Conversation 1285 - Perdre la foi après la Shoah

Anonyme
Mardi 20 août 2002 - 23:00

Que répondre à un juif devenu non croyant à la suite de la perte de tous ses proches pendant la shoa?
merci de votre aide

Rav Elie Kling
Mercredi 13 novembre 2002 - 23:00

Il s'agit la d'une douloureuse question et il n'est evidemment pas question de porter un jugement sur celui qui a ete temoin ou qui a subi lui meme de telles atrocites. Cependant, plus d'un demi-siecle apres les faits, il est possible de faire le point sur les differents regards que le monde de la thora porte sur le sujet. Je vous recommande de lire la reponse de notre ami le Rav Elie Kahn figurant sur ce site (rubrique: Emouna, question 1709). Je me contenterai d'ajouter que je connais personnellement des cas inverses de juifs dont la foi s'est renforcee apres la Choa. L'un des rabbins francais, lui meme rescape des camps, me confiait un jour que pour lui, le fait de recouvrir chaque matin le numero tatoue sur son bras par les lanieres des Tefilin , constitue a ses yeux la plus grande des revanches du petit garcon juif qu'il etait sur les desseins exterminatoires de ses bourreaux. Ce qui montre en tout cas, que les repercussions de la Choa sur la foi, sont plus variees et complexes qu'on le croit bien souvent
Cordial Chalom.

Anonyme
Lundi 28 avril 2003 - 23:00

chalom,
que peut on repondre a un rescape de la choa ,quand il dit : ou etait D, pendant que les nazis assassinaient les millions de femmes,enfants,hommes et vieillards ?existe-il ?si oui, ou est-il ?

merci d'avance

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 30 avril 2003 - 23:00

La seule réponse que je puisse donner est que notre foi n'est pas donnant-donnant : Tu me donnes Ta protection, je te donne ma foi.
Ou bien j'accepte à la fois d'être solidaire de l'histoire de mon peuple depuis l'origine à la sortie d'Egypte, au terme d'une période non moins effroyable où périrent les quatre cinquièmes du peuple et d'être aussi solidaire du projet que Dieu m'a confié pour l'histoire de Son monde, ou bien je refuse. Et cela n'a rien à voir avec mes croyances et mes doutes et mes hésitations. Cela a à voir avec m'orientation de ma volonté.
Mais rien de tout cela ne diminue en rien ni ma douleur ni ma colère. Mais de même que la révolte Abraham au lendemain du déluge n'est pas dirigée contre Dieu mais contre le mal, de même je refuse de donner aux ennemis de mon peuple la satisfaction que si du moins ils n'ont pas réussi à me détruire, ils ont réussi à détruire ma raison d'être sur terre.

Anonyme
Mercredi 30 avril 2003 - 23:00

[ suite cheela 6135 ]

Cher Rav Elyakim,

Avec votre permission évidemment, je me permets de proposer la lecture du livre "Un chemin dans les cendres", qui donne des clés indispensables pour appréhender ce que l'on nomme la Choa.

Nos Maîtres contemporains nous ont averti : les non-valeurs actuelles "fabriquent" des hommes qui désirent une montagne de droits, tout en rejetant le moindre devoir. L'homme d'aujourd'hui ne sait, face à une contrariété quelconque, que réclamer immédiatement ce qui lui revient "de droit" ; la conduite générale est donc de se révolter contre toute contrariété, parce qu'elle est soi-disant injustifiée : de quel droit nous contrarierait-on ?

La sainteté d'Israël s'élève largement au-dessus de ces conceptions grossières. Nous autres, Juifs, devons être très forts afin de ne pas laisser entrer en nous ces modèles de jugement pervertis, selon lesquels la Choah "prouve" que Hachem punit sans raison Son peuple, 'has ve'halila !

En un mot, sans la minimiser le moins du monde, cet ouvrage cité en référence redonne, me semble-t-il, la véritable dimension de l'épreuve.

Et surtout, il nous rappelle que derrière chaque chose, de la plus anodine réaction chimique cellulaire jusqu'à la tentative d'extermination de Son peuple, Haqadoch Baroukh Hou administre le monde avec justice et miséricorde : avec Vérité. Cela signifie que tout a un sens, même ce qui paraît dénué de tout sens, car paraissant au fond tellement révoltant.

Après la lecture de ce livre, qui du reste est plus une étude qu'une simple lecture, la question que l'on se pose n'est plus : "Malheur à nous ! Que D.ieu nous a-t-Il fait ?", mais plutôt : "Malheur à nous ! Que n'avons-nous pas fait pour D.ieu !".

Sim'ha vehatsla'ha

PS : j'aimerais simplement ajouter que le miracle de Pourim, que l'on célèbre dans la joie, raconte comment nous avons été sauvés d'une autre tentative d'extermination totale (lo 'alénou), par le mérite de... la techouva. Le remède au mal existe donc.

