Conversation 2852 - Crise de foi

Il n'y a pas de reponse claire et nette a votre question, a laquelle il esr de toute facon malaise de repondre sur internet. Cela depend bien entendu des raisons qui vous ont amene a votre situation actuelle, et celles-ci peuvent etre variees.
Le livre du Tanya qui existe en francais pourra peut-etre vous aider a retrouver la ferveur.

Merci pour votre message.
On ne peut malheureusement pas resoudre tous les problemes du monde. Vous semblez avoir fait tout ce qui etait en votre pouvoir. On ne peut rien exiger de plus de vous dans ce domaine. Vous n'avez pas a vous culpabiliser des agissements et des sentiments de votre camarade.
Je ne vois ce que vous pourriez faire de plus que ce que vous avez deja fait.

Je voudrais bien le connaître, ce moyen miraculeux !
Mais en même temps, c'est sûr que ça ne vient pas « tout seul »
Un de mes maîtres nous a enseigné : si tu veux savoir ce que tu es venu faire ici, cherche ce qui t'est difficile. C'est ça. Et pour y arriver, puise des forces dans ce qui t'est facile. On te dit que tu dois lutter contre le yetser hara ? Mais le yetser hara, c'est toi. Et le yetser tov, c'est toi aussi. Comme l'explique Rachi sur le verset 6 du chapitre 2 de la Genèse : Dieu a formé l'homme avec deux yétsarim...
Le yétser hara n'est pas plus fort que toi, puisque c'est toi. Sa force ne vient que de ta démission, de ton renoncement. Mais toi, tu peux être plus fort que toi-même car il ne s'agit pas tant de vaincre le yetser hara que de mettre ses énergies au service du bien ; c'est ce qui s'appelle « conquérir son yétser ». Tout dépend donc de ce que tu veux vraiment...

C'est une dure tâche que de convaincre une jeune fille de 14 ans que D'ieu existe, et ce par internet.
Comment voulez-vous que j'y arrive?
Je ne vous connais pas et je ne sais pas à quoi vous êtes sensibles. appréhendez-vous mieux les choses par la tête ou par le coeur? Etes-vous plus sensible à l'histoire ou à la nature? Qu'avez-vous reçu comme éducation?
Autant de questions dont les réponses m'auraient aidé à vous aider.
Quand nous écrivions que nous ne voulons pas remplacer les rabbins de proximité, c'est aussi une peu à ça que nous pensions.
Bonne chance.

On ne peut pas prouver l'existence de D'ieu, cela serait trop facile. Il est d'ailleurs évident pour nous que la Emouna est une épreuve qui demande à certains d'entre nous de gros efforts.
Si D'ieu voulait nous faciliter la tâche de croire en Lui, Il aurait la possibilité de se dévoiler à nous de temps en temps, et nous aurions moins de doutes sur Son existence. Il désire donc apparemment que nous faisions des efforts pour arriver à la Emouna.
Certains voient dans la nature la main de D'ieu. La création ne semble pas pouvoir être le fruit du hasard.
D'autres voient dans l'histoire extraordinaire du Peuple Juif un élément de preuve de la véracité de la Tora.
D'autres ne cherchent aucune preuve.
J'espère que ces quelques éléments vous aideront.
Je me tiens à votre disposition si je peux vous aider à aller plus loin.

Je ne vois ce qui laisserait entendre que j'en ai "marre de vous" selon votre expression.
Nous participons à ce site pour aider dans la mesure de nous moyens et le faisons avec plaisir. Quand cela nous dérange, nous ne nous génons généralement pas de l'écrire (hors site) à la personne incriminée.
Nous attendons vos prochaines questions.

Le délai de 5 jours n'est pas un engagement de notre part, mais une statistique, susceptible de fluctuations en fonction de nos engagement professionnels etrangers à Cheela auquel nous participons bénévolement.
Certaines questions parfois demandent plus de reflexion de notre part, et se trouvent repoussées devant des questions plus simples.
Une fois toutes ces excuses données, on va aller voir de quoi il s'agit.

Je viens de vois votre question qui n'a pas reçu de réponse depuis plus de 6 mois. Veuillez nous en excuser. Je suppose que personne ne vous a répondu, parce que les causes de ce que vous ressentez peuvent être multiples et qu'il est malaisé de les determiner par net interposé.
J'espère que vous ne nous en voulez pas, et qu'etre temps les choses se sont arrangées d'elles-même.

