïsme intellectualisé des yéchivoth déjà de ce temps-là.
Je ne suis pas sûr que la définition d'un rav soit ce que vous dites. Mais c'est encore un autre sujet.
Etre tsaddiq est un choix de comportement. Il est disponible à tout un chacun, depuis le charetier et l'épicier du coin jusqu'au rosh yéchiva et il n'appartient à personne en ce monde d'établir le classement.
Etant humains, nous sommes sensibles à vos compliments que nous prenons comme des encouragements à continuer.
Merci.
A propos de la question n°15912 (Travail ou Etude):
Kvod HaRav Simsovic dit qu'un collelman est un eternel étudiant alors que les tsadikkim peuvent eux changer le monde.
Ma question est : le but du kollelman n'est-il pas justement de devenir tsaddik grace a son étude et à l'influence que celle-ci doit avoir sur lui ?
Non, on ne devient pas tsaddiq en étudiant, on devient savant et ça n'a rien à voir.
Je citerai une fois de plus mon maître le rav Rottenberg zatsal : "être pieux entre les murs du beith hamidrash, ce n'est pas une performance. C'est un milieux protégé à l'abri des influences et des problèmes de la vie du dehors. Sortir du Beit Hamidrash et être pieux dehors, ça s'est la vraie performance."
(en rapport avec une discussion à propos du moment où la tahara est obtenue au miqveh ; est-ce que lorsqu'on est immergé on est déjà purifié ou la purification n'est-elle obtenur que lorsqu'on ressort de l'eau).
Shalom Rav Kahn,
Au sujet du rapport entre travail et limoud, il est dit "choisi toi un travail léger et facile", en ce sens à mon avis que ça laisse du temps et un esprit disponible pour le limoud.
Il existe des métiers techniques ou autres dans lesquels, peut être à force de travailler avec des gens passionnés, ou bien d'avoir à faire face à des challenges et des nouveautés tous les jours, on risque de devenir soit même un passionné et ça peut prendre le dessus sur l'étude.
Pouvez-vous me dire l'optique de la thora dans ce cas précis sur cette relation travail-étude ? dans quelle limite est-il possible de se réaliser dans son travail et comment poser des limites si nécessaire ?
Kol touv
Chalom
La réponse "au sujet des investissements en bourse" pourra peut-être vous donner des éléments de réponse (page 288 dans mon livre "le livre juif des questions réponses).
Si elle n'est pas assez détaillée, n'hésitez pas à revenir.
Bonjour,
Je voudrais savoir si selon la thora il faut travailler juste pour avoir de quoi vivre? le temps supplémentaire étant interdit car pas consacré à la thora.
Peut-on concevoir le travail comme une possibilité de représenter la facon de vivre juif dans le monde matériel?
Chalom
On peut travailler pour avoir plus que le minimum nécessaire pour vivre, et cela ne s'appelle du "Bitoul Tora", c'est-à-dire du temps perdu pour l'étude de la Tora (Rav Kook, Ein Aya, Berakhot 1, 30).
La limite est dure à fixer pour chacun. Certaines personnes vivent très bien avec le minimum et cela ne les handicape pas, d'autres ont besoin, réellement besoin d'un peu plus de confort.