Conversation 25582 - Vetir les pauvres

ychouv
Lundi 12 septembre 2005 - 23:00

Est ce qu'il y a une mitzva de donner un vêtement à un pauvre, de vêtir celui qui n'a pas les moyens de s'habiller, ou trouve t’on les sources dans la thora de l’idée de donner d’une façon générale.
Est-ce qu’il y a des différences dans les dons ?
Est-ce qu’il y a une hiérarchie dans les différentes façons de donner ?
Est-ce qu’il y a des sources dans la thora pour ces différents dons ?
merci

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 8 novembre 2005 - 23:00

Chalom,

Le don sous toutes ses formes est un principe de bases.
Il y a une hiérarchie qu'expose le Rambam (Hilkhot Matnoth Anyim, 10, 7).
Le plus haut niveau est de prendre un pauvre comme associé afin de préserver sa dignité.
Puis donner dans l'anonymat sans savoir à qui l'on donne. Suivent différentes formes de dons où l'anonymat va en s'amenuisant, puis le don fait après que le pauvre en ait fait la demande, puis le don qui ne suffit pas à combler le manque, jusqu'au don qui est fait de mauvaise grâce.
Tout n'a pas besoin d'avoir une référence explicite dans la Tora, le bon sens étant aussi un don de D'ieu.

eliyoël
Mercredi 9 novembre 2005 - 23:00

chalom rav,

pour la 25582, quand je l'ai lu une double question (et demi !) m'est revenue :

1) dans les degrés des tsédaka, aussi saugrenu que cela paraisse (peut être maïmonide en parle t-il ?), si de l'argent par exemple nous est tombé de la poche et est récupéré par un nécessiteux cela nous est-il compté comme une tsédaka (à un très bas niveau, peut-être une tsédaka de fait ?!) ?ou cela n'entraine strictement aucune considération ?

2) a)Lorsqu'on donne la tsédaka à un non-juif, est-on quitte de la mitsva (j'avais soutenu que oui à des amis à moi, parce qu'il me semblait clair que e que dit la guemara ne pête pas à confusion : à savoir guittin 61a "nous sommes tenus de nourrir le pauvre non-juif exactement de la même manière que lepauvre juif")?
b)Plus précisément, si l'on sait qu'il y a des nécessités de priorité, qu'on a pu donner la tsédaka à un non-juif et qu'on a pas eu l'occasion ou la possibilité de donner à un juif, cela est-il la mitsva de la tsédaka, ou s'agit-il simplement d'un guemilout 'hassadim quelconque ou peut-être encore une autre mitsva ?

Désolé si je m'étend, merci encore pour le travail que vous faites ! (au fait j'ai lu votre livre il est génial !)

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 15 novembre 2005 - 23:00

Chalom,

1. Je ne crois pas que l'on puisse être récompensé pour un acte que l'on a fait involontairement, mais sait-on jamais?

2. On doit donner la tsedaka aussi aux non juifs déshérités.

eliyoël
Jeudi 17 novembre 2005 - 23:00

chalom rav,

pour la 26747, je m'excuse de revenir là-dessus, j'aurais souhaité des précisions :
1) déshérité signifie aussi bien la personne qu'on peut trouver dans la rue n'ayant pas quoi manger, où loger par exemple ?
2) je n'ai pas vraiment cherché, mais dans les livres de halakha que j'ai ouverts, je n'ai pas vu qu'on parlait des non-juifs pour la tsédaka. ou peut-être est-ce évident et donc pas écrit.. cependant, je serais plus tranquille si vous pouviez me donner des sources, afin que je puisse également les citer si besoin..

Rav Elie Kahn z''l
Dimanche 20 novembre 2005 - 23:00

Chalom,

Déshérité, signifie dans le besoin.

Rambam Hilkhot Avodath Kokhavim 10, 5; Matnot Aniim, 7, 7; Melakhim 10, 12.
Choulhane Aroukh, Yoré Déa 151, 12; 251, 1.