Conversation 4704 - Preserver son amour propre

Anonyme
Mercredi 19 février 2003 - 23:00

Chers Rabbanim,

Comme que le signale le Rav Elie Munk dans son ouvrage Vers l'Harmonie, tout le judaïsme est basé sur un subtil "dosage" entre din et 'hessed.

Aussi une bonne mida travaillée à l'extrême, sans que l'on prête attention à ce principe, ne conduit pas au emet.

Par exemple, la tsedaka pratiquée avec "100% de 'hessed et 0% de din" (si l'on peut ainsi parler), c'est-à-dire sans retenue aucune, est une forme dégénérée de tsedaka, qui ne s'appelle d'ailleurs plus "tsedaka" mais quelque chose comme "naïveté".

La question qui me préoccupe se rapporte à une autre mida : pardonner sans garder rancune.

Dans ce cas-là, agir avec "100% de 'hessed et 0% de din", reviendrait il me semble à négliger TOTALEMENT l'estime que l'on a de soi : notre amour-propre. Or, ceci me paraît dangereux dans de telle proportions.

[ Remarque : je ne parle évidemment pas du cas où l'on rabaisse son kavod par rapport à son prochain par 'anava, ce qui est ici conforme au emet et d'ailleurs n'empêche pas de conserver de l'estime pour soi. ]

Aussi, chers Rabbanim, quel est dans le cas présent la part de din ?

Berakha vehatsla'ha rabba

Rav David Zenou
Samedi 22 février 2003 - 23:00

Shalom,
Il n'y a pas de lois scientifiques ou de theories permettant d'avoir une reponse comme indiquee dans tel ou tel livre du Rambam, Ramhal ou Orhot Tsadikim.
Chaque cas et un cas particulier, cela depent de la personne offense de ce quel represente, de l'offenseur et de ce qu'il represente, de l'enjeu et de bien d'autre paramettres.

Pardonner n'est pas negliger son estime mais mettre en valeur le droit a l'Autre de se repentir.

Beraha vehatlaha!