Conversation 25384 - Converti au sefardisme

Pilpel harif
Dimanche 4 septembre 2005 - 23:00

Shalom 'aleykhem!
Je suis né de parents ashkénazes, mais ceux-ci ne m'ont strictement rien transmis du judaïme, sinon une conscience forte d'appartenir à une culture et un peuple que j'aime que je veux servir. J'ai effectué mon éducation religieuse (bien imparfaite encore) moi même, notamment à l'occasion de séjours en Israël (où j'ai appris l'hébreu notamment grace à oulpan kibboutz, etc..), shabatot plein ou chez des amis (orientaux ou séfarades), plus la syna (séfarade). En bref, ma prononciation de l'hébreu est séfarade -comme en Israël, ce qui pour moi est un acte de sionisme-, je n'envisage pas de commencer à prononcer à la ashkénaze d'autant que je suis donc très sioniste mais aussi très attaché à la prononciation des gutturales ('ayin ve 'het notamment) pour moi plus authentiques vis à vis de notre belle langue, je ne connais et ne préfère que les airs plus "orientaux" pour les chansons de shabat ou autres, etc.. Je souhaite désormais parfaire mon éducation religieuse, mais dans une synagogue séfarade. Est-ce un problème (puisque il est dis qu'il faut suivre ses minhagim) dans la mesure ou je suis d'origine ashkénaze, mais que ce n'est pas ma tradition puisque mes parents ne m'on rien transmis la dessus, juste mon père qui a vécu en Israël m'a transmis l'hébreu israélien (donc plus ou moins séfarade)? Une autre question: à quand un rite unissant tous les Juifs, car ces divisions séfarades/ashkénazes/orientaux m'insupportent et représentent je pense un danger pour l'unité du klal Israel!

toda! je suis très touché par votre travail sur ce site que je connais depuis peu mais qui rend service à beaucoup de monde!

Rav Elie Kahn z''l
Jeudi 8 septembre 2005 - 23:00

Chalom,

Je ne pense pas que ce soit un problème que vous continuiez selon la tradition que vous avez adoptée de vous même.
Le prononciation en elle même est chez une bonne partie des aschkénazes identiques à celles des séfarades, et aucune force ne pourra à mon avis faire revenir les choses comme par le passé

Quant à l'idée d'unifier les minhaguim, je ne la trouve pas si bonne. La diversité n'est pas la division, et il serait dommage que des traditions qui se sont perpétuées des centaines d'années si ce n'est des milliers se perdent.

Pilpel harif
Samedi 10 septembre 2005 - 23:00

בע״ה
Shalom 'aleykhem, suite à la question 25384, auquel vous avez gentiment répondu, ce pour lequel je vous remercie, j'avais une remarque à effectuer par rapport à votre réponse. Quand je parle "d'unifier" les rites ashkénazes et séfarades et orientaux, il ne s'agit pas d'appauvrir en supprimant, mais bien plutôt de mettre en commun dans tout le peuple juif l'ensemble des traditions et rites de celui-ci, "déprivatiser" en quelque sorte les identités religieuses. Ainsi, il serait possible pour n'importe quel Juif de prier de telle façon ou d'aimer telle ou telle tradition. Trop souvent j'entends dire que telle ou telle mélodie ne "m'appartient pas" car j'ai un nom ashkénaze, ou que je n'ai pas à être invité à une mimouna ou un hénné pour les mêmes raisons, trop souvent j'entends que telle ou telle personne d'origine séfarade/orientale n'a pas à aimer telle tradition loubavitch ou tel plat cuisiné, etc.. Pourquoi ne pas combiner la richesse de nos traditions pour en faire un sujet de rassemblement plutôt que de division? C'était bien celà le sens de ma remarque.

Kol touv, behatsla'ha ou lehitraot..be qarov

Rav Elie Kahn z''l
Dimanche 11 septembre 2005 - 23:00

Chalom,

Je n'avais effectivement pas compris votre remarque dans ce sens.
Telle quelle, j'adhère!