Conversation 72155 - Maladie qui n attend qu'une heure?!

JimJim
Dimanche 20 octobre 2013 - 23:00

Lorsqu'on a une maladie on peut attendre 1h avant de consommer du halavi apreès du basari.
Est-ce que la spondylarthrite ankylosante permet de suivre cette règle ?

Rav Samuel Elikan
Mercredi 23 octobre 2013 - 03:28

Shalom,
Non, puisque c'est une maladie assez fréquente de la colonne vertébrale qui n'influe en rien, à ce que j'en sache, sur notre alimentation ! On parle d'une maladie où les médecins requièrent de consommer pour se soigner. Pas de n'importe quelle maladie...
Bon rétablissement.

dan25jle
Mardi 22 octobre 2013 - 23:00

En référence à la question
72155 :

Bonjour,
Votre réponse à la question
72155 me mets le doute. J'ai toujours cru que pour toute maladie, même bénigne (ex. rhume) le délai entre lait et viande était réduit à 1H. Or, je ne pense pas qu'un rhume influe sur l'alimentation. Pourriez vous être plus clair quand vous parlez d'influence de la maladie sur l'alimentation ?

Par exemple quelqu'un qui a une maladie chronique : hépatites, VIH, cancers, pb de coeur (D nous en préserve) et qui n'a pas de contrainte alimentaire particulière doit-il attendre 1h ou 6h?

Et en pratique, conseillez vous à ces malades de "profiter" de ce délai réduit ou bien vaut-il mieux s'imposer la rigueur malgré cette autorisation ?

Merci beaucoup par avance pour votre aide !!

Rav Samuel Elikan
Dimanche 27 octobre 2013 - 02:45

Shalom,
Les décisionnaires ont beaucoup parlé du fait d'être moins exigeant pour l'attente entre la viande et le lait pour un malade qui en a besoin.
Le Sfat Emet (Likoutei resp. 23) écrit que si le malade a besoin de boire du lait tout le temps pour guérir il lui suffira de se laver la bouche et d'attendre 2 heures. Car l'attente de six heures, dit-il, ne fut décrétée que pour les gens sains.
Le Shoel veNishal (resp. II, YD 26) écrit qu'un malade mangeant un peu de viande ou de la soupe de poulet et devant boire de temps en temps des verres de lait pour sa guérison, alors qu'il fut grandement malade (c'est-à-dire que sa vie était en danger) et maintenant est toujours malade mais sa vie n'est plus en danger - doit bien se brosser les dents et se rincer la bouche et pourra boire du lait, tout de suite après avoir mangé la viande, selon son besoin, pour guérir. En effet, argumente-t-il ce décret est rabbinique (comme le disent les Tossafot H'oulin 105a s.v. lis'eoudata) et qu'il y a des opinions affirmant qu'en cas de besoin on peut être moins exigeant.
Dans le Pith'ei Teshouva (YD 89, s.k. 3) il est rapporté au nom du H'atam Sofer (resp. 73) qu'un malade qui boit du lait ou de petit lait pour sa guérison, même s'il n'est pas très malade, c'est-à-dire que sa maladie n'est pas grave, ne doit pas attendre entre la consommation de viande et le breuvage plus d'une heure, à condition qu'il ait dit "birkat hamazon", etc.
Le Shevet HaLévy (II, 32) a été interrogé concernant le cas d'une personne atteinte d'un ulcère - si celle-ci peut consommer du lait une heure après avoir mangé de la viande. Il répondit que l'ulcère étant considéré comme dangereux (holé sheyesh bo sakana) il n'y a pas de raison de lui interdire plus d'une heure, comme le dit le H'atam Sofer (cit. préc.).

Bref, dans tous les cas on parle d'une maladie sur laquelle la consommation de lait influe. Il ne s'agit pas d'une "koula" générale - un rhume ne justifie pas, selon ce que j'ai compris des propos des décisionnaires, de réduire le temps d'attente entre la viande et le lait.
S'il n'y a pas de contrainte alimentaire pourquoi changer l'usage du temps d'attente ? Chacun fait selon son usage!
Si un de ces malades ressent le besoin de consommer des mets lactés après la viande et que cela peut influencer d'une quelconque manière sur sa personne, sur la maladie, alors cela peut être permis. Sinon, c'est interdit.
"Profiter" d'un délai réduit voudrait dire commettre un interdit !
Kol touv

okay
Mardi 22 octobre 2013 - 23:00

Au sujet de la 72155

Bonjour rav
La spondylarthrite ankylosante peut etre extremement invalidante .
C est tres loin d etre de l arthrose

J ai connu des patients dont la raideur tres jeune les empecher d avoir des activites basiques .
En gros, je ne sais pas ce que permet la halaha mais ce n est pas une maladie banale.
Kol touv

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Rav Samuel Elikan
Vendredi 25 octobre 2013 - 05:03

Shalom,
Merci de votre contribution.
Je crois que personne n'a dit que c'était une maladie banale (alors qu'il semblerait qu'elle touche quand même entre 0,5 et 2% de la population générale) et personne ne nie que cela peut être handicapant. Mais là n'est pas le débat. Je ne suis pas médecin, ni ce n'est la vocation du site.
Toutefois, personne n'a dit non plus, à ma connaissance, que c'est une maladie qui, pour s'en guérir, nécessite le fait de manger des mets lactés tout de suite après avoir mangé de la viande, ce dont la question parlait !
Si c'était le cas, et vous me corrigerez si je me trompe, alors on pourrait s'appuyer sur les décisionnaires qui permettent d'attendre moins de temps entre la viande et le lait...
Shabat shalom

sarahlie
Mercredi 30 octobre 2013 - 23:00

Suite à la question 72181, qu en est il pour une personne qui souffre de brûlures d estomac ou de remontées acides . On m a toujours dit que boire du lait apaisait cette acidité. Je suis d accord que ce n est pas une souffrance "dangereuse" mais extrêmement désagréable , alors si nous n avons pas de médicament à portée de main, à t on de droit de consommer du lait et combien de temps après ?

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Rav Samuel Elikan
Lundi 4 novembre 2013 - 03:04

Shalom,
Comme dit, dans ce cas on peut s'appuyer sur le H'atam Sofer et n'attendre qu'un temps moindre, en se rinçant bien la bouche et après avoir récité les actions de grâce. Après, c'est à la personne de juger si elle en a besoin et ça l'apaise vraiment ou non.
Si ce n'est pas le cas, il vaut mieux attendre le temps qu'elle a pour habitude d'attendre.
Si ça l'apaise, et même si elle a des médicaments, elle pourra consommer le lait après la viande dans ce temps moindre.
Kol touv