Conversation 25063 - Sans vouloir etre feministe...
Cher Rav,
J'espere que vous ne vous offusquerez pas de ma question, mais il me semble qu'elle doit etre posee (en tt cas moi je veux vous la poser !)
J'ai beaucoup etudie la torah, en seminaire en Israel et a l'ecole juive en France. Je me suis rendue compte que si la thora a ete donne par D. et qu'elle est verite, mais tous les commentaires ont ete fait par des hommes et exclusivement par des hommes, qui plus est au detriment des femmes.
Un exemple: Lors d'un cours, un rabbin que j'estime bcp d'ailleurs, a dit qu'une femme qui etait habille non tsniout avait des demons autour d'elle (sic) et que l'homme (le pauvre) succombait aux demons et que c'etait donc de la faute de la femme ! Je penserais plutot qu'un homme qui ne peut pas s'empecher de regarder une femme parce qu'elle est un peu decouverte (j'entend par la regarder insitament ) doit se faire soigner.
D'ailleurs, les regles de tsniout sont tres differentes d'une communaute a une autre et aucune ne correspond a la manier dont etaient couvertes nos aieiules sarh rivka rahel et lea (collants, perruque, j'en passe et des meileures)
Ou bien encore, malgre les explications style "c'est parce que l'homme remercie D. de pouvoir LUI faire les brakhot... il est marque dans la priere du matin pour l'homme " merci de ne pas m'avoir fait femme..." Sans feminisme aucun, que peut on penser d'une phrase pareil?
Ou bien encore lors du mariage ou c'est l'homme qui "achete" sa femme laquelle l'appelle apres Baali (mon maitre) et lui simplement ma femme.
Bref, la thora a ete interpretee par des hommes a leur seul benefice, et au jour d'aujourd'hui, les femmes ayant droit a la parole, ce systeme va devoir evoluer.
Me trompe-je ? Qu'en pensez vous?
Il faut faire la différence entre ce qui est la Tora et ce qui est dit par des rabbins contemporains.
Si les discours de certains rabbins vous dérangent, je vous assure que vous en trouverez assez qui ont un discours qui honorent plus les femmes que ce que vous avez semble-t-il l'habitude d'entendre.
Il faut effectivement être habllée pudiquement, mais je vous accorde que l'on ne peut exempter les mâles de leur propre responsabilité.
La berakha "qui ne m'a pas fait femme" peut effectivement déranger.
Je suppose qu'elle a déjà été commentée sur le site.
Elle a plusieurs explications, et je ne pas assurer que je ne tombe pas dans l'apologie:
1. Remerciemnt d'être tenu à respecter plus de mitsvot (c'est l'explication classique)
2. Même dans la société occidentale libérée, il est encore aujourd'hui plus facile d'être un homme qu'une femme. A métier égal, salaire supérieur; moins d'harcèlement; moins de responsabilité diffuse (travail, enfants, mari etc...) etc..
Il ne s'agit donc pas d'une différence de nature ou d'une différence intrinsèque, mais d'une constatation sociologique.
3. L'homme n'achète pas la femme. La somme remise au mariage ne consiste pas à un achat, auquel cas une femme ne vaudrait pas une paire de chaussures.
Pour nous la Loi Orale est en grande partie d'origine divine, et pas le fruit de l'interprétation des rabbins au cours des générations.
Il y a cependant des parties de la Loi Orale qui sont le fruit de développements purement humains, développements fortement influencés par la condition féminine à l'époque.
Certains peuvent être, et sont déjà, aménagés dès aujourd'hui, d'autres devront attendre.