Conversation 197 - Isolation dans une pièce d'un appartement, ou avec un cousin
Y'a t'il un probleme de Yihoud lorsque une jeune fille et un jeune homme se trouvent dans une piece fermée d'un appartement mais qu'il y du monde dans les autres pièces (fermees aussi)
Et y'a t'il un probleme de Yihoud avec ses cousins germains?
Merci d'avance
Shalom!
Il est interdit d'être en yhoud avec son cousin germain (even aezer 22).
Il faut deux conditons pour être sauvé du yhoud:
La porte n'est pas fermée à clé.
A tout moment quelqu'un peut rentrer dans la pièce sans prévenir et que les chances que cela arrive soient plausibles. (Pith'é téchouva 22,8)
Rav David Zenou - Jérusalem
Pour plus de renseignement: dnzenu@netvision.net.il
Bonjour,
Cette question est assez urgente, si vous pouviez donc y repondre des que possible, je vous en serai tres tres reconaissant.
Je loue actuellement, pour une periode de quelques mois, une chambre dans une famille dans un endroit ou je ne connais personne d'autre. Or il se trouve que cette famille loue egalement une autre chambre a une autre fille (non mariee, agee d'a peu pres une quinzaine d'annee de plus que moi..). Le probleme se posant alors ainsi:
La famille en question va etre absente pendant une semaine, et je serai des lors confronte a des problemes de yhoud.
Le yhoud s'applique-t-il ici strictement? Comment faire?
Les suivantes remarques peuvent cependant etre prises en consideration:
1) Je loue ma chambre chez des gens et elle aussi, nous somme donc tous deux dans deux ensembles separes et donc pas de commun accord sur un ensemble commun. Une zone que nous ne louons pas nous separe, mais par laquelle nous devons transiter pour sortir nous separe. Les deux chambres peuvent etre verouillees.
2) Nous sommes a deux etages separes
3) La douche est commune. Celle-ci se trouve a mon etage.
4) Elle a des toilettes dans sa chambre. Elle cuisine dans sa chambre.
4) Je rentre tard le soir et pars tot le matin.
5) La famille en question part a l'etranger, je ne peux donc pas esperer qu'ils puissent rentrer a tout instant.
6) Evidemment la question se pose au moment ou l'on dors, sinon je laisse la porte ouverte.
Merci de bien vouloir me donner votre (ou vos avis) et ne pas hesiter a me demander d'autres details. C'est une affaire qui m'ennuis et qui plus est s'avere imminente, sans que j'en ai ete averti assez longtemps a l'avance (et pourtant moi meme et la famille en question sommes orthodoxes, la fille aussi est assez religieuse).
Merci encore,
Cordialement
Il ne semble pas qu'il y ait ici un problème de yihoud. Vous pourriez tout aussi bien avoir loué chacun à un propriétaire différent une chambre dans un meublé. Vous ne vous trouvez pas ensemble seuls dans la même pièce sans qu'un tiers puisse vous "déranger" inopinément.
Suite a 7650:
Il me semble que le cas cité dans la question est tres different du cas du meublé. Dans un meublé, chacun a sa chambre avec sa salle de bain et puis, d'autres personnes sont présentes ou peuvent rentrer inopinément dans les parties communes. Dans le cas qui nous occupe, ce jeune homme et cette jeune femme sont seuls dans cette appartement sans que personne ne puisse rentrer inopinément. Ce cas me semble s'apparenter plutot au cas d'un jeune homme et d'une jeune fille qui loueraient en temps que seul colocataires le meme appartement bine qu'ils fassent chambre a part.
Supposons un immeuble de deux étages avec une porte d'entrée sur la rue fermée avec un code comme cela arrive souvent.
Personne ne peut entrer inopinément dans l'immeuble.
A chaque étage il y a un locataire et il y a des parties communes et chacun habite un logement séparé et privatif..
Suite a la question 9638:
Je pense qu'il existe une difference qui peut avoir son influence sur la halacha entre les deux cas. Dans un immeuble a deux etages, les parties communes sont utilisees pour le passage. On peut s'y rencontrer mais on ne peut pas s'y installer. De plus, ce sont des endroits ou l'on ne se devetit pas, ou l'on ne passe que totalement habilles. Dans le cas de ces deux jeunes gens, les parties communes sont le salon, la cuisine (meme si la jeune fille cuisine dans sa chambre) dans lesquels ils peuvent s'installer ensemble sans etre deranger par quiconque. L'autre probleme pour ces jeunes gens, c'est qu'ils partagent la meme salle de bain a la sortie de laquelle ils peuvent se rencontrer en pyjama, chemise de nuit, robe de chambre ou sortie de bain.
Je me souviens de la chambre d'étudiant que j'ai occupée quelques temps sous les toîts de Paris. Là aussi les toilettes et la salle de bains étaient sur le palier et il fallait guetter le moment où le ou la précédente locataire aurait fini pour se précipiter...
Ce que vous dites est vrai pour les parties communes, mais il existe aussi des endroits un peu plus luxueux que ma chambre de bonne sous les combles avec des coins-salons aux étages comme dans certains hôtels.
Bref ce n'est pas 'had machma'i que c'est assour et ce n'est pas had machma'i qu'il n'y ait pas place à être ma'hmir.
Kvod harav
La situation suivante est elle une situation de yihoud? Un jeune homme et une jeune femme célibataires, sont dans un studio non fermé a clé mais il n y aucune chance que quelqu un y rentre...
Merci beaucoup
S'il n'y a aucune chance que quelqu'un y entre c'est comme s'il était fermé à clé.
Suite a la serie 7650etc sur le yihoud
Si je vous lis bien il n'y aurait pas d'interdit a envisager a priori une choutafout filles/garcons dans un appartement?
En effet ce genre d'arrangements est tres courant dans le milieu laique, en tout bien tout honneur cela va de soi et la mixite permet une repartition des taches fort appreciable (Garcon=menage+bricolage / Fille=cuisine ou le contraire) et le milieu religieux est assez reticent.
Comme vous le dites "...ce n'est pas 'had machma'i que c'est assour et ce n'est pas had machma'i qu'il n'y ait pas place à être ma'hmir"
A partir du moment ou c'est fait par des gens serieux et que les conditions le permettent (vraie intimite pour chacun, salles de bains etc)
donneriez-vous un avis favorable a ce mode de vie?
Non. Il y a des cas d'urgence ou de situation exceptionnelle où il peut être nécessaire de rechercher la possibilité de permettre même si c'est a priori scabreux, mais il ne peut être question d'en faire une règle de normalité.
A part ça, chaque cas de figure peut présenter des particularités qui aggravent ou au contraire facilitent la solution envisageable. (Par exemple s"il y a plusieurs personnes et pas seulement un garçon et une fille et que les parties communes sont telles que n'importe qui peut y entrer à tout moment. Dans ce cas il n'y a peut-être plus de problème de yihoud à proprement parler, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en a pas d'autres)