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 1 mai 2003 - 23:00

Merci d'abord de votre contribution.
Je n'ai pas lu le livre dont vous parlez (qui est l'auteur ?) et ne peux donc pas donner un avis pour le recommander. Il existe aussi un ouvrage d'Emil Fackenheim (Verdier, "Les Dix Paroles") La présence de Dieu dans l'histoire, la profonde analyse du rav Askénazi (Manitou) publiée en hébreu dans Chorech n° 2 (mars 1983) et dont la traduction en français a paru dans une des livraisons de la revue Pardès,.le remarquable chapitre II du livre capital d'Abraham Livni, Le Retour d'Israël et l'espérance du monde (Editions du Rocher).

L'immense masse des Juifs que la Choa a engloutis était sans doute parmi les plus sincères et les plus pieux des Juifs de la Thora, et des plus simples aussi, de cette simplicité que la Thora appelle Témimouth et qui signifie aussi intégrité, entièreté. Ils étaient innocents. C'étaient des Justes. Ils sont devenus des Saints.

Je refuse donc personnellement catégoriquement toute référence à la nécessité d'une « Téchouva » qui laisserait entendre ou suggérer que s'ils sont morts, c'est qu'ils ont été punis. Je ne suis pas loin de considérer une telle idée comme frisant le blasphème. Je refuse catégoriquement de chercher à "justifier" Dieu par la culpabilité des Juifs. Nos frères et nos parents sont morts parce que la si cultivée et civilisée Europe a engendré en Allemagne un peuple de froids barbares méthodiques et à la limite, individuellement, sans haine, qui ont été, une génération durant, la personnification et l'incarnation du mal. Leur cible privilégiée ne pouvait être que le peuple dont la seule présence sur terre était et doit continuer à être la négation de tout ce qu'ils sont et de tout ce en quoi ils croient.

Anonyme
Dimanche 4 mai 2003 - 23:00

Cher Rav Elyakim,

Par rapport à votre passage :

Je refuse donc personnellement catégoriquement toute référence à la nécessité d'une « Téchouva » qui laisserait entendre ou suggérer que s'ils sont morts, c'est qu'ils ont été punis. Je ne suis pas loin de considérer une telle idée comme frisant le blasphème. Je refuse catégoriquement de chercher à "justifier" Dieu par la culpabilité des Juifs.

Je voudrais être sûr de vous comprendre : selon vous, il est quasiment blasphématoire de prétendre que Haqadoch Baroukh Hou punit le klal Israël pour ses fautes ?

Quant à l'excellent ouvrage "Un chemin dans les cendres", on peut on trouver une brève description sur (voir tout au bas de la page) :

http://www.1raphael.com/acatalog/EDITIONS_RAPHAEL_Ethique___Education__…

Berakha vehatsla'ha

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 5 mai 2003 - 23:00

"selon vous, il est quasiment blasphématoire de prétendre que Haqadoch Baroukh Hou punit le klal Israël pour ses fautes "
Absolument. Encore faut-il savoir de quoi on parle et le sujet est difficile.
Comme l'explique longuement le Maharal dans Netza'h Israel, livre consacré au thème de l'exil et de la délivrance, les sanctions sont toujours individuelles puisqu'elles concernent les fautes individuelles et d'autre part il y a une telle disproportion entre les fautes éventuelles et ce qu'Israël subit depuis des siècles (et il n'a pas connu la Choa). Or Dieu est juste et les sanctions sont toujours "mida kenegued mida" à savoir que la sanction est adaptée à la faute tant en nature qu'en intensité.
Je vais vous dire la chose suivante, cher Daviiid, afin de mettre suffisamment de points sur tous les iii : s'il se trouve que vous lisiez ou que vous ayez lu le beau livre d'Albert Londres Le Juif errant est arrivé, vous y trouvez la description de sa visite dans un village des Carpathes qui s'appelle Bustino. C'est là que mes parents sont nés, qu'ils ont grandi et se sont mariés. Un stetl parmi tant d'autres. Les Juifs n'y pratiquaient pas l'idolâtrie, ni la débauche. Recherchez les statistiques du nombre d'assassinats commis par des Juifs dans les cent ans de 1840 à 1940 dans tout le continent européen de l'Atlantique à l'Oural. J'affirme que c'est blasphémer le saint Nom de Dieu que d'affirmer ou même de laisser entendre que mes grands-parents, mes oncles et mes tantes, ont été fusillés sur le Danube ou brûlés à Auschwitz parce qu'ils ont commis une faute.Quoi ? Le poulet n'était pas tout à fait cacher ? Ils ont arraché une peau morte le chabbat ? Quoi ? Quelle faute ?
Je vais vous dire quelle faute, la seule : ils étaient Juifs. Et ils habitaient candidement l'Europe qui devenait l'empire du mal absolu dont la seule victime expiatoire ne pouvait être que ceux qui représentent le bien absolu. Et il y a des problèmes que les hommes doivent résoudre entre eux.
Méfiez-vous. Réfléchir sur le sujet de la Providence divine et de la présence du mal dans le monde n'est pas facile, surtout lorsque l'on tend à vouloir "sauver" des notions théologiques au prix de lourdes conséquences sur notre appréciation de l'histoire collective et individuelle.
Jusqu'à un certain point, il est préférable d'accepter que c'est ma cervelle qui est trop petite que de vouloir trouver une paix logique dont l'équation serait : puisque Dieu est forcément juste, donc si mon voisin de palier s'est cassé la jambe, c'est qu'il le mérite. Moi, j'ai appris que je n'avais pas le droit de dire cela concernant autrui. Mais si cela m'arrive à moi, alors oui, j'ai à me poser la question !
Voyez-vous, nous avons un principe : le klal yisrael est tsaddiq gamour en tant que klal.
Et les rechaïm (yima'h chémam) sont des réchaïm.