Je voudrais pouvoir être sûr que ce que je vais dire pourra être entendu et n'être pas mal compris.
Je voudrais d'abord tenter de vous rassurer : vous n'êtes pas seule. Cela arrive à beaucoup de personnes ayant eu à peu de choses près, dans les grandes lignes, un itinéraire semblable ou similaire.
Un très grand attachement à Dieu, un désir de proximité, etc. "je pensais constamment à Dieu" (et si la emouna n'est pas croyable, c'est un comble). Et puis, on découvre brusquement, brutalement, que ce n'est pas une énergie de vivre, et l'on est hanté par la mort.
Quand on va trop vitre trop haut, on est propulsé soudain à un niveau où on s'aperçoit qu'on manque d'oxygène.
Je n'ai pas l'habitude de donner des psaqim de halakha mais je vais le faire : contentez-vous d'une cashrouth à 100% et recommencez à vivre. Pensez moins souvent à Dieu et plus à votre mari et à votre enfant.
Ne cherchez pas refuge ni réconfort dans la Thora. Refuge et réconfort viennent de Dieu, pas de la pratique des mitsvoth. La Thora, elle, réclame nos forces pour nous donner la sienne.
Et pour qu'elle soit pour nous une Thora de vie, elle réclame de nous un engagement inconditionnel à accepter de vivre. De vivre de la vie de ce monde terrestre, en accord avec les mitsvoth, mais celles-ci doivent accompagner la vie, pas la remplacer. Et lorsque notre moi intérieur étouffé crie "au secours", comme vous le faites, il faut écouter cette voix et accorder à soi la place que Dieu Lui-même a voulu nous donner dans ce monde lorsqu'Il nous y a placé.

Je me souviens d'un aphorisme talmudique qui figurait dans le calendrier de la SCTI, société du culte traditionnaliste israélite, synagogue de mon enfance, l'une des rares synagogues "orthodoxes" de Paris en ce temps-là : "On a demandé : qui a été donné à qui ? est-ce Israël qui a été donné à la Thora ou la Thora qui a été donnée à Israël ? Halakha : c'est la Thora qui a été donnée à Israël !"

Voilà ce que je voulais vous dire : il faut que vous parveniez à recevoir la Thora, pas de vous donner à elle. Et la joie de vivre et le sourire et le chant reviendront et avec eux, une nouvelle et radieuse lumière de la Thora de vie et de vérité.

Vous n'êtes pas très explicite sur les questions qui vous taraudent, ce qui ne nous falicite pas la tâche de vous aider.
Il faudrait d'ailleurs pour être efficace vous connaître, connaître votre entourage, votre éducation etc...
Chééla n'est pas le moyen le plus indiqué pour se mesurer à ce genre de questions.

Ne vous laissez pas entraîner à des idées absurdes comme celle de la "mort de Dieu". Dieu ne meurt pas. Cette formule nietzschéenne exprime la notion de la mort de l'idée de dieu dans la pensée des hommes.
Quant à l'idée qu'il aurait abandonné le monde, elle a déjà été réfutée par les prophètes d'Israël il y 3000 ans. Ce qui prouve que l'idée n'est pas nouvelle et qu'elle est aussi fausse aujourd'hui qu'elle l'était hier.
L'histoire du monde est l'histoire des hommes, pas l'histoire de Dieu. Et s'il devait intervenir à chaque instant une fois l'homme devenu adulte, cette histoire n'aurait aucun sens. Imaginez que vos parents fassent toujours vos devoirs et passent vos examens à votre place. Quelle valeur pourrait avoir un diplôme que vous recevriez ?
Il est vrai que pour le mériter par vous-même, vous devrez bosser dur...

Comme je l'ai dit, j'essayerai de m'occuper de vos questions si personne ne me les a prises avant.

La formation des couples - choses importantes en soi, ô combien ! - est aussi une manière de dire que Dieu se préoccupe de l'engendrement du mashiah, parce que pour qu'il vienne il faut d'abord qu'il naisse. Cet effort d'engendrement de l'identité messianique est l'expression de nos sages pour parler de la réussite du projet de Dieu pour le monde. Et donc, en un sens, oui, Il ne fait que cela... car c'est la seule chose qui compte vraiment.

ecrivez moi, tout simplement.
Vous pouvez aussi m,ecrire en prive.

Soyez gentille, n'écrivez pas en capitales. Nous lisons tout aussi bien les caractères normaux.
La 12797 figure dans vos réponses privées. C'est une relance concernant des questions auxquelles nous avons déjà répondu.

