Conversation 3796 - Sauver un non-juif le chabbat

Anonyme
Samedi 11 janvier 2003 - 23:00

Ce shabbat, nous aovns eu un cours sur les lois de shabbat et sur le fait de transgresser le shabbat ou non pour suaver des vies.
Lorsque j'ai dit qu'il était permis de sauver le jour du shabbat même un goy d'une mort certaine ( un mur lui est tombé dessus par exemple)
ou même un animal ( en train de se noyer par exemple) on m'a rit au nez.
Pourtant, je pense être dans la vérité, non ? D.. a crée et chérit toutes ses créatures, non ? et il n'y a pas plus important qu'une vie , quelle soit juive ou pas puisque D.. a donné de son étincelle à un être.

Amicalement

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 13 janvier 2003 - 23:00

Avant l'etude il est d'usage de reciter une priere dans laquelle on demande a D'ieu de nous aider a ne pas nous rejouir des erreurs d'autrui, et qu'ils ne se rejouissent pas des notres. Il n'y a donc pas lieu de rire, meme si l'on croit qu'autrui a dit une ineptie.

En ce qui concerne votre question, vous avez en partie raison. Il est autorise de transgresser le Chabat, meme des interdictions toraiques (mideorayta) pour sauver la vie d'un non juif; pour sauver un animal qui souffre, on ne pourra transgresser que des interdits rabbiniques.

Concernant la transgression du Chabat pour sauver la vie d'un non juif, il y a deux approches differentes:
1: La Guemara effectivement n'autorise pas la transgression du Chabat pour sauver la vie d'un non Juif. Cependant les non juifs dont parle cette guemara sont des idolatres, en hebreu ovdey avoda zara" . De nos jours la majorite des non juifs ont le statut de "guer tochav", envers lesquels nous avons beaucoup de devoirs, entre autres celui de transgresser chabat pour sauver leur vie (1).
2: D'autres rabbins ecrivent qu'il est impensable aujourd'hui de ne pas sauver un non juif a cause des consequences graves que cela pourrait entrainer (2).
Je prefere la premiere approche du probleme, qui ne reduit pas la question a une seule question de securite, et adopte une attitude plus conciliante a l'egard des non juifs. Elle professe que D'ieu aime toutes Ses creatures quand elles remplissent leurs devoirs (a l'exception des hommes qui se livrent a l'idolatrie).
Mais meme selon la seconde opinion, personne ne pretend aujourd'hui qu'il est interdit de transgresser le Chabat pour sauver un non juif.

References: 1: Rav N.E. Rabinovitch. Meloumdey Milhama p.144. Cette opinion est etayee par un grand nombre de preuves. 2: Igrot Moche O.H. 4, 79.

Anonyme
Samedi 25 janvier 2003 - 23:00

Concernant la question 3796, si le Rav Kahn Chlita le permet, j'ai entendu des opinions contraires, qu'en pensez-vous?

Rav S.D. Botshko
Lundi 7 avril 2003 - 23:00

Sauver un non juif le Chabbat.

Je confirme que, pour plusieurs raisons, on doit sauver un non juif le chabbat.

Mais je veux d'abord expliquer pourquoi il y a un doute à ce sujet, ce qui semble à priori incompréhensible. Bien entendu, la vie d'un homme quel qu'il soit vaux plus que la profanation du Chabbat.

Aussi, il faut prendre conscience que la profanation du chabbat est considérée comme une des fautes les plus graves. En effet, celui qui profane le Chabbat est puni de lapidation parce que la profanation du Chabbat équivaut à commettre l'idolâtrie.

L'idolâtrie est un des trois péchés pour lesquels il faut laisser sa vie plutôt que de les transgresser. Le chabbat représente la reconnaissance de D-ieu comme le Créateur du Monde, et Sa profanation comme la négation de D-ieu. Aussi, en principe, on ne devrait pas transgresser le Chabbat même pour sauver sa propre vie. C'est alors que la Guemara intervient pour dire: "profane un Chabbat pour pouvoir en respecter de nombreux autres". La loi théorique de ne pas profaner le chabbat pour tous provient de cette haute idée du Chabbat.