Merci pour la référence du livre et pardonnez ma véhémence ; pour la troisième fois en une semaine les sirènes du souvenir viennent de retentir partout en Israël et pour quelques instants, partout en Israël, tous ont suspendu leur geste et debout chez eux ou dans la rue debout près de leur voiture, des millions d'Israéliens ont rendu hommage à tous ceux qui sont morts pour que vive Israël ; j'affirme qu'au niveau où nous parlons, ils étaient tous purs et qu'ils sont tous saints. Luttez donc contre le mal, faites et répandez le bien et cessez d'accuser le peuple de Dieu.

Anonyme
Lundi 12 mai 2003 - 23:00

Cher Rav Elyakim,

Permettez-moi de poster ce court message qui s'adresse autant à vous qu'à "Nati" dans sa cheela 6346, et qu'aux internautes que j'aurais pu éventuellement choquer.

Je pense avoir confondu deux notions pourtant distinctes :

1) On est toujours puni pour nos fautes.
2) Si un juif meurt parce qu'il est juif (lo 'alenou), il est qadoch et ce crime est un qidouch Hachem (sanctification du Nom divin).

Je vous pardonne volontiers, Rav Elyakim, pour votre "véhémence" : je l'ai moi-même alimentée par mon ignorance ; merci donc d'avoir corrigé mon erreur.

Je demande également Mekhila (pardon) à tout internaute que ma contribution aurait pu choquer.

Berakha vehatsla'ha

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 14 mai 2003 - 23:00

Concernant le point no. 1 je tiens malgre tout a apporter la precision suivante: le fait que nous devons savoir que notre conduite est jugee et que nos fautes nous serons comptees ne nous autorise pas a decider que ce qui arrive a notre prochain est du aux fautes qu'il aurait commises. Il peut s'agir, par exemple, de ce que nous appelons des epreuves d'amour et pas du tout d'un quelconque chatiment. Chacun, par contre, doit s'interroger sur sa propre conduite lorsqu'il lui arrive des choses qu'il peut percevoir comme pouvant etre des sanctions.

Anonyme
Lundi 12 mai 2003 - 23:00

Shalom,

Suite a votre reponse sur la Shoah.
J'apprecie et concois que l'on reponde "il est intolerable de dire que la Shoah est la resultante d'une faute de nos ancetres".

A nouveau, je comprends tt a fait cet avis. Ma question en decoule:
Comment se fait il que les sages du Talmud (bien apres la disparition de la prophetie) aient par contre, abonde en "justifications" des tragedies du peuple:
destruction du 1er temple, desctruction du second etc...

N'est ce pas la meme, ce que vous deploriez "Je refuse catégoriquement de chercher à "justifier" Dieu par la culpabilité des Juifs. "

Merci

Rav Elyakim Simsovic
Vendredi 16 mai 2003 - 23:00

D'une part, nous savons que les maitres du Talmud, si la prophetie avait cesse, beneficiaient du Roua'h Haqodech, "l'Esprit de Saintete" et ne s'exprimaient pas au titre d'opinions personnelles subjectives.
D'autre part, chacune de ces formules doit s'etudier pour elle-meme dans le contexte ou elle a ete enoncee en tant qu'enseignement, en tenant compte du prealable que j'ai indique.
Le Maharal de Prague insiste enormement sur ce point. J'essayerai prochainement de trouver le temps de repondre plus en detail mais je voudrais donner quand meme une orientation supplementaire de reflexion : nous prions en diverses circonstances pour demander a Dieu de nous preserver de nos ennemis, des accidents de la route, des agissements nefastes... Si tout ce qui nous arrive etait forcement toujours de la maniere souvent simpliste dont les choses sont presentees la consequence de nos fautes, ces prieres n'auraient pas de sens.
Dans le Moussaf des jours de fete, nous disons : Mipene hataenou, galinou meartzenou... et les commentateurs expliquent : "avant d'avoir faute, nous avons ete exiles de notre terre..."

