Conversation 998 - Adoption d'un enfant non-juif

Anonyme
Jeudi 1 août 2002 - 23:00

Bonjour,
Nous comptons adopter avec ma femme un enfant que nous souhaitons éléver dans la religion juive.
Quelle démarche dois je suivre?

Rav Benjamin David
Dimanche 25 août 2002 - 23:00

adopter un enfant est considéré comme une grande MITSVA! en effet, donner une petite piéce dans la tsédaka c'est faire une mitsva d'une manière momentanée, mais adopter un enfant c'est réaliser cette Mitsva a chaque instant de sa vie! cela est telement important que certains commentateurs ont defini qu'une personne sans enfants qui adopterait une enfant réaliserait la mitsva de PIRIA VERIVIA. cependant un pricipe de base nous dirige dans la mitsva de TSEDAKA, nous devons d'abord donner aux pauvres de son quartiers ensuite de sa ville et ensuite du reste du pays. nos proches passent avant tout. c'est pour cette raison qu'il est preferable d'adopter un enfant proche de nous, c'est a dire un enfant juif. mais barouh ashem il y a très peu d'enfants juifs à adopter, car nous ne jetons pas les enfants dans les rues. dans ce cas il est autorisé d'adopter un enfant non juif et qu'il soit convertit pqr le Bet Din. cependant seule une famille pratiquante peut faire cela. pour que la conversion est lieu il faut que cet enfant grandisse dans les lois de la torah, dans une éducation juive. après l'age de treize ans l'enfant ne desire pas redevenir non juif alors il est considéré comme juif définitivement et il ne pourra plus revenir sur sa position.
en pratique pour adopter: si vous êtes israeliens depuis 5 ans vous pouvez adopter un enfant juif en israel. ou prendre contact avec une association qui vous aidera a adopter un enfant non juif a l'etranger d'une manière légal.
si vous êtes francais, il faut tout d'abord avoir l'agrément de la DASS et ensuite vous pourraient adopter soit un enfant francais soit un enfant éranger. il existe un site internet du ministère des affaires etrangères qui expliques les lois et différentes modalitées. en parrallel, prendre contact avec le Bet din pour la convertion.
prenez conseils avec Mme chatal Ramogida de l'association "pauline et adrien" qui se fera un plaisir de vous aider. voir le site www.paulineadrien.com
je me ferait aussi un plaisir afin de vous conseiller sur les possibilitées de traitements de fecondités. david@puah.org.il
chalom

fz
Jeudi 2 mars 2006 - 23:00

Bonjour,
Nous sommes mariés avec 2 enfants naturels et avons le projet d'adopter un enfant. Nous sommes juifs "traditionnalistes" mais nous ne faisons pas Chabbat par exemple.

1- Peut-on envisager l'adoption -donc la conversion- d'un enfant non juif dans notre foyer non pratiquant?
2- Si c'est un garçon, doit-il attendre l'age de la Bar-Mitsva pour effectuer la Brit Mila?
3- Si le papa adoptif est Cohen, y a-t-il des aspects particuliers à respecter? L'enfant adopté sera-t-il considéré comme Cohen après sa conversion?
4- Si l'enfant adopté est juif, qu'en est-il des questions précédentes?

Merci.

Rav Benjamin David
Lundi 6 mars 2006 - 20:35

chalom
La alah'a autorise d'adopter un enfant non juif et de le convertir bébé. Si à l'age de 13 ans cet enfant ne rejette pas le judaïsme, il sera alors considéré comme juif sans avoir besoin de repasser par un processus de conversion. Cependant le Bet-din acceptera de convertir qu'un enfant adopté par une famille qui respecte les grands principes du judaïsme au minimum : manger cacher, respecter le chabat et éduquer cet enfant dans une école juive. Il serai aberrant de convertir une personne et de ne pas l'éduquer à respecter les fondements du judaïsme. Dans ce cas il est préférable qu'il reste non-juif. Rentrer cet enfant dans le judaïsme sans lui donner la possibilité de respecter les lois du judaïsme c'est le condamner toute sa vie a enfreindre les commandements et à être passible de punition: cela est un cadeau empoisonné!