Pratiquement, pour plusiers raisons, la Halakha est d'autoriser la profanation du chabbat pour les non juifs:
La première raison est celle du Meïri qui explique que la guemara parle d'un idolâtre et plus particulièrement d'un homme sans foi ni loi, homme dangereux pour la société, mais dit le Meïri, les non juifs qui vivent dans des sociétés régies par des lois, doivent être sauvés au même titre que les juifs. Leur dimension morale est leur chabbat et doivent être secourus au même titre que doit être secouru un juif qui profane le chabbat.
Cette idée du Meïri est reprise par de très nombreux auteurs. Mentionnons ici le Rav Weinberg zatsal dans son livre "liferakim".
Le Ramaban écrit aussi qu'il existe une Mitsva de la Tora de profaner le chabbat pour un non juif, appelé ger Tochav, c'est à dire, comme le Meïri, un non juif qui respecte les fondements de la morale.

La deuxième raison est celle de "darké chalom", c'est-à-dire qu'il y a des règles pour qu'une nation vive parme les nations. Il faut qu'il y ait entre elles des lois de respect. En d'autres termes, il y a l'autre qui n'est pas juif et qui doit être pris en considération, en prenant compte que le Chabbat n'est pas une valeur pour lui. Le Rav Moché Feinstein a également tranché qu'il faut profaner chabbat pour sauver la vie de tous les hommes

La troisième raison est celle de "Eiva", et c'est cette raison là que vous mentionnez dans votre question, et qui signifie que de ne pas sauver un non juif au nom de la religion met finalement en danger toute la communauté. Cette autorisation permet de profaner le Chabbat même pour un idolâtre sans foi ni loi, par exemple un terroriste tombé dans des mains juives. En effet, selon le principe de la nécessaire réciprocité dans les relations entre les hommes. Pour que l'on s'occupe d'un juif partout dans le monde, nous devons prendre soin de tout homme qui tombe sous notre responsabilité même si cela entraîne la profanation du chabbat.

Pratiquement, c'est comme cela que la Halakha est vécue en Israël. Les médecins, les ambulanciers, les sages femmes, les infirmiers même religieux profanent le Chabbat pour sauver tout être humain dans la vie est en danger.

Anonyme
Lundi 24 février 2003 - 23:00

ne pas porte assistance a une personne en danger .. meme un shabat !!
comment une personne peut t'il se posse un etel question

en reponse a la question 1201 ne pas sauve un "goy" le shabat ... ??
es que la personne qui pose la question veux dire que en dehors du shabat serai t'il possible ...?? illogique comme quesiton non !!

je pense qu'il y a aussi un sens moral propre a chaque individue en plus de la halara

vivant sous un pays ou il y a le droit civil meme si d'origine il se nomme enfin pour la france " code napoleon"
" le delie de non assistance de personne en danger "
qui dit que l'ont peux etre accuse pour ne pas avoir porte secoure
quand ce produit en presence de l'individue est qui prefere " partir "
est un crime
car c'est vrais certaine personne ont peur ils se disent '"il y aura bien une autre personne qui passera ... !!"
est t'il pensable de nos jours qu'une personen puisse avoir de tel pensee

Rav Elie Kahn z''l
Vendredi 7 mars 2003 - 23:00

Nous ne sommes pas responsables des questions que l'on nous pose, seulement des reponses que nous donnons.
Ceci dit, je suis entierement d'accord avec vous, et il serait peut etre preferable que certaines questions n'apparaissent meme pas sur le site.

Anonyme
Mardi 25 février 2003 - 23:00

bonjour
je suis stupefaite quand je lis " a t - on le droit de sauver un non juif le shabbat"?
que fait on de la simple conscience? celle qui nous pousse à sauver tout etre humain quel qu'il soit? je ne comprends pas que l'on puisse poser cette question, si par hasard votre réponse avait été négative, cette personne aurait donc pu-sans remords- laisser un goy mourir? mais où allons nous? notre religion place la vie de l'homme avant toute chose, me semble t -il! quant à évoquer la possible réaction de ceux qui nous entourent, je trouve cette raison mesquine et meme indigne.Sauver un homme doit venir du coeur et non etre un acte pesé froidement et de façon intéressée

Rav Elie Kahn z''l
Vendredi 7 mars 2003 - 23:00

Entierement d'accord avec vous, et c'est le sens des reponses qui ont ete donnees sur le site.
Je pense personnellement qu'une telle question n'aurait pas du apparaitre sur le site.

