Conversation 53132 - La ketouba aujourd’hui
Dans la michna de "kétouvot" on apprend que lorsque la femme est divorcée,dans certains cas ,elle reçoit sa kétouba (c'est à dire la valeur de ce qui a été fixé lors du mariage,n'est-ce pas?) !
or aujourd'hui,lorsqu'il y a divorce,sauf erreur de ma part,le mari ne donne pas en général de valeur de kétouba à sa femme ,pourquoi cette différence?
A l’heure actuelle, dans la plupart des pays, les clauses financières de la ketouba ne sont plus appliquées. En cas de divorce, la pension alimentaire et le partage des biens font l’objet d’une procédure auprès des tribunaux civils.
Néanmoins, la rédaction d’une ketouba reste une condition absolue imposée par la loi juive, et c’est sa remise à la fiancée qui valide définitivement le mariage religieux.
Suite à la 53132, pourquoi cela n'est plus appliqué aujourd'hui,et quelle est donc l'intérêt des michnayot qui traitent du sujet de verser la kétouba à sa femme divorcée?
La Michna (Ketouboth 1, 2) prévoit qu’une somme de deux cents zouz doit être stipulée dans la ketouba d’une jeune fille, de cent zouz dans celle d’une veuve, et ainsi de suite selon les diverses catégories auxquelles peut appartenir une fiancée.
Si l’on devait appliquer aujourd’hui cette règle, on se heurterait à une double difficulté : Celle de fixer un taux de change du zouz par rapport aux monnaies actuelles, et celle d’en évaluer le pouvoir d’achat.
On sait par exemple que, selon le chant de חד גדיא que l’on entonne le soir de Pessa‘h, l’agneau représentait jadis une valeur de deux zouz. A quoi cela correspondrait-il aujourd’hui, alors que les biens de consommation courante ont changé du tout au tout ?
Peut-être peut-on trouver ici l’une des raisons pour lequelles la ketouba est tombée en désuétude en tant que contrat de mariage, tout en conservant sa pleine valeur, selon la halakha, en tant qu’acte de mariage.
Quant à l’intérêt actuel des textes talmudiques qui traitent de la question, il est, comme beaucoup d’autres domaines, de nous procurer le mérite de leur étude (דרוש וקבל שכר).
concernation la question 53139,
Si je ne me trompe pas, la grande partie de la ketuba n'est pas les 100 ou 200 zuz qui dépendent de la virginité de la fille, mais se calcule en fonction de ce que la femme apporte avec elle dans le nouveau foyer. Dans les mariages (en tout cas chez les sepharadim), la somme de la ketuba est détaillée. A-t-elle vraiment perdu de son sens en notre temps?
Le montant minimum des engagements contractés par le mari a été fixé par la Michna, selon le cas, à cent ou deux cents zouz, mais il est admis que la Ketouba peut contenir d’autres clauses (תוספת כתובה) portant soit sur la dot apportée par la mariée, soit sur le douaire promis par le mari.
Ces clauses supplémentaires sont aujourd’hui largement dépendantes des traditions en honnneur dans les familles.