Un bébé converti est circoncis bébé le jour de la conversion.

Même si le père adoptif est Cohen ou Levy, l'enfant ne sera pas Cohen ou Levy car il ne fait pas partie de la tribu des léviim. Il sera donc considéré comme Israël. Le père adoptif n'est pas considéré comme le père de l'enfant, il est considéré comme son tuteur responsable de lui.

Lorsque l'enfant est juif il n'y a pas de conversion à faire, il faut circoncire l'enfant au 8 eme jour. Si le père biologique de l'enfant est Cohen l'enfant est cohen.

Il n'y a pratiquement pas d'enfant juif à adopter donc cette option est plus théorique que pratique. Les cas où un enfant est abandonné sont très rares.

Si vous êtes confrontés a des problèmes de fécondité je vous propose de prendre contact avec moi sur mon mail de l'Institut Pouah en espérant pouvoir vous aider.
david@puah.org.il

fz
Dimanche 12 mars 2006 - 23:00

Bonjour,

Je fais suite à la question 29388 liée à l'adoption d'un enfant non-juif par des juif non pratiquants.
Vous précisez que la première condition est d'élever l'enfant dans le respect des mitzvoths (manger strictement casher, faire chabbat etc...).

Est-ce votre opinion personnelle ou bien la position du Beth Din en France? Est-ce que les autres Beth Din en Europe, en Israël, aux USA, ont la même vision?

Avec ce type de réponses, on prend évidemment le risque que :
1- Des personnes juives restent dans la tristesse de ne pas avoir d'enfants car elles souhaitent garder leur identité juive mais ne souhaitent pas devenir religieuses (c'est aussi cela le libre arbitre).
2- Des personnes juives s'éloignent durablement du judaïsme pour adopter un enfant et vivre comme elles l'entendent.
3- Des personnes juives "traditionnalistes" se tournent vers les mouvements libéraux, plus compréhensifs sur ce type de problématiques.
4- Des personnes juives "simulent" une pseudo religiosité alors que dans le fond elles feront chabbat sans plaisir et sans en ressentir les bienfaits.

Au final, alors que nous sommes 13 ou 14 millions de juifs dans le monde, est-ce qu'il ne serait pas plus judicieux d'aggrandir nos familles plutôt que d'avoir des non-pratiquants qui s'éloignent de plus en plus de la religion?
Merci.

Rav Benjamin David
Jeudi 27 avril 2006 - 23:28

La réponse n'est pas mon avis personel mais les directives du talmud et du Choulh'an Arouh' et donc de tous les Baté Din du monde.

vos propos sont les arguments principaux du mouvement libérale et concervateurs: il est préférable de changer les principes de alah'a pour que les juifs restent attachés au judaisme. Restins 'Cool' pour qu'ils n'aillent pas chercher autre chose ailleur. Cette position a fait énormement de dégats et n'a pas arrangé le problème. Les mouvements libéraux ont chaque foi faient de plus en plus de concessions pour rattacher les juifs au judaisme et de nos jours ils sont même prêt à marier un juif avec une non juive avec la participation d'un prêtre protestant! et tout cela pourquoi? attacher les juif à leurs racines! c'est grotesque!
De plus cela n'a pas reglé le problème de l'assimilation. Il n'y a pratiquement pas de familles libérales de génération en génération. Pour la plus part les enfants n'ont pas suivi le chemin des parents. Voyez ce qui se passe aux USA où l'assimilation touche près de 80% des juifs. Ce judaisme déraciné et falcifié ne les interresse pas.

