Conversation 17499 - Les fautes du bebe
Un enfant juif qui aurait ete enleve a ses parents etant bebe et qui aurait ete eleve loin du judaisme devrait faire techouva, c'est a dire se repentir pour revenir a la torah des qu'il aurait l'age de prendre conscience de son appartenance au judaisme. Mais je ne comprend pas comment peut-on se repentir de quelquechose dont on n' est pas responsable? Il en va de meme pour un chretien qui souhaite se convertir au judaisme. Il devrait faire techouva, se repentir d'etre né chretien? Y'aurait-il une explication a la techouva autre que materielle? Pourriez vous m'eclairer a ce sujet, je vous remercie par avance et cordial chalom.
L'enfant enlevé au berceau (tinoq shnishba) a le statut de quelqu'un qui faute sans le savoir. Ce n'est pas de l'innocence pure. Il y a ici à prendre en compte une différence fondamentale entre la culpabilité et la responsabilité.
Je me permettrai une extrapolation. Nous ne sommes pas coupables de la faim dans le monde. Mais qui oserait dire qu'il n'a pas à en répondre, c'est-à-dire que se prétendant non responsable, il n'aurait rien à faire pour y remédier.
La Téchouva n'est pas seulement le repentir d'une faute voulue. Elle est la prise de conscience d'un devoir et des efforts qu'il exige. Un enfant n'a pas besoin d'avoir été enlevé à ses parents. Il suffit qu'il n'ait reçu aucune éducation juive à la maison ou une très vague tradition un peu folklorique, souvent à cause d'un aïeul encore vivant... De quoi est-il coupable ? Est-ce sa faute qu'il n'a pas fait Chabbat ou pas mangé cachère ?
Nos comportements laissent des traces et parfois des blessures ouvertes et même purulentes. Il faut soigner ces plaies de l'âme et les guérir. C'est aussi cela la téchouva, pas seulement le juridisme légaliste de la réparation d'une faute sciemment et volontairement commise.
suite de la question 17449
Je souhaiterai une petite précision. Ma femme doit faire une amniocentèse pour cause de suspicion de trisomie 21. Si l'enfant était atteint (hasvé shalom), serions nous dans le cas d'enfant non viable?
Pas du tout.
Je connais même des familles qui ont adopté de tels enfants et qui les élèvent non seulement avec beaucoup de dévouement et d'amour mais aussi avec beaucoup de joie.
Urgence
Merci d'avance si vous pouviez répondre à la 18321 qui est hyper urgente.
La question est "en cours" chez le rav Kahn.