Anonyme
Vendredi 7 mars 2003 - 23:00

Concernant les questions 4852 et 4883, si ces remarques s'adressaient à moi, j'en suis totalement navré et je demande sincèrement pardon à tous ceux que j'aurais pu choquer. Je pense aussi sincèrement que la vie du Goy aujourd'hui a la primauté sur le respect du Chabbat Kodesh. Seulement, étant donné que j'ai entendu et lu des psakim (pardonnez-moi, Kevod haRabbanim Chlita, de préférer taire les sources; je crains qu'il y ait du Lachon hara' qui aille en se propageant contre les auteurs de ces psakim) que je souhaitais un peu meiux comprendre, voilà pourquoi ai-je posé ma question.
Cependant, à propos des affirmations de Kevod harabbanim Botshko Chlita et Kahn Chlita, sans vouloir blesser ni choquer personne, je souhaiterais savoir quel est à ce sujet le Din pour un boudhiste, d'un hindouiste,..., autant de personnes considérer comme polythéiste. Est-il "Guer Tochav" ou idolâtre? Ai-je raison de penser qu'il ne faille pas faire cas de leur polythéisme dans une pareille situation et qu'il faille, bien au contraire, les sauver, même Chabbat Kodech, comme on a à sauver tout autre Goy? (J'ai entendu dire que le polythéisme d'aujourd'hui n'est plus celui d'hier. Est-cela? )

Rav S.D. Botshko
Lundi 5 mai 2003 - 23:00

En pratique, on sauve tout le monde comme nous l'avons expliqué dans les précédentes réponses.

Anonyme
Lundi 31 mars 2003 - 23:00

Bonjour,

Comment peut on expliquer de maniere intelligible par un non-juif, qu'il n'y ait pas d'obligation de pikouah' nefesh envers un non-juif le shabat -si ce n'est par pragmatisme "mishoum darke shalom".

Cela heurte la pensee occidentale, humaniste.

Merci

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 13 avril 2003 - 23:00

Voyez la réponse du rav Boczko à la question 3999, je pense qu'elle devrait convenir.
Si vous souhaitez encore des précisions après l'avoir lue, j'espère que nous serons encore là pour y répondre...

Pessah cachère vé-saméah

Anonyme
Dimanche 13 avril 2003 - 23:00

IlShalom,
Dans la reponse 3999, le Rav Botshko shlita assimile la definiton de Ger Toshav a un non-juif ayant des valeurs morales. N'y a t il pas d'autres conditions pour entrer dans la categorie de Ger Toshav?

Il en decoule: si la definition de Ger Toshav est d'etre un non juif 'moral' dans ce cas il y a de nos jours une obligation intrinseque a sauver un non-juif le shabbat.
Autrement, soit on tranche selon le Meiri et il y a obligation intrinseque, soit on ne tranche pas comme le Meiri, et il ne reste que la raison 'pragmatique' de 'darkey shalom' .

Merci et Kol Touv

Rav S.D. Botshko
Dimanche 20 avril 2003 - 23:00

Il est exact que selon Maïmonide, il y a beaucoup de conditions à remplir pour être Ger Toshav, être un homme moral n'est pas suffisant. En particulier il faut accepter et respecter toutes les lois noah'ides en prenant comme base que c'est D'ieu qui les a ordonnées. Ger Toshav est donc un statut bien particulier qui a comme conséquence essentielle le droit d'habiter en Erets Israël.

Pour le Meïri, il existe trois catégories de non-juifs: les idolâtres qui sont des gens sans foi ni lois et qui sont un danger pour la société, les non juifs qui sont organisés dans des sociétés avec des lois qui la régisent et la plupart des non juifs appartiennent à cette catégorie et il faut les sauver le Chabbat, puis les Ger Toshav.

