Conversation 54234 - Entre l’intention et le passage à l’acte
Bonjour,
Ma question est la suivante:
Si un juif a le devoir de ne pas transgresser les interdits de avoda zara, giluy arayot et shfihut damim, meme au peril de sa vie si on menace de le tuer si il ne transgresse pas ces interdits, faut il en deduire qu'un juif possedant un yetzer vers une de ces interdictions qu'il n'arrive pas a dominer doit chosir de se suicider ?
Si cette personne est attire par le debauche, qu'il a conscience de ses fautes, qu'il a la volonte de changer ses actes mais n'y arrive pas, que doit il faire?
Merci d'avance
Il existe un principe talmudique qui nous apprend que Hachem tient nos bonnes intentions comme valant des actions, et nos mauvaises intentions comme ne valant pas des actions (מחשבה טובה הקב"ה מצרפה למעשה,ואילו מחשבה רעה אין הקב"ה מצרפה למעשה).
Seul compte par conséquent le passage à l’acte chez celui qui est attiré par le péché.
Shalom Rabbanim,
Concernant la question 54234, vous dîtes que c'est l'action mauvaise qui compté comme une vraie faute et non l'intention.
Alors quel est le contenu du commandement 'AL TARMOD" ? "Ne convoîtes pas !" ?
La convoîtise est dans la pensée, et non dans l'acte, même si en l'occurrence de mauvaises pensées peuvent conduire à de mauvaises actions, mais vous affirmez que seule l'action mauvaise compte.
Il en est de l’interdiction de convoiter comme d’autres interdictions qui mettent en garde contre ce que nous pensons et qui ne peuvent pas aboutir à un passage à l’acte proprement dit, autre que la transgression d’une autre interdiction (vol, etc.). Exemple : l’interdiction de « haïr son frère en sn cœur » (Wayiqra 19, 17)
Bonjour,
A propos de ma question 54234 (merci pour la prompte reponse), mon intention etait la suivante:
Prenons le cas (hypothetique) d'un tueur en serie.
Il sait la gravite de ses actes
Il regrette sincerement ses crimes apres les avoir commis
Il veut de tout son coeur changer
Le probleme est qu'il finit par ceder a ses pulsions de meurtre, en fin de compte
Et le processus se repete.
Dans ce cas il n'y a pas seulement mauvaise pensee, mais egalement mauvais acte.
Que doit faire ce juif ?
La gravite de la transgression des 3 interdictions (Avoda zara, giluy arayot, shfihut damim) est elle egale ?
1. Dans cette hypothèse, nous avons affaire à un criminel qui devra répondre de ses actes devant la justice. Il n’est plus question de mauvaise pensée ou d’intention de faire le mal, puisque l’acte a été consommé.
2. Il n’existe pas de différence de statut entre les trois interdictions majeures que sont l’idolâtrie, la débauche sexuelle et le meurtre, pour se préserver desquelles on doit subir le martyre plutôt que les commettre (Sanhédrin 74a).