Conversation 58104 - Le prince spirituel des nations

eyrol
Mardi 5 juillet 2011 - 23:00

Bonjour, et merci pour la qualité de vos réponses,

j'ai lu dans le midrash qu une nation ne peut disparaitre que si son "prince spirituel" dans les cieux "tombe" ou est vaincu.

j ai lu que, lors de la guerre contre amalec a Rephidim ( Chemot chapitre 17), Yeochoua ( voir Rachi sur 17,13) n a exterminé que les plus forts en ne laissant vivre que les faibles. Le Midrash que j ai cité précédemment indique qu' il a agi ainsi parce que "le prince célèste " d'amalec n 'était pas encore tombé.

Or, on peut observer dans Samuel 1 (15,3) que Saul allait devoir exterminer tout le peuple d amalec. Doit on conclure qu a ce moment la, le prince célèste d amalec était tombé et qu il etait possible de le détruire complètement?

2. je ne comprends pas la remarque qu'a fait agag (Samuel 1: 15,32): agag s'avanca vers lui d'un air joyeux en disant:" en vérité, l'amertume de la mort a disparu". Pourriez- vous me l'expliquer? ( j ai tiré cette phrase du site Sefarim.fr)

Merci.

Jacques Kohn z''l
Vendredi 8 juillet 2011 - 01:24

1. On peut penser que Josué, qui a agi conformément aux ordres de Hachem, a affaibli ‘Amaleq et ne l’a pas exterminé afin de préserver la mitswa d’effacer son souvenir et de ne pas l’oublier (Devarim 25, 17 et suivants).
En revanche, il était du devoir du roi Saül de le faire disparaître complètement. Il a cependant désobéi aux ordres de Hachem et a épargné Agag, ce qui lui a valu de perdre son trône, et à nous de rester face à cet ennemi héréditaire.

2. Selon Ralbag (Gersonide), le mot מעדנות ne doit pas être compris comme l’expression d’une quelconque gaieté, mais dans le même sens que dans le verset : « Peux-tu serrer les liens (מעדנות) des Pléiades, ou relâcher les cordes d’Orion ? » (Job 38, 31).
Le mot מעדנות doit par conséquent être compris comme signifiant qu’Agag a été conduit devant Samuel fortement entravé par des chaînes, et ce afin de prévenir toute tentative de fuite.
Quant à la disparition de l’amertume de la mort, explique le même commentateur, elle correspond à un sentiment passager qu’a éprouvé Agag à la vue de Samuel : Impressionné par sa stature, il s’est convaincu un court instant qu’il allait lui témoigner de la pitié et l’épargner.
Mais là a été son erreur, car Samuel lui a aussitôt répliqué, au verset suivant : « De même que ton épée a privé d’enfants les femmes, de même, entre les femmes, ta mère sera privée d’enfants… », puis il l’a immédiatemennt exécuté : « Et Samuel mit Agag en pièces devant Hachem, à Guilgal. »