Désolé de vous dire que vous presentez les chose à l'envers! A vous "entendre lire" c'est comme si les principes de la torah auraient été fixer pour faire du mal aux familles souffrant d'infertilités et cela n'est pas juste. le judaisme n'empeche pas une famille d'adopter un enfant. le judaisme n'empeche pas n'on plus de s'occuper d'un enfant non juif sans le convertir. Cela est aussi du H'éssed. par contre le judaisme concidère qu'il est impensable de convertir cet enfant et de ne pas l'élever dans la torah. De le rendre juif avec toutes les obligations que cela entraine sans lui laisser la posibilité de les remplir! C'est lui faire du bien pour ensuite lui faire du mal et cela n'est pas acceptable. le Talmud concidère que l'enfant lui même n'est pas interréssé à être mis dans cette situation: le convertir et le faire fauter toute sa vie et ensuite être puni! il refuse donc la conversion dès le depart et elle n'a donc pas de valeur. il est vrai que tous les juifs ont le libre arbitre mais que sur eux même! ils ont le libre arbitre de respecter les mitsvot, mais pas d'entrainer les autres à fauter. Un juif a le libre arbitre de se faire du mal mais pas de faire du mal aux autres. Dans ce cas nous avons le droit de l'en empécher.

Il est vrai cependant que vous évoquez une situation parfois difficile au point de vu humain. Mais une foi de plus ce n'est pas juste de remettre cela sur le dos du judaisme. Les gens s'eloignent de la Torah, font se qu'ils veullent et lorsqu'ils sont dans la détresse ils veulent que cette même Torah leur trouve des solutions et même dans cette situation ils désirent des solutions à leur aise. C'est un peut exagéré non?! H'ouspa!
C'est exactement ce qui se passe avec les mariages mixtes: la Torah interdit ces mariages. malgrès cela des juifs fréquentent quand même des filles non juives et ensuite ils veulent que les rabbins leur fabrique une convertion "bidon" pour faire plaisir au papi de la famille. Mais bien sur Mr et Mme ne changerons rien de leur vie et ne viendrons à la syna que pour kippour. Ensuite ils veulent que le rabbin prenne cette conversion au serieux et qu'il concidère que les enfants sont juifs . Et s'il refuse et bien c'est lui qui n'est sympa et qui n'a pas de coeur devant cette tragédie sentimentale et humaine!
lisez sur le site la série de question sur "avortement le cohen et la non juive" pour comprendre dans quelle situation ont est! Le monde à l'envers. Mais c'est facile de jetter la pierre aux rabbins. Ne vous inquietez pas non aimons cela et c'est pour cela que je vous répond avec respect.

Pour revenir à votre question: certains tribunal rabbinique n'obligent pas le couple à devenir orthodoxe mais leur demandent de s'engager à envoyer l'enfant dans une école juive religieuse et a respecter un minimum.
chaque tribunal rabbinique défini ce minimum.

fz
Jeudi 27 avril 2006 - 23:00

Bonjour,
Suite à votre réponse à la question 29598, trois petites remarques (pas vraiment de vraies questions) :
1- Merci beaucoup pour avoir pris le temps de répondre longuement. Comme vos autres confrères d'ailleurs, vous répondez avec sincérité et dévouement pour nous éclairer. Même si la réponse ne va pas dans le sens que j'espérais, je vous en remercie sincèrement.
2- Je partage beaucoup de vos commentaires sur le mouvement libéral. Cependant, je voudrais juste rappeler (en particulier en référence à vos remarques sur les Juifs américains) combien nous pouvons être fiers de leur influence aux Etats-Unis et de leur combat incessant pour soutenir (y compris financièrement) Israël et les communautés juives dans le monde.
3- J'ai déjà 2 enfants naturels et mon projet était d'adopter un autre enfant. Dans les conditions que vous décrivez, je ne suis pas très sûr de vouloir poursuivre ce projet...

Rav Benjamin David
Samedi 29 avril 2006 - 20:40

Merci pour vos remarques
Je suis certain que vous trouverez d'autres moyens de faire du bien autour de vous.
Cependant mes reponses sont générales, avant de prendre une décision finale discuter de cela avce les rabbins du consistoire responsable des convertions.