J'ai de plus rapporté le Ramban qui pense qu'il y a une Mitsva de sauver un Ger Tochav et de profaner Chabbat pour lui. Il faut savoir que pour le Ramban la notion de Ger Tochav est beaucoup plus vaste que pour Maïmonide et j'ai surtout rapporté cette opinion pour montrer que dans l'essence même du judaïsme la notion de profaner chabbat existe également pour un non juif.

De plus, il faut préciser, et je crois que le Rav Kahn l'a fait par ailleurs, que la notion de 'Darké Chalom' n'est pas seulement une notion pragmatique, mais une idée fondamentale du judaïsme qui voit dans la paix entre les hommes une pierre angulaire du judaïsme. Cette notion prend sa source dans le verset 'Toutes ces voies sont concordes et tous ces chemins sont paix'

D'ailleurs, le Meïri ne dit pas que tout peuple qui a des lois organisées est un peuple de Ger Toshav

Anonyme
Dimanche 13 avril 2003 - 23:00

Rav Botshko shlita;

"ah'arey bakashat ha meh'ila" , dans la reponse 3999, vous ecrivez "Bien entendu, la vie d'un homme quel qu'il soit vaut plus que la profanation du Chabbat."

Comment, dans ce cas, comprendre la raison tres "pragmatique" du Talmud arguant "profane un shabbat pour qu'il puisse en accomplir d'autres" De cette raison, il semble, au contraire, que le Talmud ne professe pas un humanisme sans limites voyant en la vie humaine une valeur ultime pouvant meme aller jusqu'a l'encontre de la Torah!

Si la vie humaine est si "importante", comment comprendre que la Torah envisage la peine de mort -et pas seulement pour des fautes d'ordre moral, mais simplement pour avoir fait chauffer de l'eau devant temoins un samedi!!-

Ne risque t on pas de tomber des lors dans une pensee tres "actuelle", celle la meme qui affirme qu'aucune guerre ne peut justifier des morts etc.. et autres derives?
La Torah n'affirme t elle pas au contraire: la vie humaine a un sens, et donc se merite?

Kol touv et merci infiniment pour vos reponses.

Rav S.D. Botshko
Dimanche 13 avril 2003 - 23:00

Merci pour votre remarque, mais il me semble que vous n'avez pas lu la réponse en entier. En effet, le but même de ma réponse est de se mesurer avec votre question. Par exemple, vous pouvez lire:
"Aussi, en principe, on ne devrait pas transgresser le Chabbat même pour sauver sa propre vie. C'est alors que la Guemara intervient pour dire: "profane un Chabbat pour pouvoir en respecter de nombreux autres...".

J'ajouterai simplement que selon la Halakha, on profane le Chabbat même pour quelqu'un qui ne pourra pas en respecter d'autres; par exemple pour prolonger la vie de quelques instants de quelqu'un en phase terminale ou encore pour sauver la vie celle d'un malade mental qui ne respectera pas le Chabbat. Ce qui justifie l'explication rapportée dans la réponse que vous citez.

Pour teminer, j'insiste pour que vous ne déformiez pas la pensée de quelqu'un en citant une phrase en l'arrachant de son contexte et faire dire à un Rabbin qu'il professe un humanisme à l'encontre de la Torah.

Pour terminer rappelons que le principe de la primauté de la vie en général est effectivement un principe fondamental de la Torah et rapportons ici les fortes paroles de Maïmonide:
"Il est interdit de tarder à la profanation du Chabbat lorsqu'il y a un danger car il est dit 'les commandemant que D-ieu a donné pour que l'homme vive', pour qu'il y vive et pas qu'il en meure; tu en déduis que les lois de la Torah ne sont pas une vengeance dans le monde, mais magnanimité, charité et paix dans le monde" (Lois du Chabbat 2,3)

eliyoël
Samedi 3 avril 2004 - 23:00

bonjour, juste une précision sur la question 5094 : si l'on veut parler de polythéïsme, il semble que selon Rambam on doive inclure les catholiques, qui pratiqueraient un faux monothéisme ; quant aux boudhistes, ils n'ont jamais été polythéistes, et du reste, leur conception d'un dieu est inexistante...

