Conversation 7983 - Sandwichs tunisiens et d'autres origines
bonjour,
pour un sandwish avec du pain mezonot: je dois juste faire la brakha mezonot pour le sandwich ou alors mezonot pour le pain+aadama pour la salade+cheakol pour la thon etc...
Au niveau de la quantité minimale requise pour la finale, seul le pain mezonot compte ou alors l'ensemble du sandiwsh ?
Les boulettes falafel sont mezonot (ca contient de la farine ou de la semoule dc en principe...)
toda rabba
merci de repondre vite svp afin de m'eviter de faire soit des mauvaises brakhot, soit levatana!!!
Les boulettes falafel sont faites en principe avec de la purée de pois chiches. Dans l'état où ils sont c'est plutôt chehakol. Par contre elles sont le plus souvent servies dans des pitoth qui sont tout à fait motsi.
De mon temps, chez Zazou, Gagou ou Nanou, les sandwitches tunisiens étaient servis dans des petits pains dits italiens qui étaient aussi tout à fait motsi. Si ça a changé et que le pain est mézonoth, il faut effectivement faire boré péri haadama pour les tomates, salade ou olives ou autres selon la recette, et chehakol pour le thon. Dans ce cas, on fera donc d'abord mézonoth et on mangera un morceau du pain, on fera boré péri haadama et on mangera du légume et enfin chehakol et on mangera de bon appétit. Pour la finale, on fera la bérakha méeyn chaloch et boré néfachot.
suite à 7983
Eh bien maintenant dans la majorité des resto on vous sert de falafel dans des pitot mezonot.
Et les sandwish sont également souvent dans du pain mezonoth (c'est plus pratique quand meme si on est dans la rue pour manger...meme si c'est pas forcement ma grande habitude ;) )
toda rabba
Et même si en principe on n'est pas supposé manger dans la rue...
suite à 8036,
comment ca ? Est-il interdit de manger dans la rue en marchant ???Ou alors ce n'est seulement pas recommandé ?
merci
Traité Qiddouchine 40b : Nos maîtres ont enseigné que celui qui mange dans la rue (litt. haokhel bachouq) est semblable au chien. Et certains disent qu'il est disqualifié pour le témoignage. Rav Idi bar Abin a dit : la halakha est conforme à cette opinion.
Tour Hochen Michpat 34 : Celui qui mange dans la rue est disqualifié pour le témoignage...
Voir aussi Maïmonide Hilkhot Edout (Lois du témoignage) XI, 5.
Les Tossafoth sur la guémara cité laissent entendre que cela ne concernerait en fait que les Talmidé Hakhamim et qu'on ne serait pas aussi exigeant pour le commun du peuple, mais ils concluent sur le fait que pour Rabbénou Tam cela ne concernerait que ceux qui mangent du pain, c'est-à-dire en fait un repas réel (ce qui est bien le cas du sandwitch, tunisien ou non, ou du falafel, chawarma et autres "burgers".
La raison évoquée principalement est qu'il s'agit là d'un manque de dignité et d'un comportement qui présuppose une facile déconsidération de soi qui serait de mauvais augure quant à la rigueur espérée d'un témoin digne de foi. Certaines moeurs ayant évolué, il n'est pas probable que la question soit posée à un témoin éventuel s'il lui est arrivé de manger dans la rue, mais il est certain que cela reste malgré tout un comportement regardé d'un oeil critique.
Et puisqu'on est supposé faire la bérakha de conclusion du repas là où on a mangé, quand on a mangé en marchant, ça pose un problème topographique majeur ! Très peu recommandé.
Chalom Rav.
Je ne comprends pas du tout votre réponse à la question 7983 concernant les sandwitch mézonot. Vous dites que si ce sandwitch contient des pitot, des salades..., il faudra commencer par faire mézonot et ensuite faire les autres bra'hot: hadama, chéakol...
Mais pourtant, en ne faisant que la bénédiction de mézonot sur tout le sandwitch cela suffit car étant donnée que les autres légumes sont à l'intérieur du sandwitch et que l'on considére que le Ykar c'est le sandwitch et que le reste est tafel, il n'est pas nécessaire de faire les autres bra'hot. A part si on sépare les légumes du sandwitch. Donc, j'aimerai comprendre pourquoi vous préciser qu'il faut faire toutes les différentes bra'hot en plus de mézonot.
Merci d'avance et hatsla'ha pour votre site.
Il n'est pas absolument évident que l'intérieur soit tafel par rapport à la pita ou au petit pain. En effet, dans la réalité, celui-ci sert essentiellement de support aux ingrédients qu'il contient. Ceux-ci seraient "secondaires" s'ils n'étaient destinés qu'à donner du goût au pain ce qui n'est manifestement pas le cas. La solution que j'ai proposée tient compte de cela.
Un problème analogue se pose par exemple pour des bonbons fourrés comme les dragées. Le sucre extérieur, dont la bérakha est chehakol pourrait acquitter l'amande, mais en réalité celle-ci représente pourtant l'essentiel de cette friandise et c'est le sucre qui est second. Mais comme on ne peut pas atteindre l'amande sans commencer par sucer ou croquer le sucre, il faut aussi faire la bérakha our le sucre et la bérakha sur l'amande lorsqu'on y arrive.
Dans le cas du sandwitch tunisien et autres falafels, c'est par commodité qu'ils sont présentés comme ils le sont et le contenu ne peut pas être considéré comme servant seulement "lelafett ett hapatt" c'est-à-dire à relever le goût.