Conversation 43591 - Chofar en or
Bonjour,
Le shofar devant etre utilisé à roch hachana et kippour doit-il etre purement une corne d'animal sans rajout ou peut-il etre recouvert d'or ou d'autres décorations?
En effet, il semble que du temps du temple, le shofar utilisé était recouvert d'or (cf site web de l'institut du temple) et dans les librairies juives on voir fleurir ce genre de shofar , en arrivant jusqu'aux décorations les plus sogronues !!!
2/ pourquoi le baal tokéa cache t-il le shofar jusqu'au moment fatidique ?? et le range t-il ensuite à chaque fois ? y'a t-il un fondement halakhique ou un minhag conforme à cette pratique ?
Merci et refoua chelema lekha betokh kol holé amo israel.
Chalom
1. Il y a beaucoup de détails concernant les décorations autorisées ou interdites sur le chofar, le critère principal étant de savoir si les décorations ont une influence sur le son du chofar (C.A., O.H., 586, 16 et 17). Ce point étant difficile à déterminer, il me semble plus prudent de sonner dans un chofar sans décorations.
2. La coutume de couvrir le chofar pendant les bénédictions, et entre les sonneries n'est mentionnée ni dans le Rambam, ni dans le Choulhane Aroukh. Elle est mentionnée dans le Baer Hetev (593, 3), sans explication.
Le Rabbi de Sokhotchov (Avney Nezer, O.H., 431) donne deux explications à ce minhag.
La première, purement halakhique est que couvrir le chofar règle une question concernant la bénédiction à réciter sur la mitsva du Chofar (nous n'entrerons pas dans les détails un peu compliqués de son explication).
La seconde est liée aussi à la bénédiction que l'on récite avant d'accomplir la mitsva. Cette bénédiction ne concerne pas le chofar directement. On bénit D'ieu de nous avoir ordonné d'écouter la voix du chofar, l'accent étant mis sur la voix, le Chofar étant accessoire. De même qu'on couvre le pain pendant le kiddouche, pour qu'il n'ait pas honte que le kiddouche est fait avec le vin et non avec le pain, on couvre le chofar pour qu'il n'ait pas honte de n'être qu'un accessoire pour accomplir la mitsva.
Comme ni le pain ni le chofar, objets inanimés, ne ressentent de honte, il faut comprendre qu'il s'agit, d'une manière imagée, de nous faire comprendre quel est l'essentiel de la mitsva. Dans notre cas, entendre le son (la bénédiction parle de la voix) du chofar.
Il y a encore d'autres explications (Piskey Techouvot, 6, page 217).