Conversation 19378 - Les premisses et les aines

NathanninNathan
Lundi 27 septembre 2004 - 23:00

Shalom Rav,

בִּכּוּרִים, les prémices, sont le reshit adamatekha (cf. Mishpatim, Exode 23 :19), בְּכורִים, les aînés, sont le reshit ono (cf. Ki tetse, Deutéronome 21 :17).
Vous demander s’il y a un rapport m’exposerait sûrement à une réponse du genre « vous n’en doutiez pas ».
Néanmoins, même si la dimension orale de la Tora précède sa mise par écrit, et surtout à cause de cela, comment ces infinies nuances de nuances infinies ont-elles pu êtres enseignées de parents à enfants lorsqu’on leur apprenait à parler, avant que cela ne soit mis par écrit ? Comment le nikoud, le dagesh et toutes ces subtilités se transmettaient-ils avant la Tora écrite ?
(La question sous-jacente est en fait : comment cela s'étudie-t-il, la complexité est-elle réelle ou apparente?)

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 30 septembre 2004 - 23:00

La langue s'étudie naturellement, en entendant parler sa mère et en écoutant parler son père.
La vie au jour le jour y respire à l'aise et les richesses infinies des échos subtils s'y tissent avec notre âme. C'est pourquoi, lorsqu'on étudie avec les livres, grammaires et dictionnaires, il faut laisser au maximum les synapses se rétablir plutôt que de courir aux interprétations qui toujours fixent le sens et bloquent les éventualités futures. Comme une cellule souche qui se différencierait trop tôt.