Je vous accorde que ces sujets ne sont pas simples. C'est pourquoi ils exigent d'avoir quelques points de repere clairs et precis pour encadrer la reflexion. L'un d'entre eux concerne ce qu'on appelle en theologie la theodicee, c'est-a-dire les tentatives de "sauver" l'idee d'un Dieu bon et juste compte-tenu de l'etat malheureux du monde. Il n'y a pas de theodicee chez les Juifs parce que les prealables a la fois spirituels et de sensibilite morale sont tels que le probleme ne se pose pas du tout dans les memes termes. Mais il est vrai que la consequence est que la reponse "facile": c'est la faute au peche devient inoperante. C'est inconfortable, mais je n'y peux rien.

Anonyme
Samedi 17 mai 2003 - 23:00

Shalom,

La reponse a la question 6503 arguant que les Sages du talmud possedaient le rouah' hakodesh me met mal a l'aise.
Si leur enseignement est d'origine "inspiree" et non fruit de leur seh'el, alors je pense que nous n'avons plus aucune place dans l'etude de la Torah. Nous ne jouons pas a "armes egales" et opposons notre intellect a une sagesse inspiree.
Est il faux de dire que le fruit de l'enseignemt de hazal est le fruit de leur sagesse et non d'une semi-prophetie?

Et, pour revenir a la justification des souffrances, j'avoue ne pas avoir saisi la distinction que nous devons/pouvons faire entre "la justification de la shoah" qui nous est insupportable et la "justification" de souffrances telles que la destruction du Temple (et des atrocites qui s'en suivirent)

Merci et desole d'insister!
Kol touv.

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 21 mai 2003 - 23:00

Bien sûr que nous ne sommes pas sur un pied d'égalité avec les Tanaïm et les Amoraïm. Que croyez-vous ? Et c'est aussi une règle talmudique fondamentale qu'un Amora ne peut pas contester les paroles d'un Tana. Il y a une hiérarchie claire.
Et c'est évident que vous ne pouvrez pas dire simultanément que la Thora che beal Peh, la Thora orale, est Thora min Hachamayim, et qu'elle est le fruit du sekhel, de l'intelligence humaine.
Mais bien entendu que nous avons notre place dans l'étude de la Thora : il s'agit de comprendre qui nous sommes et ce que nous devons faire ; et chacun peut apporter sa contribution à cet effort, selon ce dont Dieu l'a gratifié et l'effort qu'il fournit.
Nous ne nous battons pas contre les maîtres du Talmud ; nous n'avons donc pas à être à armes égales.

Anonyme
Mercredi 21 mai 2003 - 23:00

shalom rav
j avoue ne pas avoir compris une phrase que vous avez ecrit en reponse a la question 6196; vous ecrivez "C'étaient des Justes. Ils sont devenus des Saints" que voulez vous dire par la, que la soufrance a transender la personalite de vos proches disparus za'l, a la maniere des martyrs?
excuser moi de la question, j espere lavoir formulee de maniere adequate mais le sujet de la shoah m est tres mysterieux et pour une fois qu on en parle j aimerai vous comprendre jusqu au bout.
merci

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 25 mai 2003 - 23:00

La tradition juive appelle Qédochim ceux qui sont morts victimes du seul fait d'être Juifs car ils sont morts "'al Qiddouch Hachem". Aucune notion mystique de transcendance de la personnalité par la souffrance.

Anonyme
Jeudi 12 juin 2003 - 23:00

A propos de la question 6196 (foi et Shoah)

Cher Rav Simsovic,

dans votre réponse à la question 6196, vous mentionnez :
"
Merci d'abord de votre contribution.
Je n'ai pas lu le livre dont vous parlez (qui est l'auteur ?) et ne peux donc pas donner un avis pour le recommander. Il existe aussi un ouvrage d'Emil Fackenheim (Verdier, "Les Dix Paroles") La présence de Dieu dans l'histoire, la profonde analyse du rav Askénazi (Manitou) publiée en hébreu dans Chorech n° 2 (mars 1983) et dont la traduction en français a paru dans une des livraisons de la revue Pardès,.le remarquable chapitre II du livre capital d'Abraham Livni, Le Retour d'Israël et l'espérance du monde (Editions du Rocher).
"

Je cherche à me procurer le texte du Rav Askenazi auquel vous faisiez référence.
Pouvez-vous me communiquer le numéro de la revue Pardes qui contient ce texte ?

Merci beaucoup,
shalom al Israel

Rav Elyakim Simsovic
Vendredi 13 juin 2003 - 23:00

Pardes 9-10, Cerf, Paris 1989, pp. 120-147