Ce n'est pas un droit, c'est un devoir.
Mais nous n'avons pas l'habitude d'avoir avec Dieu des attitudes de marchandage. Je regrette de le dire peut-être brutalement, mais les membres de votre famille ne sont pas les premiers morts de l'univers. Nous mourons tous. Et parfois, même, nous donnons notre vie au nom de la Thora.
Je comprends la douleur et je la respecte. Mais depuis quand le bonheur personnel serait-il une condition de la foi ?

Peut-être ce poème d'Edmond Fleg pourra-t-il alimenter votre réflexion ?
Je crois l'avoir déjà mis en ligne, mais comme je ne le retrouve pas et que je pense qu'il est pertinent, je le remets :

LA VISION D'ISAAC -
Isaac bénit Jacob, ses fils et leur semence,
Puis se tourna vers le mur, en silence ;
Et faible sur sa couche, aveugle et sourd,
Ayant connu pour Dieu des maux très lourds,
Il attendit la mort, rassasié de jours.
Or, l'Ange d'Élohim vint, à l'heure dernière,
Toucher sa tempe et sa paupière,
Et, rendue un instant à ses forces premières,
Son âme retrouva les sons et la lumière.
Et le mur s'entrouvrit, plein d'esprits et de cris ;
Et le Père mourant vit tous ceux de sa race,
Dispersés et meurtris dans le temps et l'espace.
Et sur les bords des mers et sur les fleuves clairs
Sur les monts et les plaines
Et lesvilles lointaines,
Et tout le long des ans sur les jours ondoyants,
Et tout le long des âges, sur les siècles sauvages
Le Père se penchait — pour écouter
La plainte qui montait de sa postérité :
« Isaac ! Isaac ! pourquoi nous as-tu mis au monde ?
Nous allons, sans abri ;
Nous n'avons point de part à la terre féconde,
Et sur le sol natal nous sommes des proscrits.
« Le faible nous insulte, le poltron nous brave,
L'enfant siffle contre nous ;
Et nous avons pris des âmes d'esclaves,
À force d'user nos genoux. «
Au long des chemins nous cherchons des frères ;
Mais nos cœurs, en lambeaux,
Dans la nuit sans fin n'ont d'autres lumières
Que les bûchers en flamme et l'éclair des couteaux.
« Et nous levons au ciel nos mains épouvantées,
Sans qu'une main d'en haut nous vienne secourir ;
Et sans vivre les joies que d'autres ont chantées,
Nous tombons au sépulcre avant que de mourir. »

Ainsi montait la plainte, sans trêve.
Et le Père gémit dans la voix de son rêve :
« Tu leur avais promis, Seigneur, après ma mort,
Un pays de palmiers où coule l'huile d'or.
L'ont-ils déjà perdu ? Le cherchent-ils encor ?
Comme ils ont dû pécher, pour mériter leur sort.
« Lorsqu'au mont Moriah, victime volontaire,
Sous l'angoisse plié, J'offrais ma gorge au couteau de mon père,
Par ton ange, Élohim,mon corps fut délié ;
Mais regarde mes fils ! À quoi bon ta clémence,
S'il faut que mon supplice, après moi, recommence ? »

Alors Dieu dit au moribond :
« Isaac, si pour tes fils ta douleur le demande,
Je puis, t'épargnant l'épreuve trop grande,
Choisir une autre chair pour y marquer mon Nom,
Et tes enfants seront ce que les heureux sont.
« Ils posséderont un coin de la terre,
Et d'autres marcheront exilés du soleil ;
Ils se rassasieront au froment salutaire,
Et d'autres souffriront le jeûne sans sommeil.
« Ils ne seront point mangés par l'épée,
D'autres nourriront la flamme et le fer ;
Ils auront l'âme claire, au feu d'orgueil trempée,
D'autres paraîtront vils à l'univers.
« Ils ne connaîtront rien des tristesses profondes
Qui les pouvaient rendre immortels,
— Mais d'autres feront sonner au monde,
La voix de l'Éternel ! »
Ainsi tonnait dans l'étendue
La parole du Dieu fort,
Mais, montrant ses fils de sa main tendue,
Isaac supplia dans la mort :
« Élohim ! Élohim ! ne changepas leur sort !
Qu'ils vivent, s'il le faut, condamnés au servage ;
Qu'ils errent en sanglots par les lieux et les âges,
Mais qu'ils te louent, Dieu juste, et qu'ils voient ton visage ! »

Et Dieu ferma les yeux du Père des Souffrants,
Et Jacob mit ses os dans la tombe, en pleurant.

Votre question ne m'est pas tout à fait claire.
Qu'a à voir Israël là dedans et à quel conflit fratricide faites-vous allusion?
Pour savoir de quoi dépendent vos hésitations, il faudrait savoir quels sont les doutes qui les nourissent.