Je me permets une remarque : si parmi nous les juifs, nous pensons croire en D... mais qu'en fait notre conception est erronée et que nous croyons plutôt à des représentations de D..., cela ressemble à de l'idôlatrie (certains commentateurs expliquent ainsi la faute du veau d'or), alors je ne vois pas le problème de sauver le shabbat un non-juif aujourd'hui.. Si nous même qui bien souvent sommes souvent proches de avoda zara devons sauver nos semblables, il me semble en effet que cela inclut bien sûr les goyim ; deuxièmement, si l'on rencontre un goy en danger clairement idôlatre, est-ce que la hala'ha nous dispense-t-elle de le sauver le shabbat voire le 'hol, et même nous interdit-elle de le faire ?

Merci pour vos réponses et pour votre grande patience

Rav Elie Kahn z''l
Mercredi 7 avril 2004 - 23:00

Il y a sur le site deux longues réponses, une du Rav Borschko et une que j'ai écrite, desquelles il ressort clairement qu'il faut aujourd'hui transgresser le Chabat pour sauver toute vie humaine. A plus forte raison sommes nous tenus de le faire un jour de semaine.
Entre autre, parce que les non juifs qujourd'hui ne répondent pas aux critères des non juifs de l'époque talmudique qui vivaient sans foi ni loi, et ne respectaient pas eux même la vie humaine (pensez au droit de vie dt de mort sur les esclaves).

lagi
Dimanche 30 janvier 2005 - 23:00

Bonjour Rav,
En lisant les explications que vous donnez (tres clairement d'ailleurs) sur le probleme de la profanation de Shabbat pour sauver la vie d'un non-Juif, je dois avouer que certains elements me choquent. Certes, il me semble clair, d'apres ce que vous dites, et surtout d'apres la position du Meiri que vous detaillez, que si le goy n'est pas soumis au shabbat, il a neanmoins ses mitsvots a lui, et que sa dimension morale est son Shabbat. A ce titre donc, il faudrait le sauver au meme titre qu'un Juif. Soit.
Mais ce qui me froisse, lorsque la halakha distingue un non-Juif moral d'un non-Juif ''sans foi ni loi'', c'est que cette distinction, elle la fait pour un non-Juif, mais certainement pas pour un Juif. Un goy ''sans foi ni loi'', on peut se permettre de le laisser se noyer, mais un Juif sans foi ni loi... la question ne se pose meme pas: cela n'existe pas! Un Juif pourra se comporter de la pire facon, et ses actes n'auront rien a envier au goy ''sans foi ni loi, il faudra toujours le sauver. Tandis que le goy, si on le sauve, c'est mieux, mais tant qu'a faire...
la halakha ne serait-elle pas animee d'une sorte de racisme? Finalement, un Juif, quoi qu'il fasse, il lui suffira de faire tshouva, et abracadabra, on frotte un peu avec un bout de savon, et toutes les taches s'en vont! Un goy, en revanche, meme si on y met de l'ariel ultra et qu'on lance 10 machines consecutives, s'il est sans foi ni loi, il le demeurera, c'est sans espoir...
Dites moi que je me trompe!

Rav S.D. Botshko
Mercredi 2 février 2005 - 23:00

Vous vous trompez.
Dans la Guemara un juif Racha, on ne le sauve pas même en jour de semaine.
Cet enseignement n'est pas connu, parceque l'on considère que nul ne peut juger son prochain. Et on ne le rapporte pas de peut que quelqu'un se méprenne et ne fasse pas la distinction entre un enseignement théorique qui est au niveuq des concepts et la halakha lemmassé.
Je rapporte uniquement cette information pour que vous et d'autres ne tombent pas dans l'erreur de votre question.

En pratique, on profane chabbat pour sauver tous les hommes quels que soit leur race, leur croyance et leur degré de piété.

moise_paris
Mercredi 25 mai 2005 - 23:00

Par rapport à la question 3796, je trouve vos réponses intérressantes mais pas vraiment pratiques. Je m'explique : croyez vous que si nous voyons quelqu'un se noyer nous pourrons savoir si il s'agit d'un idolatre ou non, un criminel ou non, d'un ger tochav ou je ne sais quoi ? perso, je ne lui poserai pas la question en le regardant se noyer..., je le sauverai, c'est un devoir morale. Si je me rend compte ensuite qu'il s'agissait d'un idolatre, je demanderai pardon à d.ieu mais je ne regretterai pas !

