Conversation 34451 - La trempette à répétition

dibou
Lundi 25 décembre 2006 - 23:00

Bonjour et Merci d'avance pour votre réponse
je me suis mariée il y a 4 mois en Israël et j'y ai donc fait mon mikvé de jeune fille. La baalanit ma dit de me tremper 7 fois et moi j'était tellement émue et intimidée que je n'ai pas su lui dire que ce n'était pas dans mes coutumes de le faire 7 fios . Une fois rentrée en France je vais au mikvé tous les mois mais je ne me trempe que 3 fois (comme on me l'a enseigné) et ej n'ose pas dire à ma baalanit qu'on ma dit de me tremper 7 fois en Israël. Ma tévila est-elle cacher? Si non comment puis-je faire en sorte de ne me tremper que 3 fois maintenan? Ma prochaine tévila est dans 1 semaine pouvez-vous me répondre avant? Merci

Rav Elie Kahn z''l
Mercredi 27 décembre 2006 - 06:11

Chalom, et après quatre mois, je pense qu'on peut encore vous souhaiter Mazal Tov.

Il n'est pas nécessaire de se tremper plus d'une fois être quitte de l'obligation du mikvé.
Cependant, il y a des divergences d'opinion sur la question de savoir si il faut réciter la bénédiction sur le mikvé avant de se tremper, comme on le fait pour les autres mitsvoth, où la bénédiction est récitée avant l'accomplissement de la mitsva (opinion de Rabi Yossef Karo, Choulh'ane Aroukh Y.D. 200, 1) ou si il faut la réciter après, comme cela est obligé de se faire lors d'une conversion, le converti ne pouvant réciter la bénédiction avant que de s'être trempé, puisqu'il n'est pas encore juif (opinion de Rabbi Moshé Isserliss, ibid.).
En compromis, un rabbin a proposé que l'on se trempe deux fois, et que l'on récite la bénédiction entre les deux fois (HaChlah, cité dans Baer Hetev 200, 1). De cette manière la bénédiction aura été récitée avant et après. Manière originale et créative de régler un conflit.
Nous sommes donc encore loin du compte des trois et sept.
Le chiffre trois est avancé par Rabbi Yehouda HeHassid (Sefer Hassidim, éd. Margalioth, 394) et même sept. Mais il est bien clair qu'il s'agit d'une coutume, et non pas d'une obligation aussi stricte que celle de se tremper une fois, ou même deux. Si vous vous être trempée une fois, vous n'avez aucun remords à avoir.
Du point de vue de la coutume, si votre mère va aussi (ou allait) au mikvé, demandez lui quelle est votre coutume familiale et perpétuez la. Sinon, vous pouvez choisir la coutume qui vous plait.
Si vous vous êtes systématiquement trempée plus d'une fois, parce que vous ignoriez la pure Halakha et croyiez que vous y étiez tenue, vous pouvez cesser de le faire sans autre forme de procès.
Si vous saviez qu'une fois était suffisante et que vous avez sciemment choisi de vous tremper plus d'une fois, ceci est assimilable à un vœu dont seul un rabbin pourra vous libérer.