Conversation 48288 - Les glaces taref de papy
chalom,
j'ai une question au sujet del'education des enfants.
Lorsque je voyage chez mes parents a l'etranger, ces derniers font manger a mes enfants (3 et 4ans et demi) des glaces d'un glacier non casher. comment dois je reagir vis a vis de mes parents?, qui je suis sur, se vexerai si je leur empechais de faire plaisir a leur petits enfants (ss cmpter la frustration de l'enfant...)?
est ce que leur bas age permet il d'autoriser ca?
merci
Chalom,
Non, vous ne pouvez laisser vos parents donner des glaces non-cacheres a leurs petits-enfants, ni d'ailleurs les entrainer dans aucune autre transgression de la Torah. Meme s'ils sont en bas age, vous avez le devoir de les eduquer dans la voie de la Torah.
Pour vos parents, il faut essayer de leur expliquer la situation de la maniere la plus diplomatique que possible, afin de respecter leur honneur. Il ne s'agit pas de les empecher d'avoir une relation avec leurs petits-enfants, mais de respecter le mode de vie que vous avez choisi pour votre famille.
Pour les enfants, ne pouvez-vous leur trouver des glaces cacheres en remplacement ? Ou un autre petit plaisir (dans l'ideal, ce petit plaisir impliquerait vos parents) ?
bonjour, suite à la question 48288 sur les glaces, je comprends votre réponse : ne pas laisser les enfants manger une nourriture taref, mais quand on n'a pas le choix ? mes parents ne pratiquent pas et vivent loin de nous. Pour que notre enfant puisse profiter de ses grands parents âgés en passant quelques jours chez eux, sans nous, il n'a pas d'autre choix que de manger ce qu'ils préparent. Ou alors, c'est une rupture de fait des relations familiales grands parents petits enfants, car nous habitons bien trop loin d'eux pour envisager de passer juste une journée ou quelques heures.
De plus, mes parents étant survivants de la shoah, ils ne comprennent même pas qu'on puisse faire une distinction sur la nourriture. En revanche, ils sont très sensibles au fait de pouvoir passer du temps avec leur petite fille, ce qui est à mon sens inestimable car nous ne sommes pas éternels.
Dans l'absolu, on souhaite toujours le meilleur et éviter les écarts, dans la réalité, nous nous adoptons aux circonstances que D a mises sur notre chemin avec les moyens dont nous disposons.
Chalom,
Votre reaction me touche beaucoup. La situation que vous decrivez, dans laquelle deux grandes valeurs de la Torah - celle du respect des mitsvot (cacheroute), et celle de la beaute de la vie familiale et du respect du aux generations precedentes - se heurtent et paraissent irreconciliables, est partagee par un grand nombre de Juifs. Pensez a tous ceux qui reviennent a la religion (baalei techouva), et qui doivent chercher a maintenir des relations harmonieuses avec des parents non-religieux bien qu'ils aient radicalement change leur mode de vie...
La question est naturellement de savoir comment l'on arbitre entre ces deux valeurs importantes. Sans vous connaitre, j'imagine qu'il existe une limite aux infractions a la cacheroute sur lesquelles vous seriez prete a "fermer les yeux" en envoyant votre fille chez ses grand-parents. Que feriez-vous s'ils lui offraient du porc ? Du pain a Pessah ? Ou s'ils ne jeunaient pas a Yom Kippour ?
Tout le probleme est donc de savoir ou l'on place la limite. Je comprends et respecte votre choix, mais ne peux le partager. La meme Torah qui nous demande de manger cacher, qui nous enjoint de respecter nos parents et grand-parents, cette Torah nous precise qu'en cas de conflit entre ces deux valeurs, le respect de la cacheroute l'emporte.
Il y a des possibilites d'assouplissements - par exemple, inutile d'insister sur le hekhsher le plus rigoureux, mais pas au prix d'une infraction a la "halakha de base".
Mais je persiste a penser, comme indique dans ma precedente reponse, qu'avec un peu de diplomatie et d'ingeniosite, bien des dilemmes peuvent etre relativement facilement resolus.