Conversation 13980 - L'Islam ou la mort

Anonyme
Samedi 21 février 2004 - 23:00

Chalom,

On dit qu'un juif, lorsque l'on lui demande de transgresser une mitsva sous peine de mort, doit la transgresser sauf s'il s'agit des trois fautes qui sont l'idolatrie, le meurtre et la débauche.
Je voudrais m'intéresser au premier cas: celui de l'idolatrie.
L'islam n'étant pas une idolatrie, d'autant plus que sur cheela il a déjà été écrit que nous croyons au même dieu, je me demande si un juif doit ou peut accepter de se convertir à l'islam sous peine de mort.
Lorsque je vous pose cette question, je ne peux m'empêcher de penser à chabetay Tsvi, qui est connu pour avoir été reconnu par un grand nombre de ses anciens adeptes comme faux machiah après s'être islamisé, alors qu'il avait déjà commis d'autres fautes gravissimes avant cela!
Qu'en est-il donc sur ce point?

Kol touv!

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 13 avril 2004 - 23:00

Cette question a fait l'objet d'une grande polémique à l'époque du Rambam. Lors des décrets des Almohadines un rabbin trancha qu'il valait mieux se laisser donner la mort que de se convertir à l'Islam. Le Rambam écrivit une longue réponse (en hébreu "igueret hachemade" ou "igueret kidouche HaChem", l'epitre de la sanctification du Saint Nom) dans laquelle il explique que si une telle conversion se fait sous la contrainte, il vaut mieux sauver sa vie et déclarer que Mahomet est le prophète, continuer autant que possible d'observer les mitsvot et fuir dès que possible.
Notons tout de même que le Radbaz ne semble pas avoir accepté l'opinion du Rambam (4, 92).
Mais il est probable aussi que les décisions rabbiniques à ce sujet dépendent beaucoup des circonstances historiques, et qu'il ne soit pas très rigoureux de comparer des réponses données à des époques différentes.