Rav Elie Kahn z''l
Samedi 28 mai 2005 - 23:00

Votre question est toute théorique, puisque nous avons expliqué que de nos jours nous sommes tenus de sauver tout être humain en danger.

eliyoël
Samedi 11 mars 2006 - 23:00

chalom,

au sujet de la 5797, le rav botshko écrit :

Pour terminer rappelons que le principe de la primauté de la vie en général est effectivement un principe fondamental de la Torah et rapportons ici les fortes paroles de Maïmonide:
"Il est interdit de tarder à la profanation du Chabbat lorsqu'il y a un danger car il est dit 'les commandemant que D-ieu a donné pour que l'homme vive', pour qu'il y vive et pas qu'il en meure; tu en déduis que les lois de la Torah ne sont pas une vengeance dans le monde, mais magnanimité, charité et paix dans le monde" (Lois du Chabbat 2,3)

je n'ai pas accès au texte du rambam (et donc je ne sais même pas si le rambam parle d'un être humain en général, d'un guer tochav, ou d'un juif..), mais je m'interrogeais quant à la formulation négative "il est interdit de tarder à la profanation.." plutôt par exemple que quelquechose dans le genre "il est permis de .." ou encore "c'est une obligation de.."
peut-on considérer que la formulation renforce l'interdiction (c'est à dire que selon le rambam, il n'y pas de tergiversation en vertu du verset qu'il cite, et en l'occurence si on le suivait pour cette halakha, devrions-nous conclure que selon lui l'obligation de sauver une vie le chabbat vient de ce que la thora est une "thora de vie" ? tout ceci dans le cas où ce passage du rambam parle des hommes en général, des non-juifs ou encore des guer tochav, ce que je souhaiterais aussi savoir s'il vous plaît)
merci !

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 20 mars 2006 - 18:58

Chalom,

Je me permets de répondre à la place du Rav Botschko qui ne répond plus beaucoup sur le site.
Le chapitre ne parle pas des idolâtres pour lesquels on ne transgressait pas le Chabat à l'époque du Rambam. Par contre on le transgresse pour des non juifs "guer tochav", en d'autres termes pour des non juifs respectueux de la morale (sans entrer dans les détails de la polémique qui est "guer tochav", si ce statut existe aujourd'hui, et la différence entre "guer tochav" de jure et de facto).
Vous avez eu une très bonne intuition en vous demandant si cela était lié à l'idée que la Tora est une Tora de vie: en effet, c'est ce qu'écrit le Rambam dans la phrase qui précède celle que le Rav Botschko a citée.

De nos jours on transgresse le Chabat pour sauver la vie de n'importe quel être humain.

ELIEDECRETEIL
Mardi 28 mars 2006 - 23:00

cHALOM
suite a la question 3796 les phrases telles que comment une personne peut t'il se posse un etel question ou est t'il pensable de nos jours qu'une personen puisse avoir de tel pensee et je suis stupefaite quand je lis " a t - on le droit de sauver un non juif le shabbat"? montrent que beaucoup de gens ne pensent plus judaiquement ou presque mais en majeure ou totale partie d'une maniere occidentale
ce sont des valeurs que l'on ne doit pas ingerer car ce ne sont pas celles que Moche nous a donne au mont sinai

Rav Elie Kahn z''l
Vendredi 31 mars 2006 - 11:17

Chalom,

Si ce que vous considérez comme une valeur occidentale que l'on ne doit pas "ingérer" le respect de la vie humaine, de toute vie humaine, je pense que j'ai une conception différente de la Tora, car cela me semble être une valeur de la Tora.
De là le problème que pose la Halakha qui dit que dans certains cas on ne transgresse pas le Chabat pour sauver une vie humaine.
Sans nullement remettre en question cette Halakha, nous nous devons de l'expliquer, et éventuellement la replacer dans son contexte historique comme l'ont fait des rabbins médiévaux et des décisionnaires.